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RÉSULTATS

Mondial junior : Aatu Räty, le visage de la force de frappe finlandaise

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Suivez le match au Mondial junior entre le Canada et la Finlande avec RDS et le RDS.ca dès 18 h. 

EDMONTON – Le match de lundi entre le Canada et la Finlande déterminera l'équipe qui terminera la phase préliminaire du Mondial junior au sommet du groupe A. Il opposera aussi les deux meilleurs marqueurs du tournoi.

Pour tout le bruit que génère le rendement de Mason McTavish, le Finlandais Aatu Räty connaît discrètement un début de quinzaine du tonnerre. Le centre du premier trio finlandais, que l'IIHF répertorie à 6 pi 2 po et 181 livres, a parfois l'air d'un homme parmi les enfants. Ses trois points dimanche contre la Slovaquie lui ont permis de porter son total à huit, deux de moins que McTavish.

L'espoir des Islanders de New York, qui avait glissé jusqu'au 52e rang au repêchage de 2021, continue de rétablir sa réputation après une étincelante saison en Liiga durant laquelle il a amassé 40 points en 41 parties.

« La confiance est assurément la clé, soutient celui que la Centrale de recrutement de la LNH considérait comme le troisième meilleur patineur européen avant son repêchage. L'an dernier, je jouais en moyenne dix minutes par match alors que cette année, j'en ai eu le double. C'est une énorme différence. J'ai joué en avantage numérique, j'ai tué des punitions. Ce sont toutes des choses stimulantes. Mais au bout du compte, la confiance doit venir de soi-même. »

« Je m'attendais à ça, lance l'entraîneur finlandais Antti Pennanen. C'est un très bon joueur et il avait eu un bon tournoi l'an dernier. Sa dernière saison à Jokerit a été très bonne, il joue avec beaucoup de confiance. J'ai hâte de le voir contre le Canada. »  

Räty s'est avéré être une présence intimidante dans ses premiers matchs contre la Lettonie, la Tchéquie et la Slovaquie. Outre son gabarit avantageux, son coup de patin pesant et fluide et son ardeur au travail en ont fait une menace constante dans chacune des trois zones.

Un tireur d'élite à sa droite

Il faut aussi dire qu'il est très bien accompagné. Son ailier droit Joakim Kemell est une autre des révélations du tournoi. À 18 ans seulement, le récent choix de première ronde des Predators de Nashville est l'un des joueurs les plus menaçants à avoir égratigné la surface glacée du Rogers Place depuis une semaine. Sa récolte se chiffre à sept points après trois matchs.

« Je l'ai vu jouer cette année en Finlande alors je ne suis pas surpris, a dit Räty au sujet de son jeune ailier. Il a tellement de confiance sur la glace, les feintes qu'il ose tenter sont juste incroyables. Ce n'est pas comme s'il sortait des lapins de son chapeau, je l'avais vu faire ce genre de chose avant, mais là sa confiance est à un autre niveau. »

Le trio est complété par Roni Hirvonen, un vétéran de 20 ans qui appartient aux Maple Leafs de Toronto.

« C'est une bonne combinaison, constate Pennanen. Aatu est vraiment intelligent et peut fabriquer des jeux. Kemell, tout le monde le sait, a un tir très dangereux tandis que Hirvonen joue avec beaucoup de maturité, il est très responsable. »

« Je suis un buteur et les deux autres aiment faire des jeux, ils veulent me trouver avec la passe décisive. Ça fonctionne très bien », simplifie Kemell.

« On est aussi trois joueurs qui, même si l'issue d'un match semble décidée avant le début de la troisième période, continuons à vouloir marquer, continuons à vouloir bien faire. On n'avait jamais joué ensemble avant ce tournoi, mais la chimie s'est installée très vite. »

L'importance de la discipline

Räty et Kemell ont marqué tous leurs buts à 5-contre-5 depuis le début du tournoi, mais il ne faut pas en déduire que le jeu de puissance des Finlandais connaît des ratés. C'est en fait tout le contraire puisqu'il a fourni huit buts en 13 opportunités, pour un taux de réussite de 61,5%,

Le Canada a quant à lui donné un but en huit occasions à court d'un joueur.

« On a eu deux, trois matchs pour pouvoir s'ajuster sur le désavantage numérique pour que contre des adversaires comme ça on soit excellents et qu'on puisse contrer leur avantage numérique. Ça va être un bon test », reconnaît Nathan Gaucher.

« C'est sûr que [la discipline] va être une des clés, anticipe l'entraîneur-adjoint Louis Robitaille. La Finlande est une équipe qui est extrêmement disciplinée et il va falloir l'être nous aussi parce qu'ils ont des attaquants qui peuvent produire offensivement si on leur donne des occasions. »

Le gagnant du match entre le Canada et la Finlande affrontera en quart de finale le gagnant de celui entre la Suisse et l'Autriche. Le perdant affrontera en toute logique l'Allemagne, à moins que celle-ci ne cause une surprise en battant la Suède lundi.