LAVAL – Après avoir remporté, in extremis, une série émotive et intense contre le Crunch de Syracuse, le Rocket de Laval a repris l’entraînement avec le désir de poursuivre son ascension lors de la prochaine ronde. 

Au lendemain d’une journée de congé bienvenue, les membres du Rocket attendent désormais de connaître leur prochain adversaire. Le mystère sera résolu, en soirée, lors du match ultime entre les Americans de Rochester et les Comets à Utica. (NDLR : Rochester a vaincu Utica 4-2). 

« C’est certain qu’on va regarder ce qui va se passer. On a bien hâte à la prochaine ronde, ce sera un autre beau défi », a commenté Rafaël Harvey-Pinard. 

« C’était une bonne série contre un adversaire très solide. Ce fut éprouvant et la journée de congé a permis de se reposer donc les gars sont prêts mentalement à repartir », a souligné le défenseur Louie Belpedio qui a amassé un but et trois aides pendant la première ronde. 

Le sourire accroché aux visages des joueurs du Rocket s’expliquait facilement. D’abord, ils ont eu le dernier mot contre la très coriace formation de Benoît Groulx qui mise sur une tonne de Québécois. Ensuite, ils sont parvenus à l’emporter loin de leurs partisans et, de surcroît, en prolongation en ayant comblé un déficit de 2-0 dans la partie. 

« On a eu une petite journée de congé pour s’en remettre. On est vraiment contents de ce qu’on a réussi à accomplir. En troisième période, ce n’est pas facile de compléter une remontée surtout sur une patinoire adverse. On est très heureux de passer à la prochaine ronde », a souligné l’attaquant Brandon Gignac. 

Durant ce qui constituait la deuxième ronde, le Rocket a su conserver son calme. L’équipe n’a pas été ébranlée par le défi de remporter le match décisif à Syracuse et les circonstances de celui-ci. 

« Des gars comme (Alex) Belzile et (Cédric) Paquette sont allés loin en séries. Il y a aussi (Xavier) Ouellet quand il était avec Grand Rapids. On était calmes et, même quand on perdait 2-0, je sentais qu’on ferait une poussée et ça s’est bien terminé », a décrit l’entraîneur Jean-François Houle. 

Paquette, ou plutôt le Paquette Rocket, comme notre collègue du RDS.ca, Guillaume Pelletier, s’est amusé à l’appeler le temps d'une soirée, a enfilé le but égalisateur avec 38 secondes à écouler au dernier tiers. Pour que ça se produise, il aura fallu que Harvey-Pinard utilise tout son flair autour du filet après un sensationnel arrêt de Maxime Lagacé.  

Rocket 3 - Crunch 2

« C’est un peu dans mon identité, d’être proche du but et de vouloir concrétiser des chances autour du gardien adverse. J’ai vu la rondelle et, honnêtement, je crois que peu de joueurs l’avaient vue. Ça nous a permis de créer une ouverture et j’ai pu en profiter. Cédric me demandait la rondelle, il avait hâte qu’elle arrive, ce fut facile de lui faire la passe », a raconté RHP avec plaisir. 

Quant au but du persévérant Gabriel Bourque en prolongation, c’était déjà une belle histoire en soi. Sauf que ce n’est pas tout, Danick Martel a été à l’origine de cette réussite. Rappelons que Martel avait été amoché, plus tôt dans la partie, par un contact de Pierre-Cédric Labrie. 

« Je savais qu’il avait mal, mais il m’a dit qu’il était capable de jouer dans certaines situations. On avait choisi d’y aller à 11 attaquants (pour ce match) donc on ne voulait pas descendre à 10. On l’envoyait dans les bons moments dans lesquels il pouvait jouer et c’est lui qui a fait le gros jeu pour Bourque. On est très contents de ça », a confié Houle.

Encore 7 défenseurs en uniforme ? 

Jeudi, Martel subissait des traitements et Houle disait ignorer s’il parviendra à amorcer la prochaine ronde samedi soir à Utica ou dimanche à soir à Laval contre Rochester. 

En ce qui concerne cette approche d’employer sept défenseurs, Houle pourrait la conserver. 

« C’est possible qu’on continue ainsi. J’aime ça parce que tu peux utiliser plus souvent tes meilleurs éléments offensifs avec les joueurs du quatrième trio et ça te procure donc un quatrième trio plus offensif. Ensuite, dans un match physique, on peut mieux partager l’utilisation des défenseurs et ne pas les employer à outrance », a précisé Houle. 

Le Rocket dispose déjà d’une solide profondeur à la ligne bleue et Gianni Fairbrother voudrait s’ajouter à l’équation. Il s’est entraîné avec les siens, mais il a besoin de quelques pratiques avec des contacts car il n’a pas joué depuis le 4 mars en raison d’une blessure. 

Précisons que Nate Schnarr est suffisamment rétabli pour la ronde suivante. Schnarr et Gignac ne diraient pas non de croiser le fer avec Utica, leur ancienne organisation qui est le club-école des Devils. 

« C’est sûr que ce serait le fun et un beau défi, j’ai joué trois ans et demi là-bas. Mais ce serait la même mentalité peu importe l’adversaire. On sait comment ils jouent, ils ont un système un peu différent des autres équipes et on le connaît. On sait où sont leurs petites faiblesses », a noté Gignac. 

Cette saison, le Rocket a présenté un dossier de 4-4 contre Rochester et de 3-3 contre Utica. S’il insiste pour dire que son équipe se concentre avant tout sur ce qu’elle doit exécuter contre son adversaire, Houle départage ainsi les deux opposants potentiels. 

« Rochester a beaucoup de talent, de bons jeunes sont revenus des Sabres (comme Peyton Krebs et Arttu Ruotsalainen). Utica a été un bon club toute l’année et c’est une formation plus physique », a-t-il résumé.