MONTRÉAL – Après une pause de neuf jours, le Rocket de Laval a été en mesure dominer les Marlies de Toronto 60 à 33 au chapitre des lancers, mais il s’est incliné par le pointage de 4 à 3 en prolongation. 

Les Marlies ont trouvé le moyen de l’emporter avec moins de 11 secondes à écouler à la prolongation grâce à but de Nic Petan. 

Tout de même, le Rocket devient champion de la division canadienne en vertu de ce point. 

Un peu comme le Canadien, le Rocket est privé d’une multitude de joueurs importants. Alors que des blessures ont tenu Ryan Poehling, Joseph Blandisi, Joël Teasdale, Michael Pezzetta et Cale Fleury à l’écart du jeu, Alex Belzile se retrouve avec l’escouade de réserve du Tricolore. 

Ça n’a pas empêché le Rocket de multiplier les attaques vers le filet de Joseph Woll qui a été étincelant en plus de recevoir l’aide de ses poteaux à cinq reprises ! Uniquement lors de la deuxième période, le Rocket a obtenu 27 lancers pour un total de 60 dans le match, respectivement un sommet cette saison et un sommet dans l’histoire du Rocket. 

« Quand t’as une longue pause comme celle-ci, je dis toujours que je ne sais pas dans quel état d’esprit les gars vont être. J’ai trouvé que les gars étaient très bons même surpris de notre rythme en première période. C’est sûr que le résultat n’était pas celui qu’on voulait, mais je regarde toujours les performances et quand tu doubles une équipe pour les lancers, habituellement, tu fais de bonnes choses. Dans l’ensemble, l’attitude a été extraordinaire. Je suis content qu’on soit restés en forme durant la pause, le plan a fonctionné à mes yeux », a souligné Bouchard. 

« Parfois, tu connais un match avec beaucoup de lancers, mais ça vient de partout. Je n’ai pas considéré que c’était le cas dans cette partie. Après deux périodes, perdre 1-0, c’est frustrant pour les joueurs, mais jamais un gars ne s’est plaint en revenant au banc. Les gars s’encourageaient. Je prends un pas de recul vu qu’on n’avait pas joué depuis longtemps », a mentionné l’entraîneur. 

Outre le premier but marqué par Toronto, la production offensive s’est déroulée en troisième période. 

Yannick Veilleux croyait sans doute avoir procuré la victoire aux siens en comptant son deuxième de la soirée avec moins de six minutes à écouler, mais les Marlies ont prolongé le suspense peu de temps après. Une rondelle expédiée de la ligne bleue par Martin Marincin s’est faufilée entre les jambières de Michael McNiven. 

À mi-chemin en troisième période, Veilleux avait aussi donné les commandes, 2 à 1, au Rocket. Mais Noel Hoefenmayer a nivelé le pointage, 2 à 2, seulement 16 secondes plus tard. 

Avant cela, le Rocket a patienté jusqu’à son 46e lancer pour finalement toucher la cible. Le capitaine Xavier Ouellet a marqué pour créer l’égalité 1-1 tôt au dernier tiers. 

De manière réaliste, on peut présumer que le Rocket aurait marqué davantage de buts s’il n’avait pas été privé de quelques piliers offensifs.

« Beaucoup de joueurs ne peuvent pas être en uniforme, ça donne des occasions plus grandes à d’autres joueurs et le tout le monde achète le système. On a été de vraies éponges et ça paraît qu’on a été très bien dirigé par nos entraîneurs », a déclaré Veilleux à titre explicatif.  

« On a joué de la façon dont on devait le faire. Outre quelques petites exécutions moins réussies, ce fut un bon match en général », a noté Ouellet. 

Cela dit, on a une pensée pour Jake Lucchini qui, à lui seul, aurait pu marquer trois ou quatre fois pour le Rocket. Ça faisait un pincement au cœur de le voir manquer ses chances dont en prolongation. 

« Je veux simplement avoir un impact positif. Jouer avec (Laurent) Dauphin et Veilleux, c’est très facile », a exprimé Lucchini qui a reçu des encouragements d’une panoplie de joueurs. On a même aperçu Brandon Baddock le prendre chaleureusement par les épaules.  

« Tous les gars sont merveilleux, il m’a dit que ça s’en venait et ils ont été nombreux à le faire. On se soutient tous », a confié Lucchini.  

Les Marlies ont tenu le coup de leur mieux et ils ont pris les commandes 1 à 0 grâce à un but en infériorité numérique de Jeremy McKenna. À voir la réaction de McNiven et celle de Jordan Weal, on déduit que ce dernier a gêné le travail de son coéquipier. 

Un miracle de McNiven avec la mitaine

À l’image de sa troupe, McNiven aurait mérité un meilleur sort. Le cerbère de 23 ans a probablement réussi le plus bel arrêt de l’année chez le Rocket. Il a démontré toute son agilité en volant Rourke Chartier de la mitaine au premier engagement. 

Tôt dans la partie, Veilleux, qui est toujours aussi robuste, a complété une mise en échec aux dépens de Joseph Duszak alors que celui-ci se tournait. Visiblement ébranlé, Duszak a quitté la rencontre alors que son capitaine Richard Clune a voulu le venger en jetant les gants contre Veilleux. 

À défaut de pouvoir savourer un parcours éliminatoire cette saison, le Rocket a encore six autres matchs à disputer. Ça se poursuit, vendredi soir, avec un dernier affrontement contre les Senators de Belleville.