Les réjouissances n'ont pas été nombreuses cette saison du côté d'Atlanta et Mathieu Schneider s'attendait à déménager sous peu.

L'équipe ne va nulle part et il deviendra joueur autonome sans compensation dans quelques mois. Son imposant salaire de 5,75 millions de dollars n'est pas accessible à toutes les bourses et il avait entendu parler de Montréal dans les récentes conversations.

Mais, à 39 ans, sera-t-il en mesure de venir dépanner le Tricolore qui traverse actuellement sa pire crise de la campagne? L'attaquant Éric Perrin est persuadé que son ancien coéquipier sera en mesure de donner un solide coup de main au Tricolore.

"Ce n'est pas facile pour personne cette année à Atlanta, mais Mathieu s'est vraiment bien comporté à la défense. C'est un joueur qui est capable d'appuyer l'attaque et de monter la rondelle. Peu de défenseurs patinent la tête haute comme lui et c'est pour ça qu'il peut faire d'aussi beaux jeux et qu'il effectue d'excellentes premières passes, explique Perrin alors qu'il roule dans un taxi en direction du Staples Center. C'est aussi un gars qui s'implique dans le vestiaire", ajoute t-il.

Et des vétérans de qualité pouvant donner le bon exemple aux jeunes, sur la patinoire autant qu'en dehors de la glace, le Canadien n'en a jamais eu besoin autant qu'en ce moment…

Malgré ses habilités offensives et son sens du hockey, un fait demeure. Mathieu Schneider est toutefois âgé de 39 ans et la défensive montréalaise n'est déjà pas très jeune.

"Mathieu est en excellente condition physique. C'est un gars qui prend soin de lui. Ça fait 20 ans qu'il joue dans la LNH et il connaît le tabac. Je suis persuadé qu'il va aider le Canadien", poursuit Perrin, qui a été un peu étonné de découvrir après sa sieste qu'il avait reçu autant d'appels en provenance de Montréal concernant la nouvelle acquisition du Canadien.

Il souhaite aussi partir

À l'heure où les Thrashers ont échangé leur vétéran défenseur, le reste de l'équipe sautait sur la glace pour l'entraînement matinal afin de se préparer à affronter les Kings. La nouvelle n'a pas réellement pris les joueurs par surprise, car à environ deux semaines de la date limite des transactions, on s'attendait à ce que ça bouge du côté d'Atlanta. Malheureux depuis des mois, Éric Perrin n'a jamais camouflé son mécontentement.

Lundi matin, en saluant Schneider et en lui souhaitant bonne chance avec le Canadien, il se disait en même temps qu'avec un peu de chance, il allait lui aussi bientôt changer d'adresse.

"J'aimerais ça que ça bouge de mon côté! Je vais devenir joueur autonome le 1er juillet et je sais que je pourrais apporter de la profondeur à une équipe qui va participer aux séries. Ça serait aussi une bonne chose pour moi", ajoute Perrin en faisant allusion à ses prochaines négociations de contrat.

Âgé de 33 ans, le petit attaquant complète sa troisième saison dans la LNH et il n'est pas satisfait de la façon dont les choses se sont déroulées depuis octobre dernier. Appelé à écouler le temps en désavantage numérique, il n'a pas pu se mettre en valeur comme il l'aurait désiré. Après une saison de 36 points avec le Lightning en 2006-2007, il a amassé 12 buts et 33 passes pour 45 points après avoir pris la direction d'Atlanta la saison dernière. Cette année, Perrin n'a touché la cible que seulement cinq fois en plus de se faire complice de neuf autres buts. Faites le compte. Ça donne 14 points seulement. Un nouveau départ, c'est ce dont il a besoin pour se faire valoir.

Bob Gainey est le premier directeur-général à avoir bougé. Il a donné le ton et même si bien des formations sont menottées financièrement, d'autres équipes suivront d'ici le 4 mars. Il y en a peut-être une qui ira chercher Perrin.