Une stabilité précaire et du mouvement chez les entraîneurs
Quelques postes d'entraîneur-chef sont devenus vacants dans la Ligue nationale de hockey et certains d'entre eux seront particulièrement convoités. Pour d'autres, on se demande si des mouvements de personnel ne viennent pas jouer sur la stabilité de leur poste. Tour d'horizon de l'état des lieux.
Ducks d'Anaheim : la première expérience de Greg Cronin à titre d'entraîneur-chef dans la LNH a été de courte durée, puisque les Ducks l'ont congédié après seulement deux saisons à la barre de l'équipe. Malgré une progression significative (21 points de plus par rapport à la campagne précédente), le directeur général Pat Verbeek a jugé qu'un changement était nécessaire.
Pendant son bilan, Verbeek a clairement mentionné qu'il souhaite que le club participe aux séries éliminatoires la saison prochaine et tout indique que le poste d'entraîneur-chef des Ducks en sera un extrêmement convoité, étant donné que ces derniers sont jeunes et pourraient être compétitifs dans un avenir plus ou moins rapproché. Aucun nom n'a encore véritablement émergé, d'autant plus que le Verbeek se dit ouvert à toutes les possibilités.
Bruins de Boston : deux ans seulement après leur saison record de 135 points, les Bruins ont rapidement perdu patience en début de campagne en limogeant Jim Montgomery le 19 novembre pour le remplacer par l'ancien entraîneur-chef de l'Avalanche du Colorado Joe Sacco. Si Montgomery a très vite rebondi avec les Blues de Saint Louis, les Bruins ont continué de s'enliser et ont raté les séries pour la première fois depuis le printemps 2016.
Les Bruins ont déjà annoncé que Sacco sera candidat au poste d'entraîneur-chef, mais des voix se sont élevées afin que le nom de Peter Laviolette soit considéré. L'Américain a fait partie de l'organisation des Bruins, d'abord comme joueur, puis comme entraîneur-chef du club-école dans la Ligue américaine de hockey au milieu ainsi qu'à la fin des années 1990.
Blackhawks de Chicago : peu de temps après les Bruins – le 5 décembre précisément – les Blackhawks ont également effectué un changement d'entraîneur-chef en pleine saison en montrant la porte à Luke Richardson à la surprise d'un peu tout le monde. Ensuite menés par l'entraîneur-chef du club-école Anders Sörensen, les Blackhawks n'ont pas échappé à leur destin en terminant au 31e et avant-dernier rang du classement général avec 61 points.
La logique voudrait que les Blackhawks donnent la chance à Sörensen de poursuivre le travail commencé, mais l'informateur Frank Seravalli croit que c'est plutôt David Carle qui est l'homme de la situation dans la Ville des vents. Carle a mené l'Université de Denver à la conquête du championnat universitaire américain en 2024 et l'équipe américaine a raflé l'or lors des deux dernières éditions du Championnat mondial de hockey junior sous ses ordres.
Rangers de New York : si le nom de Peter Laviolette a été évoqué un peu plus tôt, c'est parce qu'il est sans emploi depuis que les Rangers l'ont congédié au terme de la dernière saison. Après avoir atteint la finale de l'Association Est le printemps dernier, les Blueshirts ont été privés de détail en 2025 après une lente agonie au retour de la pause des 4 nations.
Après que les Canucks de Vancouver eurent décidé de ne pas exercer leur option au contrat de leur entraîneur-chef Rick Tocchet, plusieurs experts ont immédiatement lié son nom aux Rangers. Les Canucks espèrent toujours en venir à une nouvelle entente avec Tocchet, mais ce dernier pourrait être tenté de renouer avec J.T. Miller, l'un de ses plus fidèles alliés.
Flyers de Philadelphie : soyons honnêtes, la fin de John Tortorella à Philadelphie s'est vécue comme un accident de voiture au ralenti. Moins de 36 heures après avoir déclaré qu'il n'était « pas vraiment intéressé à apprendre à diriger » dans le genre de saison que connaissaient les Flyers, le bouillant entraîneur âgé de 66 ans a été évidemment limogé.
Depuis, le directeur général Daniel Brière a été très transparent en disant qu'il recherche deux grandes qualités chez son prochain entraîneur : il devra être un bon communicateur et un bon enseignant. Le meilleur candidat pourrait se trouver à l'interne, alors que plusieurs aimeraient que l'entraîneur-chef par intérim Brad Shaw obtienne sa chance, mais il ne faudrait pas écarter l'entraîneur-chef du club-école dans la Ligue américaine : le Québécois Ian Laperrière, qui pourrait être considéré encore une fois selon Seravalli.
Kraken de Seattle : le Kraken en a surpris plus d'un en montrant la porte à Dan Bylsma après une seule saison à la barre de l'équipe. Il faut dire que le club a légèrement régressé sous ses ordres en récoltant cinq points de moins par rapport à la campagne précédente. Il y a également eu des changements au deuxième étage, alors que le directeur général Ron Francis a cédé sa place à son bras droit Jason Botterill pour devenir président de l'équipe.
Évidemment, tous les yeux seront tournés vers Jessica Campbell, qui pourrait devenir la première femme entraîneuse-chef dans la LNH, après être devenue la première femme entraîneuse adjointe cette saison. Mais son manque d'expérience pourrait plomber une éventuelle candidature. Sans surprise, les noms de vieux routiers – Tocchet, Laviolette, Gerard Gallant et Joel Quenneville – ont été évoqués dans les médias locaux jusqu'ici.
Islanders de New York : comme dans toute loterie qui se respecte, il y a un « numéro complémentaire » et il s'agit de Patrick Roy. L'entraîneur québécois n'a pas été congédié, mais le contrat du directeur général qui l'avait embauché, Lou Lamoriello, n'a pas été renouvelé. Les propriétaires de l'équipe ont d'ailleurs déjà indiqué que le nouveau DG aura le loisir d'aller dans une autre direction s'il juge que cela est la meilleure décision à prendre.