Stéphane Provost était un passionné.

Il adorait son boulot. Juge de lignes dans la Ligue nationale, c'était l'option qu'il avait choisie pour demeurer dans le monde du hockey. Dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, avec le Canadien junior de Verdun, oh, il faut remonter au milieu des années 80, c'était un athlète rapide, dévoué mais à qui il manquait un petit quelque chose pour atteindre la grande ligue.

Toutefois, il ne voulait pas abandonner son plan de carrière qui était justement d'être parmi les meilleurs. Et, dans son rôle de juge de ligne, il avait réussi à se faufiler parmi les meilleurs.

On lui confiait les missions les plus importantes. On ne craignait pas de l'utiliser dans les matchs de grande importance.

Hier matin, Stéphane a quitté son domicile en Floride - il habitait cette région pour des raisons économiques - comme il le fait si souvent depuis le début du lock-out. Il était devenu un amant de la motocyclette. Comme à presque tous les jours, il avait décidé de faire une randonnée.

Mais, cette fois-ci, il y avait un passager dont il ignorait la présence. La mort.

Mes sympathies à son épouse, Sandra, et à ses deux filles Ashley et Reily ainsi qu'à toute sa famille.

Quand on le croisait dans les amphithéâtres ou dans les aérogares, il avait toujours des anecdotes savoureuses à raconter. Il aimait son métier.

Il va nous manquer.

Il est temps que cette maudite semaine prenne fin…

Pas un critère

Bon. Le match entre le Canada et les États-Unis, hier, au Colisée Pepsi de Québec, n'a peut-être pas rencontré les attentes du Country club de l'Ouest canadien.

Pourquoi?

On pourrait soulever plusieurs raisons. Notamment le fait que les gens de Hockey-Canada, cet organisme qu'on apprécie tellement au Canada anglais, n'ont pas fait grand'chose pour mousser la publicité de l'événement.

Une campagne de promotion était incontournable puisque cette équipe ne compte que trois Québécois - quatre avec la présence de Pierre Gervais - et que le Country Club de l'Ouest a totalement ignoré les entraîneurs du Québec.

On s'est dit, chez les penseurs de Hockey-Canada, que les gens allaient accourir à l'amphithéâtre d'autant plus que Québec est l'une des deux villes-hôtes du championnat du monde de hockey en 2008. Mais, ce n'est pas comme ça qu'on vend un événement.

Je sais qu'on va soulever le point : est-ce que Québec mérite maintenant les matchs des éliminatoires du championnat du monde? Ne devait-on pas favoriser Halifax qui a accueilli l'équipe canadienne en claquant des mains?

Quand on confiera aux gens d'ici l'organisation d'un événement de l'envergure du championnat du monde, on n'aura pas à s'inquiéter des retombées économiques. Mais faut-il qu'il y ait une volonté de la part de Hockey-Canada…

Jacobs ramené à l'ordre

Il faut croire que Gary Bettman a pris la décision qui s'imposait dans le cas de Jeremy Jacobs. A la suite des événements qui ont marqué la fin de la réunion de mardi entre les proprios et les joueurs, le commissaire du hockey a avisé le propriétaire des Bruins que ce n'était pas le temps d'aggraver la situation. Jacobs avait lancé à Bob Goodenow qu'il était inutile de poursuivre les discussions avec lui parce qu'il est un entêté et parce que les propriétaires n'accepteront jamais un compromis liant les salaires aux revenus de la ligue à 54%.

Ce que Bettman a rappelé à Jacobs, c'est que justement la ligue et les proprios désirent une série de rencontres avec les joueurs justement dans le but de trouver un moyen pour dénouer l'impasse. Jacobs a été " isolé dans un coin " à la réunion des propriétaires, mercredi. Curieusement, à sa sortie, il a déclaré qu'il croyait que les prochaines négociations aboutiraient à une entente.

Tiens, tiens...