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RÉSULTATS

Géant ou pas, Xavier Simoneau ne recule pas et il inspire son équipe

Xavier Simoneau et Corey Schueneman Xavier Simoneau et Corey Schueneman. - Rocket de Laval
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LAVAL – Pour tous ceux qui avaient déjà vu Xavier Simoneau jouer un seul match, c'était évident que le petit attaquant de cinq pieds sept pouces finirait par se débrouiller dans la Ligue américaine de hockey. Mais personne ne prévoyait qu'il excellerait aussi hâtivement et qu'il inspirerait ses coéquipiers en se frottant à des géants. 

Le match du 28 octobre résume à merveille son début de saison. Durant cette confrontation contre les Americans de Rochester, Simoneau a marqué un but et amassé une aide.

Mais sa soirée a été bien plus occupée que ça, il n'a pas reculé devant un adversaire monstrueusement plus imposant. 

À six pieds cinq pouces et 227 livres, ce n'était pas exagéré de dire que Brett Murray avait l'air d'un géant contre Simoneau (à cinq pieds sept pouces et 183 livres). 

Automatiquement, le sourire s'accroche au visage de Simoneau quand on lui demande ce qui a bien pu lui passer par la tête. 

« C'est assez spécial, admet-il en riant. Ça s'est passé rapidement. » 

ContentId(3.1414233):Rocket : Xavier Simoneau marque son 1er dans la LAH
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« Avant les parties, on niaise toujours en regardant la formation adverse du genre 'Hey Simoneau, c'est lui le gros joueur (dans le camp adverse)' », confie-t-il.  

« C'est arrivé et c'est certain que ça va se produire avec mon style de jeu. Mais disons que j'ai pas mal pogné le plus gros de l'autre côté. J'aime ça, c'est un bon défi », a poursuivi le sympathique athlète. 

Intense comme pas un, Simoneau ne souhaitait pas se battre lors de cet épisode. Toutefois, en grimpant au niveau de la Ligue américaine, son style dérangeant le mènera parfois à devoir tenir son bout physiquement contre des hockeyeurs professionnels qui n'aiment pas se faire bousculer. 

« Exactement. Au départ, on était dans le coin et on a fini par se suivre jusqu'au centre. À un certain point, c'était devenu ‘Pourquoi pas?'. Ce sera une anecdote drôle à raconter et je vais m'en rappeler toute ma vie », déduit-il une dizaine de jours plus tard. 

Les équipes de hockey ne recherchent plus les bagarreurs et c'est tant mieux. Qui voudrait encore montrer ce genre de spectacle à ses enfants ? 

ContentId(3.1414721):Rocket : Xavier Simoneau fait payer la bêtise de Jordie Benn (LAH)
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Par contre, dans le cas de Simoneau, sa bravoure dans son jeu énergique devient une source d'inspiration. 

« Il joue comme s'il mesurait un pied de plus, c'est merveilleux à voir ! Il n'a peur de rien. Quand tu ne recules pas devant des adversaires aussi costauds, ça envoie tout un message au reste de l'équipe, aux partisans et aux dirigeants », a mentionné Mitchell Stephens qui a joué 72 parties dans la LNH. 

« Il est récompensé pour ses efforts, il exerce un impact dès des débuts dans la LAH. C'est l'un des joueurs qui nous tirent dans la bonne direction », a vanté Stephens. 

En toute humilité, Simoneau raconte ceci. 

« Les gars trouvaient ça le fun de voir que je n'ai pas peur. On fait encore des blagues sur le sujet et même avec ma famille et amis qui n'en reviennent pas encore. En fait, même moi, je demande parfois à quoi j'ai pensé », a mentionné celui qui a trouvé amusant de constater la stupéfaction des descripteurs en racontant l'action. 

Le patineur de 21 ans étonne également par sa production offensive. En dix parties, il a récolté deux buts et quatre aides ce qui le place au quatrième rang des pointeurs du Rocket. 

ContentId(3.1414713):LAH : L'échec-avant de Xavier Simoneau profite à Lucas Condotta (hockey)
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« Les premiers matchs ont été plus difficiles. Dans le junior, tu peux avoir une mauvaise partie et t'en sortir parfois avec trois points. Ici, ce n'est pas le cas, tu dois travailler pour chaque point. Ça se passe bien et les points suivent. Je ne pouvais pas demander mieux, comme début, au sujet des statistiques », a reconnu le gaucher. 

Avec un si haut niveau de passion, Simoneau n'a pas besoin de motivation supplémentaire pour se défoncer. Mais on a voulu savoir s'il avait été touché par le match thématique (du 5 novembre) dédié à la lutte contre le cancer.  

« Le grand-père de mon ex est décédé du cancer, il était une excellente personne comme toute sa famille. Je pense aussi à mon trainer (préposé à l'équipement) à Drummondville qui se bat contre le cancer présentement. Il était un peu comme mon grand-père à partir du moment que je suis arrivé à 16 ans. On avait une très bonne relation et on se parle encore », a confié Simoneau en parlant de Robert « Bob » Pouliot. 

Une journée pour oublier les défaites 

La conversation avec Simoneau a eu lieu après un entraînement consacré au développement qui était dirigé par Adam Nicholas et ses complices de ce département.  

« Parfois, quand c'est tout le temps le coach qui parle, c'est bien d'entendre d'autres voix. Cette année, on a plusieurs personnes qui travaillent au développement et je trouve que c'est super bon pour les joueurs », a mentionné l'entraîneur-chef Jean-François Houle. 

« Adam et son groupe regardent plusieurs de nos matchs et on se parle ensuite (pour établir un plan). Ce n'est pas lancer un dard à l'aveuglette, c'est calculé et précis », a-t-il précisé alors que son équipe vient d'obtenir une seule victoire en six matchs d'affilée à domicile. 

Parmi les aspects abordés, il y avait des exercices pour les défenseurs afin de mieux gérer la rondelle à la ligne bleue offensive sous la pression d'un adversaire. L'idée était de garder la tête haute, mieux se déplacer, effectuer des feintes pour « figer » l'opposant et parvenir à tirer jusqu'au filet ou même le contourner et s'avancer vers l'enclave. 

Chez les attaquants, l'accent a notamment été investi sur les bagarres le long des bandes. Des trucs ont été exposés pour se retrouver devant l'adversaire et protéger la rondelle pour créer plus d'attaque.  

« J'adore le travail d'Adam. Ça nous éloigne un peu du système, on peut développer des habiletés individuelles. J'ai aimé le concept d'envoyer des fausses informations à nos adversaires pour générer de l'offensive ensuite », a noté Justin Barron. 

« On a le droit à l'erreur dans ces pratiques. C'est là que tu pratiques des manœuvres, que tu te pousses. Quand les situations vont se présenter dans les matchs, tu peux te sortir du trouble avec certains des trucs enseignés. J'ai vraiment retenu l'idée de faire mordre l'adversaire pour augmenter les probabilités que ton geste fonctionne », a ciblé Nicolas Beaudin. 

« Ce sont des concepts qui ont une corrélation avec le succès et du jeu offensif productif. On a pu travailler sur certaines techniques et tendances pour bien lire le jeu pendant les parties », a mentionné Stephens qui sait que sa production de deux points en neuf matchs est insuffisante. 

Les entraîneurs souhaitent que cette journée de développement devienne un déclic pour dénicher des victoires. 

« On n'est pas contents du résultat, mais on a des chances de compter et si tu regardes les statistiques avancées, on est dans le haut dans plusieurs catégories. Ça ne donne rien d'arriver et crier, d'essayer de tout chambarder, je pense qu'on est sur la bonne voie », a conclu Houle. 

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