MONTRÉAL - Rien n'est plus pareil depuis le début de la pandémie. La prochaine saison du Rocket de Laval n'y fera pas exception.

L'entraîneur-chef Joël Bouchard a indiqué mercredi qu'en raison de l'incertitude entourant la saison de l'ECHL et des ligues junior en Ontario et dans l'Ouest, les 33 joueurs au camp resteront dans l'entourage du club toute la saison.

«Dans une année normale, on ne pourrait pas, mais c'est ce qu'on va faire, a-t-il dit en visioconférence. Dans une saison normale, je ferais des coupures et les joueurs iraient dans l'ECHL ou retourneraient à leurs clubs junior; on prendrait des décisions. Il n'y aura pas de décisions cette année. Le mandat est très clair pour les entraîneurs du Rocket: vous aurez 33 joueurs et ce sera ça; peut-être plus plus tard.»

Bouchard a expliqué que c'est en raison des responsabilités de l'organisation du Canadien de Montréal que le club a pris cette décision.

«La réalité, c'est que chaque joueur qui fait partie de l'organisation a besoin d'un encadrement et d'une charge de travail. C'est évident que j'ai un plan. Si tu regardes (l'entraînement) d'aujourd'hui, j'ai inversé les groupes. J'ai sorti les gars avec plus d'expérience - Xavier Ouellet, (Laurent) Dauphin, (Gustav) Olofsson, (Jordan) Weal, (Alex) Belzile, (Yannick) Veilleux, (Joseph) Blandisi - ils ont travaillé dans le groupe 2. Le groupe d'intégration, on l'a mis dans un entraînement complet pour la première fois, avec le reste des joueurs au camp.

«En ce moment, c'est le travail que j'ai à faire: faut que je pousse les gars qui sont près d'être rappelés, qui cognent à la porte, et que je m'assure que les (Kaiden) Guhle, (Cam) Hillis, (Liam) Hawel, (Gianni) Fairbrother, qui sont ici et qui font partie de l'organisation, on leur donne le meilleur qu'on peut. Il va arriver le temps de jouer des matchs: nous aurons aussi un plan pour ça, afin de nous assurer de mettre les gars dans une bonne position», a ajouté Bouchard.

Sans détailler de quelle façon le partage des joueurs s'effectuera, on peut penser que le Rocket profitera d'un groupe de réserve à la manière du Tricolore, et que les 23 patineurs en uniforme pour une rencontre pourraient varier au gré des performances, des blessures, ainsi que du développement de ceux-ci.

En raison de la pandémie, le calendrier de la Ligue américaine de hockey n'a pas été clairement établi. Le plan pour l'instant est de regrouper les équipes canadiennes dans une même section. Ces clubs disputeraient un calendrier d'environ 36 rencontres.

Teasdale : enfin

L'attaquant Joël Teasdale en est un qui poussera un soupir de soulagement quand viendra le temps de disputer un premier match chez les professionnels.

Normalement, ce premier match aurait dû survenir la saison passée, mais une sérieuse blessure au genou subie pendant l'été 2019 et l'éclosion de la pandémie de COVID-19 l'ont privé d'une première saison à Laval.

Son dernier match remonte à la victoire des Huskies de Rouyn-Noranda, en finale de la Coupe Memorial, en mai 2019.

Après avoir pris part au camp du Tricolore au début de janvier, Teasdale se retrouve maintenant avec Bouchard chez le Rocket et il sent que sa blessure est bel et bien derrière lui.

«Je trouve même que ma vitesse est meilleure que ce qu'elle était avant la blessure, a-t-il affirmé. Je me suis beaucoup attardé à mes trois premières foulées et mon explosion cet été. Je pense que ce travail porte ses fruits.»

Son entraîneur semble d'accord avec lui.

«C'est vrai que son rythme est meilleur. Il est plus explosif, a acquiescé Bouchard. Je trouve même qu'il a augmenté sa vitesse d'exécution en situation de jeu.»

Teasdale, qui a conclu sa carrière chez les juniors avec un rythme supérieur à un point par rencontre, ne pense pas être appelé à jouer un rôle aussi offensif chez les pros.

«Je pense que mon style, ce sera d'être un joueur énergique, fiable défensivement. Mais en pratiquant ce style de hockey, j'espère que les occasions de produire offensivement viendront d'elles-mêmes», a-t-il résumé.