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RÉSULTATS

Une chance inespérée à saisir pour Beckett Sennecke et Zayne Parekh

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OTTAWA – Chaque année, la liste des joueurs dont la candidature a été ignorée dans la construction d'Équipe Canada junior fait l'objet de grands débats. Dans les dernières semaines, les noms de Beckett Sennecke et Zayne Parekh ont été parmi les plus prononcés par les insurgés.

Sennecke, un grand attaquant aux mains magiques, a été le troisième choix du plus récent repêchage de la Ligue nationale. Il est présentement le huitième pointeur de la Ligue junior de l'Ontario (OHL) avec 44 points en 26 matchs.

Parekh, un défenseur aux pieds de ballerine, a été repêché six échelons après Sennecke par les Flames de Calgary. Il est le troisième défenseur le plus productif de l'OHL cette saison avec 34 points en 25 parties.

Leur absence dans les choix de Hockey Canada a semé l'incompréhension chez leurs supporteurs les plus rationnels, l'outrage chez les plus énervés. S'il y avait effectivement injustice, les deux joueurs ont maintenant l'occasion de le prouver.

Parekh et Sennecke ont finalement reçu l'appel de l'équipe nationale. Le premier est présentement au camp de sélection en remplacement de Harrison Brunicke, dont l'état de santé ne lui permettait pas d'honorer son invitation. L'autre a été appelé en renfort lorsque la décision a été prise de protéger Easton Cowan, qui soigne une légère blessure.

« Quand j'ai appris que je n'étais pas considéré pour être dans l'équipe, ça m'a beaucoup motivé, disait Parekh après son premier entraînement au camp de sélection. J'étais dévasté parce que comme tous les joueurs de mon âge, je veux représenter mon pays dans les plus grands tournois. Je croyais avoir fait ce qu'il fallait pour être ici. Mais aujourd'hui, je suis simplement heureux qu'on m'ait accordé une deuxième chance. »

Sennecke non plus n'a pas digéré d'être écarté des plans initiaux. Dans les trois matchs qui ont suivi les annonces aux joueurs invités, il a amassé un total de 14 points. Il a surtout fait parler de lui pour un but magistral marqué contre les Knights de London au bout d'une séquence où il se moque notamment du défenseur Sam Dickinson, qu'il côtoie depuis le début de la semaine à Ottawa.

« Je crois que j'ai juste été récompensé par les Dieux du hockey, rigole le grand adolescent, qui n'avait que 30 points en 22 matchs avant de prendre en feu récemment. J'ai finalement pu coller quelques très bons matchs où tout semblait cliquer pour moi. »

Scott Salmond, l'un des hauts dirigeants du programme d'excellence de Hockey Canada, a été catégorique avant le début du camp d'ÉCJ : Parekh et Sennecke ne sont pas venus à Ottawa simplement pour remplir un chandail.

« On leur a dit qu'ils avaient une occasion à saisir. La porte est ouverte pour eux. Ce n'est pas parce qu'ils ont été parmi les derniers arrivés qu'ils seront automatiquement les premiers à partir. Ils sont ici et ont une chance égale aux autres de nous impressionner. Ils étaient déçus au début, mais je les sens vraiment enthousiastes et je crois qu'on les verra dans leur meilleure version. »

Le talent offensif de Sennecke est indéniable, mais il devra profiter de cette courte audition pour démontrer qu'il a plus à offrir que quelques feintes spectaculaires à l'occasion. À plusieurs reprises déjà, les dirigeants d'ÉCJ ont insisté sur le fait qu'ils cherchaient avant tout à assembler une équipe solidaire et dévouée à la cause collective, et non à recruter les joueurs les plus doués.

On sait déjà que Bradly Nadeau est assuré de faire partie de l'équipe. Cowan, si son état de santé le permet, sera assurément l'un des leaders du contingent canadien. Brayden Yager, Calum Ritchie et Tanner Howe n'ont pas participé ont également été laissés de côté dans le premier match préparatoire contre les étoiles universitaires, une bonne indication qu'ils sont dans les bonnes grâces de leurs évaluateurs.

Depuis mercredi, les entraîneurs canadiens semblent intrigués par le potentiel d'un trio qui regrouperait Gavin McKenna, Berkly Catton et Porter Martone. Considérons aussi la présence de Carson Rehkopf et Matthew Wood, deux vétérans de l'édition de l'an passé. Bref, la partie est loin d'être gagnée pour Sennecke.

Quant à Parekh, il semble faire partie d'un groupe de six arrières en compétition pour trois postes disponibles au sein de la brigade.

« Tout le monde doit mériter sa place et j'ai un assez bon feeling en ce qui concerne les miennes, mesure Parekh, qui n'a jamais manqué de confiance en ses moyens. Même si j'ai été le dernier joueur invité, je crois que mes chances sont bonnes. »