RDS Info présentera le match de mardi entre les Kings de Los Angeles et les Sénateurs à 19 h 30.
Avant-Match

Même s’il n’a pas nécessairement dépassé les attentes l’an dernier, Derick Brassard demeure un passionné du hockey. Et dernièrement, avec la qualité de jeu qu’il offre à son équipe, on peut certainement affirmer qu’il a retrouvé un certain plaisir perdu.

Resplendissant de fraîcheur, l’ancien choix de 1re ronde des Blue Jackets de Columbus (6e au total lors de la séance de sélection de 2006) est en mission. Auteur de six buts et quatre passes en huit matchs, Brassard présente également un impressionnant différentiel de +10.

Considéré dans le milieu comme un excellent patineur et un hockeyeur déterminé doté de l’instinct du marqueur, Brassard semble actuellement s’amuser comme un enfant dans un magasin de bonbons.

Tout cela après avoir connu, presque un an jour pour jour, toutes les difficultés du monde à se retrouver et s’adapter dans un nouvel uniforme autre que celui des Rangers de New York. Chapeau !

De nature timide, Brassard aura mis du temps à s’ajuster à ses nouveaux coéquipiers et à un nouveau système de jeu implanté par un nouvel entraîneur - qui lui avait le mandat de redonner une identité propre à cette franchise, en priorisant le resserrement du jeu défensif.

Ciblé dès son jeune âge comme un joueur au potentiel d’exception, le Gatinois semble prendre de plus en plus de place dans un environnement qui à la base n’était pas nécessairement le sien.

Ses six buts marqués au mois d’octobre, en plus de ses quatre passes, représentent à ce jour son meilleur début de saison en carrière. On se rappellera que le joueur de centre de 30 ans avait dû attendre jusqu’à la mi-décembre la saison dernière pour atteindre la marque des six buts, lui qui avait terminé la campagne 2016-17 avec une maigre récolte de 14 buts et 25 passes.

Brassard reprend là où il avait laissé en séries éliminatoires. Il avait alors largement contribué aux succès de la formation ottavienne avant qu’une blessure à l’épaule, dans la série face aux Rangers de New York, ne vienne le ralentir et le restreindre grandement dans ses actions.

Sans camp d’entraînement et sans avoir disputé un seul match du calendrier préparatoire, Brassard n’aura pas mis de temps avant de se mettre en marche. Il aura quand même bénéficié de l’aide de plusieurs de ses coéquipiers de premier niveau comme les Mark Stone, Bobby Ryan (présentement blessé), Mike Hoffman, etc.

Brassard représente aujourd’hui exactement le joueur que le directeur général, Pierre Dorion, est allé chercher lors de la transaction impliquant Mika Zibanejad et certains choix au repêchage en juillet 2016.

Pour cet ancien membre de l’Intrépide de Gatineau (Midget AAA) et des Voltigeurs de Drummondville (LHJMQ), le moment ne pouvait être mieux choisi pour performer et compétitionner comme un réel joueur de centre de premier niveau. Tout ça, dans un univers où la vitesse des pieds, des mains et de la prise décisionnelle n’aura jamais été autant sollicitée.

Lentement, mais sûrement, la couleur du sang qui coule dans les veines de Brassard ressemble davantage au rouge des Sénateurs qu’au bleu de son ancienne formation des Rangers de New York.

Au pic et à la pelle pour Alexandre Burrows

Les plus critiques diront oui à Alexandre Burrows, mais pas à 2,5 millions de dollars par saison dans un système où chaque dollar dépensé a un impact considérable sur le portefeuille d’une équipe de la Ligue nationale confrontée au défi du plafond salarial.

Or, sur le plan hockey, personne ne peut enlever au natif de Pincourt ce qu’il a accompli sur l’ensemble de sa carrière à ce jour. Après être passé par le Junior AAA, ligue de hockey junior majeur du Québec, la Ligue de la côte Est, la Ligue américaine, Burrows a tout de même été l’auteur de 35 buts et de 32 passes pour un total de 67 points en 2009-2010 avec les Canucks de Vancouver.Alexandre Burrows

Monsieur Burrows est un exemple parfait des mots « persévérance » et « détermination ». Il est aussi la preuve vivante qu’il n’y a pas seulement un chemin qui mène à destination et il représente certainement un excellent exemple pour la jeune génération à venir, soit l’exemple de s’accrocher mordicus à ses rêves.

Burrows est l’ancien produit des Cataractes de Shawinigan dans la LHJMQ, avec qui il a évolué au début des années 2000. À l’âge tardif de 19 ans, il a fait ses débuts sous l’ère de Denis Francoeur, avec des coéquipiers comme Radim Vrbata, Jason Pominville, Marc-André Bergeron, Zbynek Michalek, entre autres.

Fort d’une expérience de 12 ans au sein de la LNH, l’ailier gauche de 36 ans aura réussi, lors de la dernière fin de semaine, à atteindre le prestigieux plateau des 200 buts marqués.

Pas nécessairement un « naturel », mais davantage reconnu comme un agitateur qui a la bonne habitude de rentrer dans la tête de ses adversaires, Burrows mérite cette pleine reconnaissance, lui qui a dû trimer dur, très dur pour gagner le respect du milieu.

Joueur de caractère avec le « papier sablé » imprimé dans sa façon de compétitionner, Burrows, en être intelligent, aura compris rapidement les différentes subtilités de la « game ». Celui lui aura ultimement permis de demeurer actif aussi longtemps au sein du circuit Bettman.

Utilisé davantage dans un rôle d’attaquant de profondeur par son entraîneur actuel, Guy Boucher, en raison de sa vaste expérience, Burrows connaît son rôle. Avec son grand désir de vaincre et son courage à se salir le nez dans la circulation, il profite d’une vitrine sur l’avantage numérique en tant que joueur-écran. Un rôle que plusieurs autres joueurs hésitent à faire sur une base régulière.

Ce mandat exige un certain prix à payer pour connaître du succès. Un prix que Burrows n’a pas peur de payer. Et ça, personne ne pourra l’enlever à ce joueur d’énergie, qui a le feu dans les yeux à chaque présence sur la patinoire. Une marque qui fait partie intégrante de son ADN.

Bref, encore une fois bravo à Monsieur Burrows. La marque des 200 buts est un plateau gratifiant, surtout pour un joueur de ce genre, pour qui la production offensive ne représente pas nécessairement une obsession.

Canadien de Montréal : Faut-il se surprendre?

Faut-il vraiment se surprendre? Telle est la question du jour entourant le club de hockey Canadien, après un départ plus que brouillon en ce jeune début de saison.

Avant même que la saison ne débute, la relance de l’attaque a été rapidement ciblée comme le talon d’Achille de la formation montréalaise. On remarque aujourd’hui que c’est bel et bien le cas, principalement en raison du profil de défenseurs au sein de la formation. Un profil davantage axé sur la défensive que sur l’offensive.

Il s’agit certes d’une brigade défensive assemblée dans l’antithèse des exigences de la réalité d’aujourd’hui, et ce, sans rien enlever au jeune Victor Mete (19 ans) qui ne cesse de devancer les échéanciers.

Une situation qui préoccupe et qui interpelle de façon importante. Tout ça, après quelques semaines d’activité seulement.

Or, rectifions le tir immédiatement. De penser un seul instant que le directeur général du Canadien, Marc Bergevin, n’a pas tenté de remédier à la situation serait de mauvaise foi.Marc Bergevin

En contrepartie, dans son rôle décisionnel, il est de sa responsabilité de faire preuve de clairvoyance. Entouré de sa garde rapprochée, il doit s’assurer de mettre en place une formation qui répond aux réalités de la nouvelle Ligue nationale.

Vitesse, vitesse et encore de la vitesse. Tant au niveau des habiletés techniques que dans la prise de décision, la vitesse est la clé de la LNH, là où le temps et l’espace sont de plus en plus réduits.  

Dans un contexte où chacun doit être imputable des insuccès actuels du CH, la solution, encore une fois, devra provenir de l’interne. Chacun devra en faire son propre examen de conscience avant que la pression ne devienne insupportable.

Bref, en plein cœur d’une situation délicate, est-ce que Marc Bergevin aura la bénédiction de son propriétaire Geoff Molson afin de procéder à un grand ménage?

Une situation qui pourrait être nécessaire question de brasser les cartes et de relancer l’équipe avant qu’il ne soit trop tard. Car on le sait, l’expression « lancer la serviette » n’a jamais fait partie du vocabulaire de cette franchise.

À suivre!