COLLABORATION SPÉCIALE

 

Maintenant que le week-end des étoiles a été complété dans la capitale du vice, soit à Las Vegas, et que la date limite des transactions approche, on peut imaginer que plusieurs lignes ont étés lancées à l’eau dans les derniers jours, et non pas dans les fontaines du Bellagio, mais entre collègues par les directeurs généraux du circuit Bettman qui étaient sur place lors de cet évènement annuel. 

 

Des discussions, certaines sérieuses, d’autres beaucoup moins, ont eu lieu. L’objectif était principalement de mettre en lumière les différentes positions de chaque formation sur les intentions et attentes organisationnelles sur le court, moyen et long terme.

 

Une question d’offre, de demande et de gestion financière devra se poser d’ici la date limite des transactions du 21 mars prochain où plusieurs expressions seront utilisées : « acheteurs », « acheteurs modérés », « vendeurs » et « joueurs de location ». Tous ces termes risquent d’être utilisés à outrance dans l’environnement de la Ligue nationale de hockey, tout comme « phase de reconstruction », « transition » et « all in ».

 

En premier lieu, il y aura les équipes aspirantes aux grands honneurs dont plusieurs sont limitées au niveau du respect du plafond salarial. Celles-ci seront obligatoirement à la recherche de cette marge de manœuvre et d’outils additionnels pour aller plus loin. Il y a aussi cette constante quête de profondeur toutes positions confondues ou la recherche de ce chaînon manquant et non négociable pour tenter de pallier aux facteurs « blessure » et « fatigue ».

 

Le directeur général du Lightning de Tampa Bay, Julien BriseBois, a excellé à ce chapitre et il a servi de référence pour plusieurs de ses confrères par le passé. Envers et contre tous, il a démontré ses grandes qualités de fin renard et de stratège dans cette gestion des plus critiques (soif de victoires). C’est encore plus vrai dans le contexte actuel du Lightning, qui souhaite ardemment répéter ses exploits des deux dernières saisons et remporter un 3e championnat consécutif.

 

BriseBois n’est pas étranger à l’expression « pelletage de salaire » en retour de choix au repêchage ou de jeunes prospects portant l’étiquette « Ligue nationale » à titre de compensation dans un échange de bons principes où le retour de la monnaie de sa pièce se produit simplement un peu plus tard.

 

Il s’agit toutefois d’un exercice complexe où il est vital d’entretenir de bonnes relations avec ses paires dans ce milieu tissé serré. Cela représente la plupart du temps la clé du succès dans de telles réalisations.

 

Pour certaines équipes dans l’Association de l’ouest, qui contrairement à l’Association de l’est luttent actuellement et désespérément pour participer aux prochaines séries éliminatoires, le risque de se retrouver dans une surenchère demeure très probable. Il pourrait y avoir une surchauffe vis-à-vis l’offre et la demande, alors qu’il y a un grand intérêt pour les joueurs de type « location » – ceux qui deviendront joueurs autonomes sans compensation à la fin de la présente saison.

L’approche de la date butoir risque de faire appel à beaucoup de gymnastique pour certaines organisations. Une réalité qui exigera pour quelques hauts dirigeants de faire ce mini-deuil de l’intérieur et d’accepter pour le bien organisationnel de poser les gestes nécessaires et d’accepter un potentiel pas de recul orienté davantage sur le moyen et le long terme.

Sénateurs : à la recherche de complément et de joueurs d’attitude

 

Plusieurs avanceront, avec raison, que la traversée du désert aura été plus longue que prévu dans la capitale nationale et cela pour différentes raisons, mais il faut reconnaitre que les Sénateurs d’Ottawa, avec les repêchages, transactions, et saignements de nez des dernières années sont finalement en en voie de récolter ce qu’ils ont semé.

 

Contrairement au passé, et à une gestion des finances très fragilisée dans la capitale nationale, plusieurs jeunes joyaux sont déjà liés contractuellement à l’organisation pour plusieurs saisons, comme Thomas Chabot (2028), Brady Tkachuk (2028) et Drake Batherson (2027).

 

Une richesse qui porte à croire que le DG des Sénateurs sera beaucoup plus à la recherche dans les prochaines semaines, voire les prochains mois, de joueurs bénéficiant d’une certaine expérience pour complémenter l’inventaire actuel que de joueurs de « location ». Dorion sera à la recherche d’une certaine « attitude » pour aider cette bande de jeunes loups à grandir et poursuivre leur ascension respective vers de jours meilleurs.

 

Le renouvellement de contrat du joueur de centre numéro un de la formation ottavienne, Josh Norris, qui deviendra joueur autonome avec compensation à la fin de la présente saison, sera la principale priorité des gestionnaires de la formation ottavienne dans l’entre-saison. Dans le jeu des comparaisons, Norris se servira fort possiblement de l’entente de Nick Suzuki (8 ans/63 millions $) comme cadre de référence dans le renouvellement de son entente,  par l’entremise de son agent Craig Oster de Newport Sports Management.

 

À court terme, les Sénateurs ont très peu à offrir sur le marché d’ici la date limite des transactions dans la catégorie des joueurs de « location ». Sans leur manquer respect, des noms comme Chris Tierney, Zach Sanford, Josh Brown, et Anton Forsberg ne devraient pas nécessairement faire tourner les têtes ailleurs dans la LNH. Peut-être qu’il risque d’y avoir preneurs pour certains de ces éléments, mais ce sera fort possiblement à faible coût.

 

Cela me porte à croire que le Dorion pourrait fort possiblement placer dans la vitrine et rendre disponible l’un de ses jeunes défenseurs comme appât, question d’acquérir un attaquant à la position d’ailier gauche ou d’ailier droit pouvant se greffer au top-9 ou même top-6 de la formation ottavienne, maintenant qu’il est acquis que Norris et Tim Stützle représentent les joueurs de centre numéro un et numéro deux de cette franchise pour les années futures.

 

Il s’agit là d’une simple question d’impression et hypothèse en lien avec la gestion actuelle des effectifs.

 

À suivre...