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RÉSULTATS

Sénateurs : faire fi du bruit extérieur!

Thomas Greiss et Tim Stützle - PC
Publié
Mise à jour

COLLABORATION SPÉCIALE

Se libérer du regard des autres ou tout simplement faire fi du bruit extérieur, voilà ce que les Sénateurs ont été en mesure de faire au cours des dernières semaines afin de demeurer au plus fort de cette lutte pour une place en séries éliminatoires.

Même s'ils sont toujours loin de la coupe aux lèvres, il n'en demeure pas moins que les Sénateurs, qui étaient au bord du précipice à la mi-janvier, ont repris un second souffle dernièrement grâce à une séquence de 7-2-1 au cours de leurs dix derniers matchs. Ils ont réussi à rallumer la flamme des partisans et ils ont surtout réussi à confondre plusieurs sceptiques. En date du 20 février, les Sens se retrouvent à cinq points d'une invitation à la danse du printemps, tout en ayant plusieurs matchs en mains sur certains de leurs rivaux. 

La troupe de D.J. Smith a réussi cet exploit en étant privée de ces deux vétérans gardiens de but, Cam Talbot (près d'un retour) et Anton Forsberg (genoux), et de son excellent jeune défenseur Jake Sanderson. Avec ce portrait et ce sérieux test d'adversité, très peu d'observateurs donnaient cher de la peau des Sénateurs. 

En se libérant du regard extérieur, Ottawa a réussi à se reprendre en main de façon assez impressionnante. Le fait de voir cette équipe relever ce défi de taille avec autant de brio jusqu'ici représente tout un contraste par rapport aux précédentes saisons.

L'adversité à l'état pur que l'équipe traverse actuellement, sans savoir où cela le mènera, fera grandir davantage ce noyau de jeunes joueurs entourés de bons vétérans.
 
« Résilients » et « impressionnants » voilà les deux mots qui décrivent les Sénateurs au cours des trois dernières semaines, là où les meilleurs se comportent comme les meilleurs, tant chez les jeunes que les moins jeunes. Le fait de s'être regroupé de la sorte malgré le facteur blessures à des joueurs clés mérite d'être souligné.

Confiante en ses moyens à l'heure actuelle, la troupe ottavienne s'amuse à constamment confondre le monde extérieur. Un aspect qui semble grandement motiver l'édition actuelle dans ce plaisir retrouvé.
Loin de partir en peur, il n'en demeure pas moins que cette assurance dans le jeu ottavien est de plus en plus grandissante et virale au sein du vestiaire, ce qui représente certainement une condition essentielle à toute réussite dans ce milieu extrêmement compétitif.

Des jeunes qui progressent à vitesse grand V!

Tout semble baigner dans l'huile présentement pour les jeunes joueurs des Sénateurs, eux qui représentent le futur organisationnel de la franchise. On parle ici de Brady Tkachuk et Tim Stützle élu joueur de la dernière semaine dans la ligue nationale, qui font partie du noyau de l'équipe et qui ne cessent de progresser à vitesse grand V dans ces moments de forte chaleur.

En ce moment, dans ce vent d'enthousiasme, rien ne laisse présager un passage à vide imminent, et ce, malgré un calendrier des plus exigeants au cours de la prochaine semaine. Les Sens traverseront une séquence de quatre parties en cinq soirs à compter de vendredi prochain, notamment en raison d'un affrontement face aux Red Wings de Detroit qui a dû être reporté plus tôt cette saison. C'est quand même assez rare au sein du circuit Bettman d'avoir à disputer autant de parties dans un si court laps de temps.

La prochaine séquence risque de nous donner l'heure juste sur les réelles intentions du directeur général Pierre Dorion d'ici la date limite des transactions du 3 mars prochain. Pour l'instant, on parle toujours d'une quête potentielle de renfort au niveau de la défensive, tout en reconnaissant la possibilité qu'il se départisse de certains actifs qui deviendront joueurs autonomes sans compensation à la fin de la présente saison.

Entretemps, grâce à cette ténacité du moment et à cette confiance renouvelée, il n'y a aucun doute que les joueurs semblent avoir trouvé un malin plaisir à forcer la main de la haute direction dans certaines décisions à venir. 

Julien Gauthier, à lui de saisir sa chance!

Acquis lors du week-end dernier des Rangers de New York, Julien Gauthier se voit offrir potentiellement sa dernière vraie chance au sein de la LNH afin de démontrer son savoir-faire dans cet environnement de joueurs en pleine ascension. L'ancien choix de première ronde de la séance de sélection de 2016 (21e au total) des Hurricanes de la Caroline n'a pas connu le succès escompté jusqu'ici.

Dorion a décidé de prendre un pari sur lui. Un pari qui n'aura pas couté nécessairement très cher à l'organisation, considérant que l'attaquant cédé, Tyler Motte, se retrouvait dans la catégorie des joueurs de profondeur, sans vouloir lui manquer de respect. De plus, il devenait joueur autonome sans compensation à la fin de la présente saison.

C'est une belle opportunité pour Gauthier. Du haut de ses six pieds quatre pouces, et 225 livres, le principal concerné, âgé de 25 ans seulement, est un ancien produit de la LHJMQ. Lors de son repêchage, il avait été identifié comme un potentiel attaquant de puissance, mais il n'a malheureusement pas été en mesure de répondre aux différentes attentes du milieu pour différentes raisons.

Bien connu des vétérans Thomas Chabot et Mathieu Joseph, avec qui il a évolué avec la formation des Sea Dogs de Saint-John (LHJMQ) en 2016-2017, Gauthier espère pouvoir faire sa place à Ottawa. Cette opportunité pourrait bien être sa dernière, alors qu'il deviendra joueur autonome avec compensation à la fin de la présente saison. Le natif de Pointe-aux-Trembles est principalement reconnu pour ses qualités de marqueur, mais il devra inévitablement trouver une façon de s'impliquer davantage dans certaines phases de jeu.

Il devra procéder à une prise de conscience à Ottawa, lui qui était insatisfait de la façon qu'il était utilisé chez les Rangers de New York par Gerard Gallant.

L'ailier droit risque d'obtenir de bonnes minutes avec les Sens. À lui de saisir la balle au bond et de peut-être faire passer Pierre Dorion pour un visionnaire dans cette transaction qui, au risque de me répéter, n'a pas couté cher.

Avec moins de 26 parties à faire au compteur d'ici la fin de la présente saison, cette fourchette de temps permettra aux décideurs des Sénateurs de se faire une tête sur la suite des choses pour Gauthier.

Comme le dit le vieil adage : « Se contenter d'être bon, c'est refuser d'être excellent ». À Gauthier de prouver qu'il peut être excellent avant qu'il ne soit trop tard.