LAVAL – Mardi matin, l’entraîneur-chef du Rocket de Laval Jean-François Houle avait indiqué que Ryan Poehling devait passer des tests afin de recevoir le feu vert pour chausser les patins de nouveau. Les résultats de ces examens semblent avoir été concluants.

Vingt-quatre heures plus tard, Poehling était de retour à l’entraînement, une dizaine de jours après avoir reçu un coup derrière la tête dans un match contre les Senators de Belleville.

Le jeune joueur de centre, qui portait un chandail jaune le protégeant des contacts, ne sera pas en uniforme ce soir pour la visite des Marlies de Toronto à la Place Bell. Il apparaissait toutefois en pleine forme et un retour au jeu en fin de semaine semble envisageable dans son cas.  

« Il faut qu’il patine une couple de fois, qu’il prenne des mises en échec et qu’il se sente bien. On va voir pour vendredi, mais il avait l’air de bien patiner aujourd’hui dans la pratique », a commenté Houle.

Retranché du camp d’entraînement du Canadien au terme du calendrier préparatoire, Poehling a amorcé sa saison dans la Ligue américaine au sein d’un trio complété par Jesse Ylönen et Raphaël Harvey-Pinard. Il a marqué un but dans le match inaugural contre Belleville et s’est blessé le lendemain.

Son absence a jusqu’ici été comblée par le retour à Laval du vétéran Alex Belzile, qui avait débuté la saison dans la Ligue nationale. Brandon Gignac a aussi obtenu ses premières minutes de jeu lors du récent voyage en raison de l’incapacité d’Ylönen, qui n’est toujours pas considéré comme adéquatement vacciné, à franchir la frontière canado-américaine.

Le retour imminent des deux espoirs forcera Houle à réorganiser ses effectifs. À l’entraînement mercredi, l’entraîneur est resté fidèle à sa façon de faire depuis le début de la saison et a déployé de nouvelles combinaisons en attaque.

« On a joué cinq matchs et dans les cinq matchs, les trios étaient différents, a-t-il fait remarquer. On est encore en train de chercher la chimie et on veut donner la chance à tout le monde. On a des très bons joueurs ici et c’est important de pouvoir voir tout le monde sur la glace. Au dernier match, on n’a pas compté alors on essaie des nouveaux effectifs et on espère que ça va fonctionner pour nous ce soir. »

Dauphin près de la peinture

Laurent Dauphin connaît un bon début de saison. Le vétéran de 26 ans revendique déjà quatre buts en cinq matchs. Trois de ces buts ont été marqués en rôdant près du demi-cercle adverse, un modus operandi qui plaît à ses patrons.  

« On l’a montré ce matin dans une de nos vidéos, a confié Houle mardi. Si Laurent continue à se retrouver dans l’enclave ou alentours du filet, il va en compter pas mal cette année. Très content de la manière dont il joue présentement. »

« Tout au long de ma carrière, je me suis tenu pas mal là, a reconnu Dauphin. C’est pas sorcier que c’est là que ça se compte le plus souvent. Tu ramasses des rebonds, des trucs comme ça alors moi, c’est là que je me retrouve durant le match. »

Dauphin avait marqué cinq buts en 21 matchs la saison dernière.

Un avantage numérique en chantier

Il n’y a pas qu’à Montréal où l’avantage numérique roule au ralenti. Le jeu de puissance du Rocket n’a marqué qu’un but en 16 occasions depuis le début de la saison.

Mardi, les dix joueurs utilisés dans ce volet des unités spéciales sont sautés sur la glace une trentaine de minutes avant le reste du groupe afin de trouver des solutions au problème.

« C’est une facette du jeu qu’on veut améliorer, ne cache pas Jean-François Houle. On veut être plus menaçants. C’est un aspect qu’il faut que tu pratiques beaucoup et qui demande aussi un peu de chimie. Ça, c’est quelque chose qu’on cherche un peu sur l’avantage numérique. »

« On a beaucoup de nouveaux joueurs, de nouveaux entraîneurs. Il faut que les gars s’habituent au système de jeu et pour l’avantage numérique, c’est la même chose, explique l’attaquant Danick Martel. Il faut juste garder ça un peu plus simple, envoyer des rondelles au filet, prendre les retours. On verra où ça va nous mener dans les prochains matchs, mais effectivement, il faut que le jeu de puissance fasse mieux. »

« On a changé beaucoup de choses à date à chaque match. C’est sûr qu’un peu de stabilité, ça peut aider, mais c’est juste cinq matchs, tempère Dauphin. Il suffit d’une couple de bonds. Après, on a assez de bons joueurs pour que ça fonctionne. »

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