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RÉSULTATS

ÉCJ : Une rétrogradation révélatrice pour Joshua Roy

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EDMONTON – Il serait faux de dire que Joshua Roy marchait à côté de ses souliers sur le premier trio d'Équipe Canada junior.

L'attaquant vedette du Phoenix de Sherbrooke a participé à la construction de deux buts aux côtés de Connor Bedard et Mason McTavish dans la victoire contre la Slovaquie jeudi. Sur celui de Bedard, en première période, c'est son repli défensif qui a permis au Canada de reprendre possession de la rondelle et à ses deux partenaires d'aller faire des feux d'artifice en zone adverse. Au deuxième vingt, il a servi à McTavish la passe décisive qui lui a permis de compléter son tour du chapeau.

Néanmoins, il manquait un petit quelque chose dans le jeu de l'espoir du Canadien, cette petite étincelle qui l'avait aidé à se propulser au premier rang du classement des compteurs de la LHJMQ l'hiver dernier.

Dave Cameron a dû faire le même constat. Peu avant le deuxième entracte, il a retiré Roy de sa première unité à la faveur de Brennan Othmann, un choix de première ronde des Rangers de New York. La rétrogradation du Québécois l'a mené à la gauche de William Dufour et Zack Ostapchuk, qui avaient besoin d'un nouveau partenaire avec l'indisponibilité soudaine de Ridly Greig.

Les effets de ce changement d'entourage ont été instantanés. D'acteur de soutien, Roy est redevenu la star de la production.

« Je pense que jouer avec Bedard et McTavish, ça change mon style de jeu un peu, a dit le Beauceron après la rencontre. Ce sont deux joueurs qui sont vraiment offensifs et qui sont des bons tireurs, alors j'étais plus porté à travailler dans le trafic, à leur faire des écrans, toutes ces affaires-là. C'était plus moi le grinder sur la ligne. »

« Avec Dufour et Ostapchuk, ça a changé un peu. Je travaillais tout aussi fort, mais c'était différent. On se faisait des beaux jeux de passes, ça a super bien été. »

Avec cinq minutes à faire au match, Roy a récupéré une rondelle libre devant le filet pour marquer son premier but du tournoi. Puis pendant que les dernières secondes s'écoulaient au cadran, Ostapchuk a poussé le retour de son lancer derrière le pauvre gardien slovaque.

Dans l'ombre des six points récoltés par son capitaine Mason McTavish, Roy en a ajouté quatre à sa fiche.

« Ça ressemblait plus à mon année junior, à mon style de jeu. J'ai une très belle chimie avec Dufour, j'ai vraiment aimé joué avec. À l'extérieur de la glace, on est des super bons chums et c'est sûr que ça a paru. J'ai hâte de voir la suite. »

Cameron a décrit sa décision comme étant circonstancielle. L'avance de son équipe était béton il a jugé le temps opportun pour faire quelques expériences. Rien de ce qu'on a vu à la fin du match contre la Slovaquie n'est coulé dans le béton. C'est ainsi, du moins, que Roy aborde la chose.

« Ce n'est pas quelque chose que je contrôle. Je vais arriver au match de samedi et peu importe avec qui je vais jouer, je vais être prêt. Peu importe le trio sur lequel je joue, ça ne me dérange pas. »