AVANT MATCH NO 7 BLUES C. BRUINS

Collaboration spéciale Charles-Félix Paquin, Sportlogiq

La finale de la coupe Stanley opposant les Bruins de Boston aux Blues de Saint-Louis nécessitera la tenue d’un septième match. Lors de cette soirée fatidique, ces deux clubs devront saisir cette chance d’écrire l’Histoire avec un grand « H ».

Les athlètes professionnels perfectionnent leur art pendant des nombreuses années, au prix d’innombrables sacrifices, pour vivre pareils moments d’apothéose.

Au hockey, il n’y a pas de partie plus importante qu’un match ultime en finale de la coupe Stanley. Dans les rues et sur les patinoires publiques, les enfants jouent contre leurs voisins, rêvant de disputer une rencontre d’une telle envergure.

Pour les Blues et les Bruins, l’issue de cette rencontre marquera à jamais le reste de leur vie.

Binnington élève son jeu d'un cran au bon moment

Les projecteurs seront assurément braqués sur les deux gardiens de but, Jordan Binnington et Tuukka Rask. Le rôle de portier est extrêmement ingrat, alors que celui-ci est le dernier rempart et que chacune de ses bévues est répertoriée au tableau indicateur.

Depuis le début des séries, Tuukka Rask est véritablement intraitable, étant l’un des principaux artisans du long parcours des Bruins en éliminatoires.

En finale, le cerbère finlandais a su maintenir la cadence, présentant un pourcentage d’arrêts de 89,0% face aux tirs décochés depuis l’enclave. À titre de comparaison, le taux d’efficacité du gardien moyen de la LNH a été de 85,5% en ces mêmes circonstances lors du calendrier régulier.

Pour sa part, Jordan Binnington a complètement été déclassé par son confrère dans la présente série, présentant globalement des statistiques moins intéressantes.

Cependant, Binnington a su hausser son jeu d’un cran lors des deux dernières parties, contrant tous les tirs qu’il a reçus depuis le bas de l’enclave et n’étant trompé qu’à une seule reprise depuis la zone payante. Lorsque Boston s’est fait menaçant, Binnington s’est dressé tel un mur, enrayant les meilleures chances de marquer de ses adversaires.

Inversement, Binnington a accordé quelques buts sur lesquels il a moins bien parus, étant trompé par des lancers provenant de la périphérie et d’angles restreints. Bref, Binnington semble capable du meilleur comme du pire, ce qui est bien souvent caractéristique des jeunes gardiens.

Lors de ce septième match, Binnington et Rask n’auront pas le droit à l’erreur, alors que le moindre faux pas risque de décider du championnat. Tous les faits d’armes que ces gardiens auront réalisés seront alors oubliés. Le sport professionnel peut être d’une incroyable beauté, mais il peut aussi être cruellement ingrat.

Le premier trio des Bruins muselé en finale

Chez les Bruins, Patrice Bergeron, Brad Marchand et David Pastrnak auront une dernière occasion de racheter une finale de la coupe Stanley décevante quant à leur production offensive.

Lors de la sixième partie, faisant face à élimination, l’unité composée de Bergeron, Marchand et Pastrnak s’est levée, inscrivant deux buts importants pour leur formation.

Pour un même temps d’utilisation, le nombre de buts inscrits par le premier trio des Bruins est en chute de 42% lors de la finale comparativement aux trois rondes éliminatoires précédentes.

Cette baisse draconienne de rendement est essentiellement attribuable au brio défensif des Blues qui ont fait un excellent travail pour limiter l’accès à l’enclave du premier trio des Bruins. Ceci est d’autant plus important, considérant que la première unité des Bruins avait inscrit 81% de ses buts depuis cet emplacement lors du calendrier régulier.

Les statistiques avancées révèlent que ce n’est pas le nombre de lancers cadrés depuis l’enclave par le premier trio des Bruins qui est en chute libre. C’est plutôt le nombre de passes complétées dans la zone payante.

La première unité des Bruins adore tirer sur réception et c’est souvent à l’aide de ce procédé qu’elle parvient à faire scintiller la lumière rouge. Or, en coupant les lignes de passes dans l’enclave, Bergeron, Marchand et Pastrnak n’ont pas pu cadrer autant de tirs sur réception. Ceci a grandement facilité le travail de Binnington qui n’a pas eu à se déplacer latéralement avec explosion pour suivre le moment du disque avant de réaliser un arrêt.

Peu importe les ratés du premier trio plus tôt en finale, ceux-ci ont l’opportunité de se hisser au rang de héros en faisant la différence lors du match ultime.

Le hockey est un sport extrêmement imprévisible, alors qu’un revirement, un bond ou une rondelle déviée peut faire la différence entre la victoire et la défaite. Lorsque le Saint Graal se décide de façon aussi dramatique, tous ont la chance d’écrire leur légende et de marquer les esprits, la dernière partie faisant foi de tout.