OSTRAVA, République tchèque – Quand on analysait les deux groupes au début du Championnat mondial de hockey junior 2020 on était à même de se rendre compte que la poule « B » composée du Canada, des États-Unis, de la Russie, de l’Allemagne et du pays hôte la République Tchèque était de loin supérieure à celle regroupant Finlande, Suède, Suisse, Slovaquie et Kazakhstan.  Certains avaient même rebaptisé le groupe « B » du groupe de la mort. 

 

Forcé d’admettre que les observateurs ne s’étaient pas trompés. Après deux matchs pour chacune des formations, toutes les équipes avaient compilé un dossier de (1-1) ce qui s’est avéré être une première dans l’histoire du Mondial Junior.

           

Les mêmes pseudo-experts et observateurs se disaient donc que la mission de la troupe de Dale Hunter était de tout faire pour s’emparer des positions 1 ou 2 pour obtenir un match de quart de finale plus « facile » en ce 2 janvier. 

            

En compilant un dossier de trois gains contre un échec, le Canada s’est donc « offert » un match contre la Slovaquie, une nation qui a une fiche de 2 gains contre 18 échecs au cours des 20 dernières années dans les matchs quart de finales et qui, surtout, n’a jamais vaincu le Canada dans la compétition des moins de 20 ans en 13 sorties.

          

 La défaite contre les Russes au compte de 6-0 a certes été une bonne gifle au visage mais, en fin de parcours, elle ne change ABSOLUMENT rien à la marche que la troupe canadienne tente de compléter d’ici dimanche vers le match de la médaille d’or. 

 

Quand on regarde les quatre affrontements de demain l’équipe canadienne est certes la puissance qui a le rendez-vous le plus facile en comparaison par exemple aux Américains qui doivent rivaliser d’adresse avec les Finlandais, champions en titre, en quart de final.  Pas plus tard que l’an dernier le Canada a justement perdu ce match du 2 janvier contre la Finlande dans une fin dramatique au possible.

           

Dire que samedi soir dernier, après le revers de 6-0, le pire subi par une équipe canadienne à ce tournoi, certains collègues mettaient en lumière les ratés des différents programmes de développement de Hockey Canada et constataient toutes sortes de défauts à l’édition 2020 de ECJ…Comme dirait mon oncle avec son verre de scotch un soir de jour de l’an : « On se calme et on respire un peu »  

 

 Il y a aussi le bon peuple qui aime déverser son fiel sur les fameux réseaux sociaux condamnant Dale Hunter comme le pire entraîneur à avoir dirigé cette équipe, juste en raison de cette défaite. L’entraîneur-chef des Knights de London est pourtant à un endroit familier pour lui soit au premier rang de sa section après la phase préliminaire de quatre matchs et ce en l’absence de son meilleur joueur pendant deux matchs et demi, Alexis Lafrenière, et aussi en l’absence de Joe Veleno, qui a été suspendu un match.

 

La voie est ouverte pour l’objectif de base en début de parcours : atteindre le carré d’as. Car une fois rendu à la ronde demi-finale, avec quatre très bonnes équipes en présence, tout peu arriver et cela se joue sur un seul match et non sur une série (4 de 7). 

 

Un gardien peut voler une rencontre à lui-seul, un bond malchanceux peut se produire, une mauvaise punition en temps inopportun ou même, comme c’est arrivé il y a un an, un bâton qui se brise au moment de lancer dans une cage abandonnée en prolongation. 

 

Sur un seul match tout est possible mais encore faut-il atteindre ce fameux carré d’as. Chose certaine le Canada est assurément le pays le plus certain, parmi les huit qui vont jouer demain, de s’y rendre avec ce duel contre la Slovaquie. 

 

En passant, pour ceux qui auraient encore envie de douter, le programme junior des moins de 20 ans a terminé dans le carré d’as 19 fois au cours des 21 dernières années. C’est évidemment plus que n’importe quelle nation dans le monde…

En d’autres termes le Canada a fait ce qu’il avait à faire en ronde préliminaire…