LAVAL – Ce n’est pas pour rien que Joël Bouchard ne célébrait pas trop à la suite du triomphe des siens face aux Senators de Belleville. L’entraîneur du Rocket de Laval savait très bien que son club n’avait pas excellé et que tout un mandat se pointe à l’horizon.

 

D’entrée de jeu, Bouchard a reconnu que sa troupe avait surtout manqué d’un ingrédient bien important.  

 

« De la cohésion. On était proches et on avait souvent de bonnes idées, mais je trouve que ça ne cliquait pas. Je n’ai pas trouvé non plus que les défenseurs ont été extraordinaires dans ce match », a-t-il admis sans détour.

 

Dans plusieurs de ses réponses, Bouchard s’est assuré de faire référence à la confrontation de deux parties contre le Crunch de Syracuse, ce week-end, à Laval. C’était un peu sa façon de lancer un défi à ses joueurs.

 

« C’est difficile parfois, mais on bâtit un programme avec l’identité d’une équipe travaillante et qui a du caractère. C’est là qu’on veut voir de belles performances contre une équipe comme Syracuse », a-t-il insisté.

 

Les joueurs avaient tout de même le goût de savourer ce pas dans la bonne direction. On peut les comprendre, il ne s’agissait que de la dixième victoire du Rocket (10-14-3) en 27 matchs.

 

« Oui, c’est un pas vers l’avant. Ce n’était pas parfait et on le sait. On doit encore corriger quelques affaires, mais personne n’a paniqué quand ils ont compté et c’est un bon signe. On peut maintenant bâtir là-dessus », a indiqué Xavier Ouellet.  

 

« Les matchs parfaits n’existent pas peu importe le niveau et on veut vraiment se concentrer sur ces deux victoires consécutives. On sait qu’on va rater des jeux, mais on doit vraiment regarder le positif présentement et pousser dans cette direction », a ajouté Hunter Shinkaruk qui était soulagé d’avoir marqué un rare but pour lui cette saison.

 

Ouellet cadre dans ce contexte. À l’image de l’équipe, sa prestation ouvre la porte à des choses intéressantes même si ce ne fut pas une sortie exemplaire de sa part.

 

« Il a eu des ratés, on s’en attendait un peu. C’est un bon joueur de hockey, il est meilleur que ça et il le sait. Il a réussi de bonnes choses aussi et ce sera à lui de s’adapter », a jugé Bouchard.

 

« Je pense que mon jeu allait de mieux en mieux et ça devrait se poursuivre dans cette direction pour les prochaines parties. Ça m’a pris un peu de temps pour me sentir à l’aise », a reconnu Ouellet qui a joué devant plusieurs dépisteurs.

 

Ce qu’ils ont dit

 

« Quand on a eu de belles chances de marquer, c’était en envoyant des rondelles au filet. C’est ça qu’il faut privilégier présentement. On essaie souvent des jeux plus complexes, mais il faut commencer par établir les lancers au filet. Avec les défenseurs qu’on possède, je suis confiant qu’on pourra le faire. On doit retourner un peu à la base. Éventuellement, quand tu obtiens ces buts, les jeux qui sont beaux et qui passent à RDS, ils se produisent, mais ça n’arrive pas avant. » - Bouchard sur le jeu de puissance erratique des siens.

 

« Il y a eu des changements de joueurs dernièrement. On a eu quelques bonnes chances, mais il faut trouver le moyen de s’établir dans la zone offensive et on pourra créer plus d’attaque à partir de là. » - Ouellet au sujet des ennuis en avantage numérique.

 

« Tous les gardiens se sentent mieux quand ils jouent régulièrement, mais ce n’est pas une excuse. Il faut être prêt pour chaque match. Ça m’a aidé un peu à prendre mon élan. L’équipe a fait du bon travail devant moi notamment en désavantage numérique. » - Michael McNiven sur son rendement plus inspiré.  ​

 

« Oui, c’est sûr que j’y pensais, mais je voulais avant tout permettre à mon équipe de gagner ce match. Je crois que j’ai aidé dans ce sens. » - McNiven sur le jeu blanc échappé en fin de match.

 

« Ça rend la vie plus facile pour moi et pour les attaquants. Les sorties de zone étaient efficaces et ça me donne aussi une dose supplémentaire de confiance de savoir qu’ils sont là pour m’aider. Il faut profiter de ce contexte. » - McNiven à propos de sa brigade défensive expérimentée.

 

« Quand j’ai commencé avec Joël (avec l’Armada), je n’aurais jamais pensé jouer professionnel. Je croyais que ce serait fini après la LHJMQ. C’est sûr que ça faisait un gros wow au début de voir tout ce monde dans la Place Bell. » - Morgan Adams-Moisan et son premier match dans la Ligue américaine.

Le bon vieux spin-o-rama pour Jevpalovs