LAVAL – Avec un peu de retard sur l’échéancier initial, Noah Juulsen s’apprête à disputer son premier match de la saison.

 

Le premier choix du Canadien en 2015, qui s’était fracturé un pied en bloquant un lancer lors du calendrier préparatoire de l’équipe en septembre, a recommencé à s’entraîner avec ses coéquipiers du Rocket de Laval depuis environ une semaine. Après avoir accusé un léger recul dans son processus de guérison, son retour au jeu est désormais imminent.

 

« Ça ne devrait pas être trop long, se réjouissait l’entraîneur-chef du Rocket, Sylvain Lefebvre, jeudi. On s’attend à le revoir mercredi prochain, sinon le week-end suivant. Mais peut-être qu’on m’annoncera une surprise, un cadeau de Noël à l’avance, je ne sais pas! »

 

Blessé le 18 septembre, Juulsen faisait originalement face à une convalescence d’une durée de six semaines. Il avait recommencé à patiner en solitaire environ trois semaines plus tard, une fois la douleur estompée, mais avait ensuite dû appliquer les freins et prendre son mal en patience. Si l’échéancier de son entraîneur est respecté, son inactivité aura finalement duré dix semaines.

 

« C’est un os brisé, ça prend du temps, a laissé tomber Juulsen après une séance d’entraînement d’une heure. Il fallait prendre le temps nécessaire ».

 

« Les médecins se sont aperçu qu’il y avait un petit imprévu, a admis Lefebvre, un brin plus candide que son poulain. Ils lui ont demandé d’arrêter de patiner, mais il a maintenant franchi la partie du questionnement. On sait qu’il est tout près. »

 

Lefebvre avait fait connaissance avec Juulsen au printemps dernier lorsque le club-école du Canadien, alors installé à St. John’s, avait fait appel à ses services pour deux matchs de séries éliminatoires. Le pilote du Rocket avait alors identifié des qualités chez le jeune arrière qu’il a été en mesure de retrouver, même dans l’inactivité de ce dernier, cette saison à Laval.

« C’est un jeune qui a déjà des habitudes de travail dignes d’un professionnel, qui a une bonne tête sur les épaules. Il veut devenir un joueur de la Ligue nationale et avec l’attitude qu’il démontre, non seulement dans les entraînements mais aussi à l’extérieur de la patinoire et tout ça, il est en avance. Je ne veux pas le comparer à d’autres, ce n’est pas ça, mais c’est le fun de voir un joueur qui arrive avec un tel état d’esprit. Il est discipliné et fait les choses de la bonne façon. »

 

Malgré son inexpérience, le défenseur droitier de 20 ans devrait s’avérer un ajout fort bénéfique à la défensive du Rocket, une brigade perméable qui arrive au 30e et dernier rang de la Ligue américaine au chapitre des buts accordés. Mais quel rôle exact lui sera confié lorsqu’il réintégrera l’effectif? Il faudra, comme Juulsen l’a fait au cours des derniers mois, s’armer de patience avant d’obtenir la réponse à cette question.

 

« Il va jouer en défense! », a blagué le coach, discret sur ses intentions, avant de reprendre son sérieux.

 

« C’est dur à dire parce qu’on a deux matchs en fin de semaine. On a perdu un défenseur l’autre soir (NDLR : Jakub Jerabek) et présentement, on a juste six défenseurs. On va peut-être rappeler quelqu’un, on va décider ça tantôt, et quand Juulsen va revenir, on prendra une décision à savoir avec qui il jouera. Mais c’est sûr qu’il va tuer des punitions. On ne le verra peut-être pas tout de suite sur le jeu de puissance, mais à un moment donné on va l’intégrer là-dessus aussi. »

 

Le Rocket disputera un programme double face aux Comets d’Utica vendredi et samedi. Si le souhait de Lefebvre est exaucé, Juulsen sera en uniforme le 29 novembre contre les Senators de Belleville.