Il a fallu du courage à Bob Gainey pour exiger qu'Alex Kovalev reste à la maison. Habituellement, on s'en prend toujours aux joueurs de quatrième trio. Cette fois, c'est un joueur de premier plan qui est affecté.

L'équipe doit cesser de jouer comme elle le fait depuis un mois. Il faut que ça arrête. Ce n'est pas une question de nationalité, ceux qui lancent des trucs du genre sont dans le champs.

Sans Kovalev, le Canadien n'est pas supérieur à ce qu'il était à Vancouver mais il est meilleur collectivement.

À moins qu'il ne fasse son mea culpa, les jours de Kovalev sont sans doute comptés à Montréal parce que dans mon esprit, il ne fait aucun doute qu'il est sur le marché. Il faudrait qu'il reconnaisse ses torts et avoue qu'il n'a pas joué à la hauteur de la situation. Il faudrait aussi qu'il cesse de se plaindre.

Si Gainey ne bouge pas, Guy Carbonneau aura des problèmes avec les autres joueurs. Le temps est venu pour Bob d'appuyer son entraîneur.

Il y a peut-être un conflit de personnalité entre Kovalev et Carbonneau mais ça ne peut pas empêcher un joueur de se donner à fond. Il y a des joueurs qui ne m'aimaient pas la face quand j'étais entraîneur et vice versa. Mais quand la rondelle était mise en jeu, tous les joueurs poussaient dans la même direction pour la victoire. Un joueur est payé pour jouer alors qu'il le fasse surtout un vétéran, qui a une influence sur la filière russe et particulièrement sur Andrei Markov, qui joue le pire hockey de sa carrière.

Le Canadien a perdu patience avec Sergei Kostitsyn qui est parti pour Hamilton. Il doit comprendre que c'est un privilège de jouer pour le Canadien. Quant à son frère Andrei, il ne fout rien même s'il a marqué au cours des deux derniers matchs.

*transcription d'une intervention à Sports 30