Le visage du Rocket de Laval est bien différent en ce début de saison. À commencer par l'entraîneur-chef Joël Bouchard, qui était l'invité de Stéphane Leroux pour le premier épisode de la saison de son balado « Sur la glace ».

Si le groupe est différent de l'an dernier, plusieurs espoirs du Canadien comme Michael McCarron, Brett Lernout, Charlie Lindgren et Daniel Audette sont toujours à Laval. Après une saison décevante au cours de laquelle le Rocket a affiché le pire dossier du circuit, Bouchard estime qu'il est important que tout le monde recommence à la case départ.

« Ma discussion avec les joueurs qui étaient de retour a été "pour vous aussi c'est une page blanche", a expliqué le nouveau pilote du Rocket. C'est peut-être des objectifs différents de ce qu'ils ont fait avant, je ne le sais pas. J'ai regardé quelques matchs, mais j'ai déjà oublié. Ce que je veux voir, c'est un McCarron 2.0 et un Lernout 2.0. La première fin de semaine pour être honnête, ils ont été vraiment bons. »

Longtemps entraîneur-chef de l'Armada de Blainville-Boisbriand dans la LHJMQ, Bouchard est loin d'être étranger au rôle d'enseignant. Les joueurs sont plus vieux dans la Ligue américaine, mais ils demeurent en développement. Une légère adaptation sera nécessaire, mais Bouchard sait très bien qu'il ne doit pas changer sa méthode. Après tout, c'est ce qui l'a amené dans la LAH.

« La chose qui est différente, c'est que je ne connais pas les gars autant que je le connaissais dans le junior, a mentionné Bouchard. J'ai passé le dernier mois à bâtir une relation et à leur montrer comment je travaillais. Les joueurs sont plus vieux, mais à la fin ce sont des joueurs de hockey aussi. Je vais m'adapter, mais je ne changerai pas non plus parce que Marc [Bergevin] ne m'a pas engagé pour que je change. L'avantage c'est que j'ai quand même une couple de gars qui me connaissent depuis longtemps, donc ils peuvent passer le mot aux autres joueurs. »

En tant qu'entraîneur, Bouchard aime garder les choses simples. C'est de cette façon qu'il est en mesure de présenter des équipes compétitives, peu importe le niveau de talent ou d'expérience de ses troupiers.

« Pour moi, défendre, jouer à un haut tempo et jouer d'une façon qui va nous donner les meilleures chances de gagner, c'est non-négociable. Quand je rentre dans un match, que j'aie n'importe quelle formation – l'âge et les habiletés offensives m'importent peu–, je veux m'assurer que le groupe est capable de pousser dans la même direction et de défendre de la bonne façon.

« Mon travail est de pousser les joueurs à être le meilleur possible sans la rondelle et avec la rondelle et [assurer une transition rapide entre les deux aspects]. Les gens s'attendent peut-être à quelque chose de plus compliqué, mais pour être franc ça ne l'est pas. Les gars sont confortables quand c'est clair et moi aussi. Je le dis souvent : je ne suis pas assez intelligent pour être compliqué. »