LAVAL – Ce n’était pas la prestation la plus achevée, mais pour la première fois en plus d’un mois, le Rocket de Laval a remporté un deuxième match de suite en disposant des Senators de Belleville au compte de 3 à 1.

 

Voici cinq observations tirées de cette rencontre disputée à la Place Bell de Laval devant une dizaine de recruteurs.

 

Un résultat qui fait du bien

 

Même si la cohésion manquait, le Rocket acceptera ce résultat avec plaisir puisqu’il souhaite s’extirper des bas-fonds du classement de la Ligue américaine. Avant ce triomphe ponctué de quelques éléments positifs, la troupe de Joël Bouchard avait dû se contenter de deux gains en dix matchs.

 

Ça tombe bien puisque le Rocket a entamé une portion déterminante du calendrier. En effet, le Rocket jouera 13 de ses 16 prochaines parties à domicile. L’occasion est unique pour se rapprocher d’une place en séries. D’ailleurs, deux rencontres très intéressantes se dessinent à l’horizon avec la visite du puissant Crunch de Syracuse vendredi et samedi.  

 

« C’est une grosse semaine. Je pense qu’on a fait le travail nécessaire sans jouer un match complet. Les joueurs n’avaient pas leur meilleur match dans le système, mais collectivement, on s’est accrochés. Maintenant, il faut regarder le beau défi de Syracuse, c’est une superbe équipe qui s’en vient ici », a commenté Bouchard. 

 

Ce n’est pas tout, lors du dernier duel entre les deux équipes, les Senators avaient écrasé le Rocket au compte de 7 à 2.

 

Une brigade défensive plus aguerrie, mais...

 

L’entraîneur du Rocket accueille aussi avec joie l’afflux d’expérience au sein de sa brigade défensive. Cette fois, c’était au tour de Xavier Ouellet de jouer sa première partie avec le club-école. Il s’est joint au groupe composé de Karl Alzner, Victor Mete, Simon Després, Brett Lernout  et Maxim Lamarche. Outre ce dernier qui n’a jamais joué dans la LNH, les autres défenseurs cumulent plus de 1100 parties au niveau supérieur.

 

Il importe de préciser que les visiteurs étaient privés de quatre de leurs cinq meilleurs pointeurs pour des motifs de blessures et de rappels.

 

Cela dit, les défenseurs du Rocket n’ont pas permis aux Senators de menacer très souvent (seulement 19 tirs) et Bouchard s’en portera sûrement mieux ainsi. L’entraîneur reconnaît toutefois que des progrès sont attendus de leur part.

 

Un premier match depuis le 21 novembre pour Ouellet

 

Ouellet n’avait pas goûté à l’action depuis le 21 novembre donc il ne fallait pas s’attendre à une performance parfaite de sa part. Tout de même, le Québécois de 25 ans s’est relativement bien débrouillé et il a été utilisé à toutes les sauces par son ancien entraîneur avec l’Armada de Blainville-Boisbriand.

 

Celui qui s’est vu confier un « A » sur son chandail a bousillé quelques séquences, mais il a affiché du jeu solide dans l’ensemble.

 

« Ça s’est bien passé en général, on a obtenu deux gros points avec cette victoire. Ça faisait longtemps que je n’avais pas joué autant donc ça fait du bien », a raconté Ouellet. 

 

Parlant d’une première, soulignons que Morgan Adams-Moisan a entamé sa carrière dans la Ligue américaine et plusieurs membres de sa famille et de son entourage ont été en mesure de parcourir le trajet entre La Tuque et Laval pour assister à ce moment.

 

Adams-Moisan a failli obtenir son premier point grâce à une belle remise vers Alex Belzile lors de la période médiane.

 

« C’est sûr que j’étais un peu stressé. Ça n’allait pas comme je voulais au début, mais j’ai rattrapé le rythme du match au fur et à mesure. Je suis content du résultat final », a réagi le colosse. 

 

Des unités spéciales ordinaires

 

La tendance se poursuit depuis plusieurs matchs, mais les unités spéciales ne font rien d’extraordinaire dernièrement.

 

Malgré la présence de joueurs comme Mete, Després et Ouellet, le jeu de puissance du Rocket n’avait rien de très convaincant. On peut présumer que les entraîneurs vont redoubler d’ardeur à ce sujet dans les prochains jours.

 

Heureusement, Nikita Jevpalovs a sauvé la mise avec un magnifique but. Il a tourné sur lui-même en s’approchant du filet à partir du côté de celui-ci et il a enfilé l’aiguille du revers. La réaction enthousiaste de l’adjoint Alex Burrows voulait tout dire et c’est la plus belle pièce qui a été offerte aux spectateurs.

 

Autre point positif, c’était la première fois en onze matchs que le Rocket ne concédait pas un but en infériorité numérique.  

 

Hunter Shinkaruk a enfilé le but d’assurance pour le Rocket au dernier tiers. Ce n’est que son troisième de la saison et Alexandre Grenier a du même coup obtenu un premier point depuis onze matchs. Grenier a ajouté un autre point avec le but dans le filet désert alors que Belleville avait réduit l’écart à 2-1.

 

McNiven s’illustre à quelques reprises

 

C’est loin d’être un secret, Michael McNiven ne connaît pas le début de saison espéré avec le Rocket. En l’absence de Charlie Lindgren, qui est blessé au bas du corps, McNiven a connu une deuxième soirée de suite encourageante. Il s’est distingué plus d’une fois même si les Senators n’ont pas décoché une tonne de tirs vers son filet. On songe notamment à un  arrêt sur une échappée de Tobias Lindberg en troisième période.

 

Il n'a été déjoué que par un lancer dévié avec 42 secondes à écouler au duel. Ce but lui a malheureusement coûté son premier blanchissage dans les rangs professionnels. 

 

« Il a été bon encore dans ce match et il n’a pas été chanceux avec une rondelle qui a dévié sur le but. Il a procuré de la confiance à l’équipe et ça lui donne aussi de la confiance de jouer plus souvent », a mentionné Bouchard.  

 

En terminant, notons que le Rocket a dû composer avec la perte de l’attaquant Hayden Verbeek dès la période initiale.