Deux jours après avoir appris que le Canadien n'avait pas l'intention de lui offrir un nouveau contrat, Benoit Pouliot s'est confié en primeur à Sports 30 au journaliste Renaud Lavoie.

L'attaquant âgé de 24 ans est déçu de quitter l'équipe avec laquelle il jouait depuis deux ans, même s'il appréhendait un tel dénouement.

« Avec tout ce qui s'est passé à la fin de la dernière saison, je m'y attendais un peu », a dit Pouliot. « Mais en même temps, ç'aurait été bien de recevoir une offre du Canadien. »

« J'ai aimé ça jouer à Montréal. J'ai adoré mes deux années ici. »

Le Franco-Ontarien a également indiqué que la direction du Canadien lui avait toujours donné l'heure juste et qu'il comprenait la décision prise par cette dernière.

« Les rencontres ont été assez dures. Elles n'étaient pas longues, mais très directes », a ajouté Pouliot. « Les choses qui ont été dites, ce n'est pas la première fois que je les entends. »

« L'objectif de tout ça, c'est d'apprendre et de rester positif. Il n'y a rien de grave qui m'a été dit. »

Comme cela avait été le cas lorsqu'il évoluait avec le Wild du Minnesota, on a reproché à Pouliot un manque de constance et d'ardeur au travail.

« On m'a demandé de jouer 82 matchs, pas juste 50 ou 60 », a précisé Pouliot. « On m'a aussi dit d'être intense pendant les entraînements. »

« Il faut finalement appliquer ces principes chaque jour et chaque semaine. Bref, chaque fois qu'on embarque sur la patinoire. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est crucial pour rester dans la ligue. »

L'attaquant a évidemment révélé qu'il allait s'ennuyer de la Métropole, là où il a néanmoins vécu de beaux moments.

« Je vais m'ennuyer des gars, j'ai eu vraiment beaucoup de plaisir ici », concède Pouliot. « C'est la meilleure chimie que j'ai vue dans une chambre de hockey depuis longtemps. »

Le Franco-Ontarien ne croit pas non plus qu'il a été pris en grippe par l'entraîneur-chef Jacques Martin. Il pense qu'il a dans l'ensemble été traité de la manière que ses coéquipiers.

« Quand je suis arrivé ici, j'ai tout de suite joué sur le deuxième trio », a rappelé Pouliot. « Cette saison, j'ai évolué sur le troisième et quatrième et je faisais la job. Je ne pouvais pas me plaindre de mon temps de glace. »

« Par contre, c'est sur que j'aurais aimé parfois avoir droit à un petit boni et jouer en supériorité numérique. Comme n'importe quel joueur, j'en voulais toujours plus. »

Pouliot a finalement une idée bien précise de ce qu'il veut pour la suite des choses.

« Je veux m'établir à un endroit où je vais bien m'entendre avec l'organisation et l'entraîneur-chef », a conclu Pouliot. Je veux également avoir la chance de gagner la coupe Stanley. »