L'identité du Rocket semble de plus en plus claire sous les ordres de Pascal Vincent
Pascal Vincent a eu un premier mois d'activités pour tenter d'établir une identité au sein du Rocket de Laval. Ses joueurs lui ont prouvé que le message avait été clair comme de l'eau de roche.
Même si Vincent a l'expérience de la Ligue américaine de hockey, et même de la LNH, il n'est jamais facile pour un entraîneur-chef d'arriver dans une nouvelle formation. Les premiers défis sont souvent les mêmes : apprendre à connaître les joueurs, instaurer un style de jeu efficace, installer une mentalité et ajuster le tir en cours de route.
Les partisans du Rocket auraient été en droit de s'attendre à une période d'adaptation difficile et à quelques ratés ici et là, mais c'est le contraire qui s'est produit. Pour l'instant, Vincent appuie sur les bons boutons et ses hommes ont répondu présents.
Tellement, qu'ils présentent actuellement un dossier de 8-1-0, ce qui constitue le meilleur début de saison de l'histoire de la formation lavalloise. Il y a aussi un grand contraste par rapport à la dernière campagne, car à pareille date l'an dernier, l'équipe revendiquait une fiche peu reluisante de 2-7-1.
« Nous avions commencé avec quoi, 0-5 l'année dernière (NDLR : 0-2-1 avant la première victoire)? Je pense que plusieurs d'entre nous avons dû vivre ça l'an dernier et nous avons bataillé à travers ça. Je pense que nous avons appris de cette situation. Les gars viennent pour jouer de la bonne façon lors de chaque présence. C'est plaisant d'être ici », a mentionné le défenseur Logan Mailloux.
Les deux victoires du week-end contre les Bruins de Providence, de 2-1 et de 6-3 devant une bruyante foule à la Place Bell, ont témoigné de ce plaisir contagieux à l'intérieur du groupe.
Elles témoignent aussi du travail accompli par Vincent et son personnel pour que chaque joueur comprenne son rôle et même plus. Lors des deux affrontements, les Bruins ont tenté de brasser le Rocket, mais il ne s'en est pas laissé imposer. Et ce fut particulièrement le cas lors du deuxième match.
Reconnu pour son talent offensif, Brandon Gignac a jeté les gants pour se porter à la défense de son coéquipier Joshua Roy. Riley Kidney, qui possède un plus petit gabarit, a quant à lui appliqué un bon échec-avant qui a mené à un but important des siens. Ou encore Roy, qui a tenté de bloquer des tirs et de s'impliquer le long des bandes. Ce sont ce genre d'actions qui énergisent le banc et qui rallient les troupes.
« C'est ce que nous voulons développer. Nous voulons ajouter des choses à leur coffre à outils. Quand tu fais des choses dont tu n'es pas habituellement reconnu ou que tu sors de ta zone de confort, ç'a un impact sur le banc. Le prochain gars qui saute sur la glace veut bien faire aussi. Nous avons vraiment une bonne chimie et les gars ont acheté ce que nous voulions faire, a indiqué Vincent.
« Le plus gros atout que nous avons aussi, c'est à quel point les joueurs se soutiennent et qu'ils jouent les uns pour les autres. C'est cette mentalité d'unité que nous avons. »
La Ligue américaine étant ce qu'elle est, la moyenne d'âge est jeune et les joueurs ont souvent plusieurs aspects du jeu à apprendre et à développer. C'est d'autant plus vrai chez le Rocket.
Comme l'équipe compte sur une dizaine de joueurs de 22 ans et moins, les moments difficiles viendront peut-être plus tard dans la saison. Mais en attendant, ce genre de début aide à solidifier la vision de Vincent par rapport à l'identité de sa troupe.
« Ce que nous voulons faire en début de saison, c'est de créer notre identité d'équipe. Notre concentration est dirigée là-dessus actuellement. Comment allons-nous jouer et quel sera notre style? Quand les gens vont parler de nous, ils doivent nous définir en seulement quelques mots, a-t-il expliqué. En ce moment, nous pouvons nous définir avec cette mentalité d'unité et notre éthique de travail. Nous n'abandonnons jamais. Avoir un bon départ, quand c'est appuyé par des victoires et quand tu fais les choses de la bonne façon, ça donne du momentum. »
Le Rocket transportera maintenant ses valises à l'étranger pour une séquence de cinq parties sur les patinoires adverses. Ce sera une nouvelle occasion de tester la solidité de cette identité et de cette chimie, même si Vincent ne s'attend pas à voir devant lui une équipe au visage différent.
« Nous voulons voir de la constance. C'est bien d'avoir créé notre identité d'équipe devant nos partisans. Maintenant, il faut simplement vivre ces situations. Nous verrons comment nous allons réagir à l'étranger. Je commence à comprendre les gars qui sont dans notre vestiaire et je ne pense pas que nous agirons différemment. Nous avons toujours cette mentalité de séries. Si tu ne poserais pas ce geste en séries, ne le pose pas en ce moment. Ce sera un bon test pour nous », a reconnu Vincent.