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RÉSULTATS

Un trio de « fatigants » en devenir?

Brandon Gignac, Anthony Richard et Danick Martel Brandon Gignac, Anthony Richard et Danick Martel - Twitter du Rocket de Laval
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LAVAL – Danick Martel concède tout de suite la victoire. Contre Brandon Gignac et Anthony Richard, il n'a aucune chance.

« Gignac, en ligne droite, c'est très, très, très rapide. [Il a] de bonnes enjambées. C'est un bon et beau patineur. Moi, je suis plus un coureur sur la glace. Je vais aller vite, mais ce n'est pas beau à voir. Je mettrais Richard et Gignac avant moi, bien facile. »

N'empêche, Martel est tout à fait capable de tenir la cadence imposée par ses deux coéquipiers et voilà pourquoi il a été jumelé à ceux-ci par Jean-François Houle sur le deuxième trio en ce début de saison chez le Rocket de Laval.

« Ça peut faire des étincelles cette ligne-là », expliquait l'entraîneur-chef au terme d'une séance d'entraînement plus tôt cette semaine.

Cette association s'est imposée comme une évidence à la suite de la mise sous contrat de Richard, qui a signé une entente d'une saison à deux volets avec le Canadien de Montréal après avoir fait rager le Rocket en éliminatoires le printemps dernier, alors qu'il défendait le logo du Crunch de Syracuse, club-école du Lightning de Tampa Bay.

Au-delà des 4 buts et 2 passes qu'a amassés Richard au fil de ce duel de deuxième tour éventuellement gagné en cinq rencontres par le Rocket, Martel se souvient avant tout d'un rival difficile à menotter.

« C'était le joueur le plus fatigant de l'autre côté, résume-t-il. C'était leur meilleur joueur en séries éliminatoires. Ce n'était pas juste les points, c'était surtout l'intensité. [...] Il a été dérangeant durant les 60 minutes de chaque game. »

« C'était le meilleur joueur de Syracuse, approuve Houle. Il a ramassé des points et il était dur à contrer à cause de sa vitesse. C'est un joueur qui, avec le temps, je suis sûr qu'on va beaucoup apprécier ce qu'il nous donne. »

Pour l'instant, l'apport offensif du trio sur les feuilles de pointage se résume à un but, une réussite de Gignac dans le premier match de la saison. Ce ne sont toutefois pas les chances de marquer qui manquent.

Mercredi soir, face aux Thunderbirds de Springfield, Gignac croyait bien avoir donné les devants au Rocket en début de rencontre après avoir enfoncé un retour de lancer dans le filet adverse à la suite d'une belle percée de Martel le long de la rampe. Le but a toutefois été refusé puisque Gignac avait précédemment touché la rondelle plus haut que la hauteur permise.

« C'est sûr qu'on est extrêmement fatigants avec notre rapidité, estime Richard. On peut créer de l'offensive et ça amène aussi beaucoup d'ouvertures sur la patinoire pour les autres lignes. Quand l'équipe amène beaucoup de rapidité, les défenseurs de l'autre équipe, souvent, ils jouent un peu plus sur les talons parce qu'ils savent qu'on est rapides. »

Dans l'espoir de devenir le trio de fatigants du Rocket, Gignac, Richard et Martel devront par ailleurs affiner leur jeu défensif, eux qui affichent respectivement des différentiels de moins-2, moins-3 et moins-2 en trois rencontres.

« C'est bien beau de penser à la vitesse et l'offensive, mais si ces trois-là son ensemble, il ne faut pas accorder de but aussi, il faut penser des deux bords de la glace », insiste Houle.

Anthony RichardEn attendant l'appel d'en haut

Après un excellent camp d'entraînement avec le Canadien, où il a notamment été invité à prendre part à deux matchs préparatoires, Richard a pris place dans le vestiaire de la Place Bell confiant d'obtenir d'ici la fin de la campagne une chance de prouver qu'il a ce qu'il faut pour se débrouiller dans la grande ligue.

« J'ai montré ma rapidité, que j'étais capable de faire des jeux avec la rondelle et d'être acharné et fatigant sur l'échec-avant. Je pense que j'ai démontré ce que je suis capable d'amener si je joue dans la Ligue nationale. [...] S'ils ont à rappeler un joueur dans mon style, c'est sûr que j'aimerais ça être le gars rappelé. »

Sa présence dans le groupe de réservistes du Lightning, durant la dernière finale de la Coupe Stanley, lui laisse croire qu'il n'en est pas si loin.

« Pour le match no 4, j'étais sur la formation, j'étais supposé de jouer. Mais [Anthony] Cirelli, les docteurs ont fait en sorte qu'il a joué. C'était dommage pour moi, mais en même temps, c'était un vétéran. S'il pouvait jouer, même à 50% [de ses capacités], c'est sûr qu'il allait jouer parce que c'était un vétéran. Qui sait, si j'avais joué ces matchs-là en séries, peut-être que Tampa m'aurait signé et je serais présentement dans leur formation. Des fois, c'est un concours de circonstances, mais je suis content d'être ici », assure celui qui a joué deux matchs dans la LNH en carrière avec les Predators de Nashville entre 2018 et 2020.

« Je sais que si j'ai ma chance, je suis capable de jouer en haut. C'est juste une question d'avoir ma chance et de prouver aux autres équipes et au Canadien que je suis capable de performer. »