À l’approche de la date limite des transactions du 24 février prochain, certaines formations de la Ligue nationale de hockey ont déjà affiché leurs couleurs en se positionnant dans le camp des vendeurs. On pense ici aux Sénateurs d’Ottawa, aux Devils du New Jersey, aux Red Wings de Detroit, aux Kings de Los Angeles et aux Ducks d’Anaheim, entre autres.

Pendant ce temps, certaines autres équipes nagent toujours dans l’incertitude. Une situation qui devrait se clarifier d’elle-même d’ici les deux ou trois prochaines semaines, en fonction de leur positionnement au classement.

Le classement étant très serré, cela fait en sorte que ces équipes pourraient autant se retrouver dans le camp des acheteurs que vendeurs. On pourrait même opter pour le maintien du statu quo.

Autant dans l’Est que dans l’Ouest, certains choix déchirants devront être faits, surtout pour les équipes qui auront échoué dans leur tentative de participer à la prochaine danse du printemps. Ces équipes comptent peut-être aussi sur certains joueurs qui profiteront de l’autonomie complète à la fin de la présente saison, et qui ont tout simplement le désir de tester le marché le 1er juillet prochain.

Sans grande surprise, les Sénateurs dans la catégorie des vendeurs!

Plus près de nous, sans grande surprise et comme anticipée en lever de rideau, la formation des Sénateurs devrait procéder à une troisième vente de feu consécutive en raison de cette phase de reconstruction dans laquelle elle se trouve.

Le but étant de faire un autre grand pas en arrière pour avancer dans les années futures avec une fondation plus solide, espérons-le! Cela devrait ramener cette franchise à un niveau de respectabilité et de compétition pour plusieurs saisons à venir.

Contrairement à la précédente saison, où la formation ottavienne était épiée de long en large par plusieurs recruteurs professionnels et dirigeants des autres formations du circuit en raison de la qualité quantité de joueurs qu’elle avait à offrir sur le marché (Mark Stone, Matt Duchene, et Ryan Dzingel), cette saison est un peu différente.

Le contexte de cette année est beaucoup plus associé à une quête de profondeur, une notion tant recherchée par plusieurs équipes du circuit qui nourrissent de grandes ambitions en avril prochain et qui pourraient passer quelques coups de fil à Ottawa.

Ces formations pourraient potentiellement démontrer un certain intérêt envers les Jean-Gabriel Pageau, Mark Borowiecki, Dylan Demelo et Craig Anderson, notamment.

Dans ce plan de relance stratégique, la haute direction des Sénateurs espère commencer d’ici un ou deux ans à récolter tranquillement les dividendes du travail accompli depuis 2017-2018.

Le dossier Jean-Gabriel Pageau retient de plus en plus l’attention! Jean-Gabriel Pageau

Reconnaissant que nous sommes dans le business du sport, là où il y a peu de place pour les sentiments, mais disons que le dossier de Jean-Gabriel Pageau, joueur autonome sans compensation à la fin de la saison, interpelle au plus haut point dans la capitale nationale et à travers la LNH.

Sans nécessairement banaliser le statut de certains autres joueurs qui nageront dans cette incertitude des prochaines semaines comme Borowiecki, Demelo, et autres, disons que le cas de Pageau est plus particulier.

Natif de la région, adulé par plusieurs, bon coéquipier, et connaissant présentement sa meilleure saison en carrière dans la LNH, tant au niveau de la production offensive que dans son rendement en général, le Gatinois est l’homme de confiance de son entraîneur D.J. Smith, et ce, dans plusieurs facettes de jeu.

À l’interne, dans la cour même des Sénateurs, le principal concerné se retrouve actuellement dans le top-6 de la formation.

Par son rôle, ses responsabilités et par la façon dont il est utilisé par son entraîneur, Pageau assume une partie importante de cette formation.

En contrepartie, il faut dire que plusieurs observateurs de la scène, et avec raison, le voit davantage dans le top-9 d’une formation dite compétitive, et comme joueur de centre du troisième trio d’une formation aspirante aux grands honneurs.

Pour le DG des Sénateurs, Pierre Dorion, qui a plusieurs autres dossiers à régler, la question qu’il doit se poser est : où se situe Pageau dans sa grille d’évaluation, lire sa charte de profondeur, d’ici les 3-5 prochaines saisons? Et surtout, dans quelle chaise pourrait-il se retrouver?

Il s’agit d’une donnée importante considérant qu’en coulisse plusieurs avancent, surtout à l’ère des comparables, que le clan Pageau, représenté par Craig D. Oster, pourrait demander entre 4,5 à 5 millions de dollars par saison, selon la durée de l’entente.

Il faut cependant se méfier d’une surévaluation potentielle du marché. Prenons par exemple Ryan Dzingel, qui en février 2019 avait choisi d’explorer le marché des joueurs autonomes au lieu de signer une entente à moyen terme à Ottawa. Aujourd’hui, Dzingel représente un choix fort discutable, lui qui n’aura fait que passer dans l’organisation des Blue Jackets de Columbus avant de se retrouver avec les Hurricanes de la Caroline.

En sachant fort bien que certaines formations du circuit Bettman ont de l’intérêt pour Pageau, et que la valeur sur le marché des transactions n’aura jamais été aussi élevée pour ce choix de 4e ronde (96e au total) lors de la séance de sélection de 2011, c’est un pensez-y-bien, surtout lorsqu’on sait que plusieurs jeunes se pointent à l’horizon.

« LA » décision du DG des Sens pourrait en bout ligne reposer sur ce que le réel marché est prêt à offrir avant l’ultime décision. Il faudra donc trancher, soit on le signe à son juste prix en trouvant un terrain d’entente pour les deux clans, soit on décide de monnayer ses services, question de renflouer davantage le coffre des choix au repêchage et/ou des jeunes espoirs.

À moins d’une grande surprise, le facteur « home town discount » ne fera pas partie du vocabulaire et de l’équation dans cette négociation que pourrait se livrer Dorion et la firme Newport Sports Management.

Reconnaissons que celui-ci leur aura servi sur un plateau d’argent les arguments nécessaires à la prochaine ronde de négociations.

Entretemps, place aux différentes rumeurs fondées ou non fondées d’ici le 24 février prochain.