Passer au contenu principal

RÉSULTATS

La progression inattendue de William Trudeau

William Trudeau William Trudeau - Getty
Publié
Mise à jour

Le match Belleville c. Laval sera présenté sur RDS et RDS.ca, mercred à 19 h.

LAVAL – Des opportunités, ce n'est pas ça qui manque ces temps-ci chez le Rocket de Laval.

À preuve, des 20 joueurs qui ont enfilé le maillot du club-école du Canadien de Montréal samedi à la Place Bell pour affronter les Marlies de Toronto, huit ont joué au moins une rencontre dans l'ECHL cette saison.

Les chances, on le disait, sont là. 

Il suffit de sauter dessus.

Depuis le début de la campagne, et surtout dans le dernier mois, c'est ce que fait William Trudeau. 

En l'absence de Justin Barron, rappelé à la fin décembre par le Canadien, et de plusieurs défenseurs retenus à l'infirmerie, c'est vers la recrue de 20 ans que l'entraîneur-chef Jean-François Houle s'est tourné pour compléter Corey Schueneman sur le premier duo défensif de l'équipe.

« Je me disais que ça allait sûrement s'en venir. On perdait tout le temps des défenseurs. Je m'attendais à avoir ma chance et finalement c'est arrivé. J'étais stressé, mais je pense que ç'a super bien été. »

Houle confirme, ç'a super bien été. Au point où du temps de jeu sur la première vague du jeu de puissance s'est même récemment ajouté à ses responsabilités.

« C'est un joueur qui n'a pas peur de prendre des chances et quand tu lui donnes une opportunité, il la prend », appréciait le pilote après la séance d'entraînement de l'équipe, mardi. 

« On adore ça des joueurs comme ça. On l'a mis sur l'avantage numérique, alors c'est sûr qu'il avait un peu de pression pour qu'il performe et ça ne l'a pas dérangé pantoute. C'est un gars relax un peu ; il ne s'en fait pas s'il fait des erreurs. C'est le fun de voir des joueurs s'améliorer comme ça.  »

Encore plus quand ce développement est quelque peu inattendu. 

« Je suis surpris parce que l'année passée au camp des recrues [du Canadien], j'ai trouvé qu'il était vraiment moyen, a observé Houle. Cette année au camp des recrues, il était bon. Mais là, depuis le début de l'année, il a pris vraiment des coches. Chaque mois, on dirait qu'il prend une couple de coches. C'est ça que tu veux voir chez un joueur. C'est pour ça qu'ils sont dans la Ligue américaine, c'est pour se développer. »

Sous le radar à Charlottetown

Depuis sa promotion au début janvier, Trudeau n'a terminé qu'un seul de ses 10 matchs avec un différentiel négatif au sein d'une équipe qui occupe pourtant le 30e rang du circuit pour le total de buts alloués (148) et le 27e pour la moyenne de buts concédés par rencontre (3,70).

À l'autre extrémité de la patinoire, l'utilisation de Trudeau sur l'attaque à cinq lui a permis d'y récolter quatre mentions d'aide à ses trois plus récents matchs et de prolonger à quatre sa série de rencontres avec au moins un point.

« Juste ça, ça donne un peu plus de confiance à faire des jeux avec la rondelle », a noté le choix de 4e ronde du Canadien en 2021 (113e), qui était admissible à jouer une dernière campagne dans les rangs juniors.

« Je l'ai vu jouer l'an passé, je ne suis pas étonné [de ses performances] », signalait pour sa part son coéquipier Xavier Simoneau, avec qui il a joué l'an dernier chez les Islanders de Charlottetown dans la LHJMQ.

« Il était sous le radar, mais ç'a tout le temps été un très bon défenseur. On avait Lukas Cormier à Charlottetown qui roulait un peu la défensive. Tout le monde parlait souvent de lui, mais je voyais William comme un défenseur élite aussi. » 

Jusqu'à maintenant, Trudeau prouve à tout le moins qu'il en a le potentiel. Et surtout qu'il avait raison de croire à son arrivée à Laval en octobre dernier qu'il pouvait « passer chez les professionnels direct ».

« Dans la Ligue américaine, la constance c'est très important, alors on veut qu'il continue à s'améliorer de mois en mois, a rappelé Houle. Mais je pense qu'il peut être tout un joueur pour l'organisation du Canadien de Montréal. J'adore sa progression. »