Une chimie qui se transporte au Mondial
La Ligue professionnelle de hockey féminin a non seulement eu un impact sur la composition des équipes au Championnat du monde de hockey féminin, elle a aussi permis à des joueuses plus expérimentées de développer leurs habiletés individuelles.
Une joueuse qui est exclue de l'avantage numérique de son équipe nationale pourrait obtenir d'importantes minutes de jeu dans ces circonstances avec son club de la LPHF, lui procurant du même coup une opportunité de démontrer de quel bois elle se chauffe.
Ce qui donne de « beaux problèmes » à l'entraîneur-chef du Canada, Troy Ryan, qui dirige également les Sceptres de Toronto, dans la LPHF.
Puisque 23 des 25 joueuses de l'équipe canadienne au Mondial féminin évoluent dans la LPHF, Ryan a été aux premières loges pour constater l'impact de la ligue, qui en est à sa deuxième saison d'existence, sur le développement de leurs habiletés.
« Est-ce que nous nous adaptons à leurs nouveaux rôles, ou est-ce que nous leur redonnons ceux dans lesquels elles ont excellé avec l'équipe nationale?, s'est questionné Ryan. Ces dynamiques peuvent être très, très complexes, parce qu'elles ont exploré de nouvelles perspectives, et qu'elles apprécient leurs nouveaux rôles et leurs nouvelles responsabilités.
« Est-ce qu'elles sont conscientes qu'il est possible qu'on ne puisse leur offrir les mêmes opportunités? Qu'il y a d'autres joueuses qui puissent s'en charger? Ça fait partie des choses que ces nouvelles dynamiques ont soulevées. »
La LPHF, qui compte 57 joueuses réparties au travers des 10 équipes nationales à Ceske Budejovice, en Tchéquie, doit encore présenter neuf matchs au retour de la pause, à compter du 26 avril.
Un exemple de l'impact qu'a la LPHF sur le rôle d'une joueuse au sein de son équipe nationale est visible en attaque.
Laura Stacey, Blayre Turnbull et Emily Clark sont des piliers de l'équipe canadienne, mais le premier trio de la Victoire de Montréal, composé de Stacey, Marie-Philip Poulin et Jennifer Gardiner est demeuré intact en phase préliminaire en Tchéquie. Ce trio a été le plus prolifique du côté canadien avec un total combiné de sept buts et 15 points en seulement quatre matchs jusqu'ici.
Stacey, qui dispute une deuxième saison avec la Victoire, a mentionné que «je me suis développée à 100 % comme individu et comme joueuse, ainsi qu'en tant que meneuse».
La LPHF a également permis aux joueuses de se libérer de l'incertitude, a rappelé l'athlète âgée de 30 ans, parce que la ligue procure maintenant ce que les joueuses convoitaient tant avant son premier match officiel du 1er janvier 2024.
« Nous disposons de tant de ressources maintenant que notre seul objectif est de trouver des façons de nous améliorer au quotidien, a expliqué Stacey. Jadis, nous devions trouver des manières de nous déplacer et de nous entraîner. Où se tiendra l'entraînement? Jouerons-nous ce week-end? Comment obtiendrons-nous plus de temps de jeu?
« Aujourd'hui, nous sommes prêtes. Nous disposons d'entraîneurs qui veulent que nous nous améliorions. Nous avons des spécialistes qui nous forcent à sortir de notre zone de confort. Et je ne parle pas des traitements qui sont disponibles; c'est comme si tout était mis en place afin que nous puissions performer à notre plein potentiel lorsque nous devons performer. »