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RÉSULTATS

Le Rocket veut maintenir son rythme

Filip Mešár Filip Mešár - Getty
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Les circonstances font qu'il serait logique d'immédiatement ajouter une victoire à la fiche du Rocket de Laval, mais le club-école du Canadien de Montréal n'entend pas se la couler douce lors du match de mercredi soir.

Quarante-six points. C'est l'impressionnant écart qui sépare le Rocket des Islanders de Bridgeport, qui seront en visite à la Place Bell.

D'un côté, le Rocket (37-15-3) a gagné ses cinq dernières sorties et il trône au sommet du classement de la Ligue américaine. De l'autre, les Islanders (12-38-7) ont perdu leurs huit derniers matchs et sont de loin la pire formation du circuit. Dire que ce duel s'annonce inégal serait presque un euphémisme.

Mais, si vous pensiez que Pascal Vincent allait se fier aux probabilités sur papier pour préparer son plan de match, détrompez-vous. L'entraîneur-chef sait quel piège peut représenter ce genre d'affrontement et il s'assurera de le rappeler à ses hommes.

« Tu regardes le classement et tu te dis que nous devrions gagner, mais ce n'est pas la réalité sur la glace. La réalité, c'est qu'ils vont se présenter ici et ils vont vouloir battre la meilleure équipe de la ligue. Il faudra avoir de la maturité dans notre vestiaire », a mentionné Vincent, mardi, après un entraînement à la Place Bell.

Les Lavallois reviennent d'un week-end émotif contre les Americans de Rochester, au cours duquel le premier rang de la section Nord et de la Ligue américaine était à l'enjeu.

Lors des deux matchs, le Rocket a été transporté par la foule et il est venu de l'arrière pour obtenir la victoire. La visite des Islanders n'amène pas autant de motivation que celle des Americans, mais l'approche des séries est suffisante pour que la troupe de Vincent maintienne ses bonnes habitudes de travail, peu importe l'adversaire.

« Nous nous préparons pour les séries, alors nous devons continuer sur cette lancée. Ça part du personnel d'entraîneurs, mais aussi des vétérans, pour s'assurer que tout le monde soit prêt à jouer demain. La bonne nouvelle, c'est que ce n'est pas vraiment un problème cette saison. Nous nous présentons lors de chaque match », a noté l'attaquant Laurent Dauphin.

L'intensité était au rendez-vous lors de l'entraînement de mardi, mais aussi la bonne humeur. L'entraîneur adjoint Martin Laperrière en a d'ailleurs fait sourire plus d'un lorsqu'il a dû se soumettre à un éreintant exercice de patinage, communément appelé «suicide» dans le jargon du hockey.

Quelques retours ont également allégé l'ambiance. Blessés depuis quelques semaines déjà, l'attaquant Filip Mesar et le défenseur Noel Hoefenmayer se sont entraînés avec leurs coéquipiers, et Vincent s'attendait à ce qu'ils soient disponibles pour la partie face aux Islanders.

Tout juste cédé dans la Ligue américaine par le Tricolore, l'attaquant Owen Beck disputera un premier match avec le Rocket depuis le 22 février. Le choix de deuxième ronde en 2022 a montré quelques belles qualités, malgré un temps de jeu limité, et il en a profité pour amasser son premier point en carrière dans la LNH.

« Je me sentais bien par rapport à mon jeu à ce niveau, mais il y a toujours des choses à améliorer, a indiqué le joueur de centre de 21 ans. J'aurais aimé y rester plus longtemps, mais c'est toujours une belle expérience. Il y a des choses que je peux ramener de mon passage dans la LNH. C'est différent de revenir ici — je vais jouer plus de minutes, et dans plus de situations. »

À l'entraînement, Vincent a jumelé Beck avec Florian Xhekaj et Jared Davidson. L'entraîneur-chef a mentionné qu'il n'avait pas écarté l'idée de lui donner quelques présences à l'aile, car il a aussi été employé à cette position avec le Canadien.

Une chose est sûre, Beck devrait voir beaucoup plus d'action avec la formation lavalloise, surtout en avantage numérique. Vincent souhaite que l'expérience qu'il a vécue soit profitable pour le Rocket, mais il espère également que son joueur de centre continue d'appliquer ce qui lui a permis d'obtenir ces rappels avec le Bleu-blanc-rouge.

« Il me disait que, quand tu joues dans la LNH pour la première fois, c'est comme si tout était embrouillé un peu. Il se sent plus à l'aise chaque fois qu'il y va. Mais il devrait bien se sentir et avoir cette petite confiance d'avoir joué dans la LNH. Le simple fait de voyager, de prendre l'avion avec les joueurs, c'est toute une expérience. Il peut amener du leadership à notre équipe en jouant rapidement, en étant physique et en étant responsable sur la glace », a observé Vincent.

Après ce match contre les Islanders, le Rocket prendra la direction d'Utica pour y disputer deux rencontres face aux Comets. Il sera ensuite de retour pour clore le mois de mars avec cinq parties à domicile.