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RÉSULTATS

Kori Cheverie : « Chaque match est un match qu'on doit absolument gagner »

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Le match de ce soir entre la Victoire et les Sirens de New York est présenté à RDS2 et sur le RDS.ca.

MONTRÉAL – Les séries éliminatoires de la LPHF ne commenceront pas avant le début du mois de mai et avec huit matchs à jouer avant de compléter son calendrier, la Victoire de Montréal jouit d'une position favorable - à défaut de pouvoir la qualifier de confortable - en tête du classement de la ligue.

Mais déjà, Kori Cheverie a commencé à sensibiliser ses troupes aux dangers de la complaisance. L'entraîneuse-chef ne rigole pas. Vingt-quatre points demeurent à la portée de son équipe d'ici la conclusion de la saison et elle les veut tous.

« À partir de maintenant, chaque match est un match qu'on doit absolument gagner [a must win]. C'est notre mentalité », a insisté Cheverie après l'entraînement de mardi.

Installée en tête du classement pendant la majeure partie de la saison, la Victoire possède présentement une avance de sept points sur les Sceptres de Toronto et de huit points sur les deux autres équipes provisoirement qualifiées pour le tournoi printanier.

Le sentiment d'urgence exprimé par Cheverie n'est toutefois pas relié aux calculs proposés par le classement. Dans les dernières semaines, la Victoire a signé trois gains au-delà du temps réglementaire – deux en prolongation et une autre en fusillade. Cheverie ne va certainement pas cracher sur ces précieux points. Ils sont pour elles le reflet d'une équipe déterminée, qui n'abandonne pas facilement. Mais elle ressort quand même de ces résultats serrés des tendances qui la dérangent.  

« On a encore du travail à faire pour mieux protéger nos avances. Il faut apprendre à mettre nos adversaires hors d'état de nuire quand on en a la chance », cite-t-elle en exemple. Contre le Fleet de Boston samedi dernier, Montréal a laissé filer l'avance de deux buts qu'elle s'était bâtie dans les huit premières minutes du match pour éventuellement l'emporter au début de la quatrième période. D'ailleurs, pour décrocher ses trois derniers résultats positifs, la Victoire a d'abord dû surmonter la déception d'avoir laissé son adversaire revenir au score.

C'est pour éviter que ces mauvaises habitudes s'incrustent et altèrent les chances de succès de son équipe lorsque ça comptera vraiment que Cheverie place la barre si haut à la veille d'un déplacement à New York pour y affronter les Sirens, la pire équipe de la LPHF.

« Toute est une question de confiance et d'état d'esprit. On s'attend à affronter une équipe désespérée. C'est un match qu'il faut absolument gagner. Dans notre tête, il n'y a pas d'autres façons d'approcher ce match et les suivants. La fin de saison approche et on veut conclure en jouant notre meilleur hockey. On veut continuer à pousser, à mettre de la pression, on veut s'échapper et laisser le peloton derrière. Je ne veux jamais qu'on prenne un adversaire pour acquis. »  

Il serait tentant de prendre les Sirens à la légère. À moins d'un revirement de situation majeur, l'équipe new-yorkaise terminera dans la cave du classement pour une deuxième année de suite. Vingt-et-un points, soit l'équivalent de sept victoires en temps réglementaire, la séparent des meneuses montréalaises. Elle accuse un déficit de douze points sur le Frost du Minnesota qui occupe présentement la dernière place donnant accès aux séries.

Les Sirens, qui avaient pourtant commencé leur saison avec trois victoires en quatre matchs, ont perdu à leurs neuf dernières sorties. Elles ont accordé au moins quatre buts à six occasions au cours de cette triste séquence.    

« Trois de leurs neuf derniers matchs sont allés en prolongation et statistiquement, elles méritaient de gagner quelques-uns de ces matchs qu'elles ont perdus », se méfie Cheverie.

« Elles nous ont donné du fil à retordre à quelques reprises cette saison, se souvient Laura Stacey. Elles sont physiques. Elles nous ont battues, on les a battues. Il faudra se présenter et montrer notre meilleur visage. »

Des changements à prévoir?

Le match contre New York est le dernier que disputera la Victoire avant que ne sonne l'heure limite pour effectuer des transactions dans la LPHF. Les formations du circuit ont en effet jusqu'à jeudi, à 14 h, pour transiger entre elles. Elles auront ensuite jusqu'au lendemain, à midi, pour apporter des modifications de dernière minute à leur effectif.

La saison dernière, Montréal avait été impliquée dans l'un des deux échanges annoncés à la date limite. La directrice générale Danièle Sauvageau avait envoyé l'attaquante Tereza Vanišová à Ottawa en retour de la défenseuse Amanda Boulier.

Il y a un an, la possibilité d'être impliquée dans une transaction était une toute nouvelle réalité à assimiler pour les joueuses de la LPHF. Cette année, elles n'en sont plus à leur premier rodéo.

« Honnêtement, je crois qu'on n'y pense pas trop présentement, affirme Stacey. On est ici pour jouer au hockey. On a un match à préparer. Oui, [la date limite] approche. On en entend parler, on voit des choses sur Twitter, mais on se concentre sur ce qu'il y a devant nous. Les choses vont bien pour nous, on a bâti quelque chose de beau. C'est là-dessus qu'on se concentre. »

« Si la date limite passe et que rien n'a changé, on en sera bien heureux, a dit Cheverie. On veut gagner un championnat avec le groupe qu'on a présentement sous la main. Je n'y pense pas trop parce que je n'ai pas l'impression qu'on est dans une position où il est nécessaire de trop brasser la cage. Mais je sais que Danièle travaille sans relâche pour construire la meilleure équipe avec le repêchage, les joueuses autonomes et je présume que c'est aussi vrai à cette période de l'année. »