LAVAL – Impliqué dans une féroce lutte pour accéder aux éliminatoires, le Rocket de Laval ne s’est pas facilité la vie en se retrouvant en bris d’égalité lors des cinq derniers matchs! Mais les efforts supplémentaires en valaient le coup puisque la troupe de Joël Bouchard a amassé huit points sur dix.

 

Résultat, le Rocket a réduit à six points son retard sur le décisif quatrième rang de sa division avec neuf matchs à disputer. Ce calendrier inclut d’ailleurs deux parties contre Binghamton, l’avant-dernière équipe au classement, et deux matchs contre les Monsters de Cleveland qui détiennent cette fameuse quatrième position.

 

Bref, si on sentait que l’odyssée du Rocket était fort périlleuse il y a quelques semaines, une possibilité concrète se profile désormais à condition de conserver l’élan actuel.

 

« C’est le fun que les gars soient accrochés comme ça, c’est motivant pour les entraîneurs aussi. On réalise qu’il reste encore beaucoup de matchs avec trois semaines importantes et on va les prendre une à la fois », a commenté Bouchard mercredi matin. 

 

« De la façon dont on joue dernièrement, c’est assez inspirant. D’être au-dessus de ,500 pour une jeune équipe comme la nôtre, de se battre pour une place en séries et de voir des jeunes qui grandissent à la vitesse grand V, c’est vraiment stimulant de venir à l’aréna », a ajouté l’entraîneur.

 

« Le fait d’être dans le coup pour chaque match a rehaussé le niveau de confiance, on sait qu’on a bien joué récemment », a noté le défenseur Cale Fleury qui s’adapte très bien à la réalité de la Ligue américaine. 

 

« Il ne faut pas oublier qu’on est une jeune équipe. Souvent, c’est difficile de se créer un élan et de gagner contre des équipes plus expérimentées. Depuis une semaine ou deux, on voit qu’on gagne des matchs et qu’on se rapproche. On va y croire jusqu’à la fin », a exprimé Alexandre Alain, une autre recrue qui se débrouille bien avec le Rocket.

 

Quant à cette fâcheuse habitude de prolonger le plaisir, les joueurs souhaitent retenir le positif.

 

« Je ne suis pas un grand fan du stress élevé en prolongation, a admis Fleury en riant. J’aimerais mieux que ça se termine en temps réglementaire, mais la victoire est encore plus savoureuse en bris d’égalité. »

 

« C’est le fun, ça fait quasiment deux mois que c’est do or die pour nous. On gère bien ça, c’est une motivation de plus. Ce serait agréable de gagner en temps réglementaire parfois, mais on accumule des points », a noté Alain. 

 

Pour Bouchard, c’est une preuve béton de l’implication de ses protégés.

 

« Je suis vraiment fier des gars, de leur niveau d’engagement à partir du début de la saison. Même s’il y a eu des ratées, c’était plus en raison d’un manque d’expérience que de désir », a mentionné Bouchard qui perçoit maintenant une plus grande maturité dans l’exécution de ses joueurs.

 

« Même quand ça ne fonctionne pas, on voit que les gars essaient de faire ce qu’on leur dit. Ils essaient de faire de leur mieux et c’est là que c’est plaisant de travailler avec eux.  Si tu dis à un gars de tourner à gauche et qu’il tourne à gauche de la mauvaise façon, tu peux continuer de travailler avec lui. S’il tourne à droite, ça ne marchera pas. On sent que les gars veulent le même résultat que nous », a-t-il assuré.

 

L’arme du conditionnement physique

 

En tant que dirigeant de l’Armada de Blainville-Boisbriand, Bouchard a produit des résultats fascinants en misant sur une recette avec laquelle on ne lésine pas sur l’intensité. C’était donc tout naturel d’adapter ce succès à la Ligue américaine et les résultats sont de plus en plus probants.

 

Grâce à des entraînements exigeants depuis la première journée, le Rocket semble disposer d’une énergie supérieure à ses rivaux en fin d’affrontement.

 

« Joël a mis l’accent là-dessus et c’est important d’être intelligent dans nos entraînements. C’est un travail qui se fait avec Joël, les préparateurs physiques et les autres ressources autour de nous. Avec l’Armada, on était une équipe en forme aussi. C’est un aspect souvent sous-estimé, mais en troisième période et en fin de match, c’est là que ça fait souvent la différence quand c’est serré. Oui, c’est un avantage qu’on possède », a jugé Alain.

 

« Ça fait partie de la philosophie du programme développé par Joël. On travaille extrêmement fort dans les entraînements avec un tempo élevé. Ça paie en fin de match et en prolongation. Les gars sont prêts physiquement et mentalement pour passer à travers », a déterminé le capitaine Xavier Ouellet.  

 

Fier de cette capacité, Bouchard dit déceler des signes chez l’adversaire qui confirment le tout.

 

« Je pense qu’on est toujours l’équipe la plus en forme durant la troisième période. Je le rappelle aux gars au deuxième entracte ‘Faites ce que vous avez à faire et ils ne seront pas capables de vous suivre’. »

 

« On voit que les équipes deviennent frustrées, leurs joueurs sont fatigués après certaines présences. On est en mesure de jouer trois matchs en quatre soirs. Après des prolongations toute la semaine, on a été en mesure d’aller à Springfield et d’être l’équipe la plus en forme en fin de partie. Le crédit revient aux joueurs, ils ont embarqué dans notre processus », a spécifié l’entraîneur.

 

En terminant, précisons que Noah Juulsen n’a pas patiné avec les siens contrairement à la veille puisqu’il était malade alors que quelques joueurs du Rocket sont ennuyés par des virus.

Rocket : un match à ne pas échapper