Les matchs no 3 et 4 (si nécessaire) de la série Rocket-Crunch seront présentés su RDS et RDS Direct les 12 et 14 mai.

LAVAL, Qc – Tobie Paquette-Bisson a admis que ça devrait parler français assez souvent sur la patinoire lors de la série entre le Rocket de Laval et le Crunch de Syracuse – et ce ne seront pas toujours des mots doux qui seront échangés.

Le Rocket et le Crunch comptent sur de nombreux joueurs québécois, tandis que derrière le banc, Jean-François Houle sera notamment opposé à Benoît Groulx.

« Nous nous connaissons bien, mais en séries, il n'y a pas d'amis dans l'autre équipe », a insisté Paquette-Bisson, plus tôt cette semaine.

Les trois meilleurs pointeurs des deux équipes sont des Québécois – Rafaël Harvey-Pinard, Jean-Sébastien Dea et Xavier Ouellet pour le Rocket, Alex Barré-Boulet, Gabriel Dumont et Charles Hudon pour le Crunch. Devant les filets, Kevin Poulin, du Rocket, et Maxime Lagacé, du Crunch, ont été nommés gardien du mois dans la Ligue américaine respectivement en février et en avril.

« Ça augmente les émotions. Il y aura beaucoup d'intensité », a reconnu Harvey-Pinard, qui a amassé 56 points en 69 parties avec le Rocket cet hiver.

Même sans le facteur québécois, les deux équipes ont déjà une saine rivalité en place. Elles se sont affrontées huit fois cette saison. Chaque fois, l'équipe à domicile s'est imposée, dont samedi, quand le Rocket a gagné 5-1 pendant que le Crunch donnait congé à plusieurs vétérans.

« Le Crunch est une équipe qui a progressé toute la saison, a souligné Paquette-Bisson. L'équipe contre qui nous avons joué en début de saison n'était vraiment pas la même que celle que nous avons affrontée en fin de campagne. C'est une équipe physique, mais aussi habile. »

Houle a affirmé que le Crunch était l'une des équipes de l'heure dans la Ligue américaine. Le Crunch avait d'ailleurs gagné neuf de ses 10 derniers matchs avant de baisser pavillon devant le Rocket en clôture de campagne.

« Je pense qu'ils ont eu du fil à retordre contre nous, surtout ici (à Laval) », a-t-il cependant ajouté, avant de noter que le Rocket s'est souvent rendu à Syracuse dans des contextes difficiles.

« Il y a un match où nous avions voyagé la journée du match en raison de la COVID-19, a souligné Houle. La plupart de nos matchs là-bas ont eu lieu après avoir joué ici, puis voyagé. Je crois que nous étions nettement plus fatigués chaque fois que nous avons joué dans leur "building". »

Un club affamé

Le Rocket participe aux séries éliminatoires de la Ligue américaine de hockey pour une première fois en cinq ans d'histoire. Il a terminé en tête de la section Canadienne en 2021, mais le circuit a décidé de ne pas organiser d'éliminatoires impliquant les équipes canadiennes en raison des restrictions liées à la pandémie de COVID-19.

Les joueurs du Rocket croient donc qu'ils ont l'occasion de prouver leur valeur ce printemps.

« Nous avons le feu en nous depuis l'an passé, a reconnu Paquette-Bisson. Ç'a fait mal quand nous avons su qu'il n'y aurait pas de séries. Nous avions hâte de voir jusqu'où nous pourrions nous rendre. Cette année, c'est notre chance de montrer que le Rocket est capable de se rendre loin. »

La marge d'erreur sera toutefois mince pour le Rocket, puisque sa série contre le Crunch sera disputée au meilleur de cinq parties.

Dans ce contexte, Houle a affirmé qu'il était encore plus important de gagner l'un des deux premiers matchs disputés vendredi et samedi à Syracuse. Si le Rocket échappe ces deux parties, alors il aura déjà le dos au mur jeudi prochain lors du match numéro 3, présenté à la Place Bell.

« Nous savons tous qu'il faut gagner au moins un match à l'étranger pour gagner cette série. Ça peut être au début ou à la fin, mais nous allons essayer de le gagner dès le début », a conclu Houle.