VICTORIA – Isac Lundestrom et Jacob Olofsson se sont toujours suivis de près.

Le premier a eu 19 ans en novembre tandis que l’autre célébrera son anniversaire en février. Partout où Lundestrom est passé sur la scène internationale, des U16 aux U20, Olofsson est apparu une année plus tard.

En juin dernier, Lundestrom a été sélectionné par les Ducks d’Anaheim au 23e rang du repêchage de la Ligue nationale. Olofsson est sorti le lendemain, devenant au 56e rang la propriété du Canadien.

Quand les blessés ont commencé à s’additionner cet été au camp d’entraînement des Ducks, Lundestrom a vu les portes de la LNH s’ouvrir devant lui. Il y a disputé 15 matchs avant d’être envoyé dans la Ligue américaine, où il récolté six points en douze parties.

Il serait grossièrement prématuré de prédire qu’Olofsson, qui n’a même pas participé au camp du Canadien en septembre, aura un casier au Centre Bell la saison prochaine. Mais si on se fie à Tomas Monten, qui le dirige présentement au Championnat du monde de hockey junior, il n’y a pas de raison de croire que la carrière des deux amis ne continuera pas de suivre une tangente similaire.

« Olofsson est talentueux et intelligent »

« Les deux sont très doués et intelligents. Ils excellent aux deux extrémités de la patinoire et rendent leurs ailiers meilleurs. Jacob possède un peu plus de vitesse et son plus gros gabarit le rend un peu plus efficace dans les espaces restreints. Sinon, c’est vrai qu’ils se ressemblent pas mal », a comparé Monten en entrevue avec RDS.

Lundestrom et Olofsson, deux joueurs de centre naturels, évoluent sur le même trio au Mondial junior. Monten a tenté l’expérience lors d’un match préparatoire, convertissant le cadet du duo en ailier gauche, et a suffisamment aimé le résultat pour conserver la formule en ronde préliminaire.

« [Jacob] était très proche de faire l’équipe l’année dernière, il avait été le dernier morceau qu’on avait sacrifié. Cette année, il a très bien fait quand je l’ai jumelé à Isac contre les États-Unis. Il est gros, il est fort et il patine bien. J’ai pensé que la combinaison pouvait être bonne et elle l’est. »

Monten estimait qu’Olofsson avait joué un fort match en début de tournoi contre la Finlande, mais qu’il n’avait pas été aussi efficace contre la Slovaquie. Lorsque RDS s’est déplacé à Victoria pour observer le match entre la Suède et les États-Unis, l’espoir du Tricolore s’est distingué en obtenant  deux chances de marquer de qualité dans l’enclave. C’est aussi lui qui a provoqué le revirement qui a mené au but victorieux d’Adam Boqvist en prolongation. Il n’a toutefois pas affiché une grande combativité le long des rampes, cédant l’avantage dans de nombreuses batailles pour la rondelle malgré son physique avantageux.

« On se trouvait beaucoup mieux sur la glace avec l’ajout de [Fabian] Zetterlund, j’ai trouvé que Jacob avait joué son meilleur match du tournoi, analysait Lundestrom après la rencontre. Il patine bien et protège bien la rondelle. C’est vrai qu’on peut dire que nos styles se ressemblent. »

S’estimant chanceux de pouvoir emmagasiner de l’expérience avec un joueur de centre qui a déjà goûté à la Ligue nationale, Olofsson a rapidement renvoyé le compliment.

« C’est assez facile de faire la transition à l’aile avec lui comme joueur de centre. Il prend des décisions intelligentes et c’est rare qu’il ose des jeux qui n’ont pas beaucoup de chance de réussite. C’est certainement quelque chose dont je pourrai m’inspirer à mon retour au centre. »

Après avoir aidé le club de Timra à obtenir sa promotion en première division suédoise la saison dernière, Olofsson n’affiche pas des statistiques à tout casser dans ce calibre plus élevé. Affaibli par une blessure à une épaule en début de saison, il a jusqu’ici amassé deux buts et six points en 22 matchs. Son jeu défensif lui attire toutefois bien des compliments.

Le club-école du Canadien devrait recevoir un afflux important de jeune talent, dont Olofsson pourrait faire partie, la saison prochaine. Le jeune homme dit n’avoir aucune idée de ses plans pour l’instant. Mais parfois, les plans changent sans qu’on ne le voit vraiment venir...

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