RHP quitte et le Rocket est amoché par la pire équipe de la ligue

Les Islanders de Bridgeport n'auront pas l'occasion de soulever la coupe Calder cette année, mais ils ont peut-être gagné la leur, mercredi soir.

Henrik Tikkanen a réalisé 26 arrêts et les Islanders ont surpris le Rocket de Laval 5-2, à la Place Bell.

Déjà éliminée des séries, la pire équipe de la Ligue américaine de hockey s'est présentée à Laval avec peu de choses pour lesquelles jouer, sauf peut-être la fierté. Et ça tombe bien, elle en a eu beaucoup à revendre contre le Rocket (37-16-3).

Malgré un écart de 46 points entre les deux clubs au classement général, les Islanders (13-38-7) ont résisté à quelques poussées offensives au premier engagement et ils ont ensuite joué avec plus de hargne que ses adversaires.

Ultimement, la troupe de Rick Kowalsky a été récompensée d'une première victoire en neuf sorties.

« Nous avons eu des occasions en première période. Nous aurions pu mettre ce match-là hors de portée, mais nous avons manqué le filet. Nous ne manquerons pas de respect envers notre adversaire, mais je pense que nous avons manqué de respect envers le sport. De jouer de la bonne façon constamment. Quand tu fais ça, tu te mets dans des positions difficiles, a noté l'entraîneur-chef du Rocket, Pascal Vincent.

« C'est une équipe qui est dans la ligue et ce sont des joueurs professionnels eux aussi. Ils sont peut-être plus bas au classement, mais si tu ne joues pas de la bonne façon, tu ne gagneras pas. »

Le club-école du Canadien de Montréal revenait de deux belles remontées victorieuses contre les Americans de Rochester la fin de semaine passée. Les deux triomphes, ses quatrième et cinquième de suite, l'avaient placé au premier rang de la Ligue américaine.

Contrairement à ces deux duels contre les Americans, le Rocket n'a pas joué un match complet et la tentative de remontée est arrivée à court. De plus, il a offert six avantages numériques aux visiteurs, qui n'en demandaient pas tant pour trouver leur rythme et leur confiance.

« C'est comme si nous n'étions pas prêts, et nous avons été indisciplinés. Nous nous sommes tirés dans le pied et nous nous sommes mis dans le pétrin, a observé le capitaine Lucas Condotta. Ils ont poussé fort en deuxième période et nous n'avons pas été capables de répliquer. C'est une ligue difficile et tu ne peux pas prendre des équipes à la légère. Nous n'avons pas offert notre meilleur jeu ce soir et nous avons vu le résultat. »

Les Lavallois saluaient le retour au jeu de l'attaquant Filip Mesar et du défenseur Noel Hoefenmayer, mais ils ont perdu les services de Rafaël Harvey-Pinard pendant le premier tiers, à la suite d'une mise en échec de Chris Terry. L'énergie a semblé diminuer à partir de ce moment.

« C'est un gars qui amène beaucoup d'énergie et il jouait de la bonne façon. Il était venu jouer au hockey ce soir. Quand nous l'avons perdu, ça nous a fait mal », a dit Vincent à propos de Harvey-Pinard.

« Nous avons perdu un gars qui travaille fort, a ajouté Mesar. Ce n'était pas facile de changer les trios, mais nous devons être meilleurs. Ce n'était pas notre meilleur match. »

Bien que l'occasion pourrait être belle, l'entraîneur-chef n'a pas dans ses plans de punir ses joueurs pour leur contre-performance. Il préfère utiliser une approche plus pédagogique, alors que son équipe trône toujours au sommet de la ligue.

« Nous avons perdu le match, mais nous ne pouvons pas perdre l'occasion de grandir, a mentionné Vincent. Sans frapper sur le clou, il faut être honnêtes. Une de nos grandes forces, c'est que nous nous disons les vraies affaires. Demain (jeudi), il va falloir que nous parlions de ce que nous avons fait sur la glace. »

Alex Barré-Boulet a inscrit deux buts en avantage numérique pour le Rocket, qui a également fait une place dans sa formation pour l'attaquant Owen Beck, rétrogradé dans la Ligue américaine cette semaine.

Connor Hughes a obtenu le départ, mais il n'a pas toujours eu l'aide de ses coéquipiers. Il a cédé quatre fois en 26 lancers.

Terry, en deux occasions, Alex Jefferies, Brian Pinho et Cam Thiesing ont fait bouger les cordages pour les Islanders. Terry et Pinho ont tous deux conclu la rencontre avec trois points.

Le Rocket rendra maintenant visite aux Comets d'Utica pour deux matchs à l'étranger en fin de semaine.

Leçon d'humilité

Les Lavallois ont eu l'air de la meilleure équipe de la Ligue américaine lors des premières minutes du match, mais la finition n'était pas au rendez-vous.

Après n'avoir effectué qu'un seul lancer dans les 14 premières minutes, les Islanders ont finalement commencé à trouver du rythme. Leur deuxième tir a d'ailleurs été payant.

Les joueurs du Rocket ont agi un peu comme des spectateurs pendant que Pinho récupérait la rondelle et il a aperçu Jefferies dans l'enclave. Ce dernier a décoché un bon lancer par-dessus la mitaine de Hughes pour ouvrir le pointage.

Les hommes de Vincent ont montré des signes de vie lors d'un avantage numérique, au deuxième engagement. Ils ont tissé leur toile jusqu'à ce que Sean Farrell puisse décocher un puissant tir en provenance de l'enclave. Tikkanen a réalisé l'arrêt, mais Farrell a pu récupérer le disque et le passer à Barré-Boulet, qui a complété sa mise en scène sans difficulté.

L'indiscipline de la formation lavalloise a toutefois ouvert la porte à nouveau aux Islanders. Collé contre la bande, Terry a remis le disque à Pinho, qui a battu de vitesse Logan Mailloux et Tyler Wotherspoon avant de déjouer Hughes du revers.

Le Rocket avait sans doute l'intention d'effectuer une autre remontée en troisième, comme ses deux du dernier week-end contre les Americans, mais la pire équipe du circuit a eu d'autres plans en tête.

À 2:39, Jack Randl et Daylan Kueffer ont gagné une bataille pour la rondelle et leur coéquipier Thiesing en a hérité dans l'enclave. Il a décoché un tir rapide qui a porté le score à 3-1 et qui a donné une douche froide aux partisans à la Place Bell.

Lors d'un avantage numérique, Barré-Boulet a redonné espoir à son équipe, mais Terry a répliqué avec deux buts pour presser la foule vers les sorties.