Maintenant que la date limite des transactions du 26 février dernier est passée, il est temps, pour les formations de la Ligue nationale de hockey, de faire place à l’agenda.

Si certaines équipes du circuit Bettman ont clairement affiché leurs intentions dans la recherche de profondeur et de la perle rare dans le but de remporter la coupe Stanley, plusieurs autres doivent se tourner vers la reconstruction ou vers une phase transitoire.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres ou la malchance, dit-on, et c’est ce qui se produit pour le joueur de centre Jean-Gabriel Pageau. Depuis le départ du vétéran Derick Brassard en direction de Pittsburgh, le Gatinois se voit offrir cette fenêtre d’opportunité de pivoter l’un des deux premiers trios de la formation ottavienne aux côtés de Mark Stone et Bobby Ryan.

Sans nécessairement avoir la touche offensive et les années d’expérience de son prédécesseur, Pageau a sauté sur cette occasion de se retrouver dans le top-6 des Sénateurs. Cela représente exactement le genre de défi qui fait vibrer le jeune homme de 25 ans.

Travailleur acharné, soucieux des détails et de bien faire les petites choses, particulièrement responsable dans les deux sens de patinoire, l’auteur de huit buts et deux passes en séries éliminatoires la saison dernière pourrait très bien profiter du moment présent pour forcer la main de son employeur.

Pierre Dorion pourrait bien avoir à refaire l’évaluation de celui-ci dans la charte de profondeur des Sénateurs pour la prochaine saison.

De son passage au niveau junior jusqu’à son ascension chez les professionnels, un peu à l’image de l’un de ses mentors, Daniel Brière, Pageau est le prototype du joueur qui a l’intelligence et la capacité de s’adapter assez rapidement à son nouveau rôle, sans pour autant négliger l’aspect défensif de son jeu.

À sa 4e  saison complète au sein de l’organisation des Sénateurs et âgé de 25 ans, le temps est peut-être venu de trancher à savoir si Pageau possède les aptitudes requises pour devenir un joueur des deux premiers trios.

Sinon, il pourrait recevoir l’étiquette de joueur de profondeur pour la formation de la capitale nationale.  

Claude GirouxFlyers de Philadelphie : Quand les solutions viennent de l’interne!

Comment expliquer, à ce jour et dans le dernier droit du calendrier régulier de la Ligue nationale de hockey, qu’aucun entraîneur-chef ne s’est retrouvé au bureau de l’assurance-emploi en raison d’un congédiement en cours de saison.

Une situation inhabituelle considérant l’obligation de résultat dans ce modèle d’affaires qu’est la Ligue nationale de hockey et qui ne fait pas nécessairement dans les sentiments et encore moins dans la demi-mesure lors des moments de grande chaleur.

Des directeurs généraux plus patients, ou plus lucides (à mon humble avis) ou tout simplement une combinaison des deux. Cela semble avoir été l’aspect qui aura influencé certains hauts dirigeants à faire preuve de grande patience.  

Une patience qui aura bien servi l’organisation des Flyers de Philadelphie, entre autres, et le duo Ron Hextall (directeur général) et Dave Hakstol (entraîneur-chef). En effet, même après avoir encaissé 10 défaites consécutives (0-5-5) entre le 11 novembre et le 2 décembre dernier.

Un DG qui aura assumé son rôle de meneur d’hommes et un certain leadership, en mariant l’eau et le feu lors des zones de turbulences du mois de novembre dernier. Il a opté pour un vote de confiance à son instructeur ce qui ne laissait aucune place à l’interprétation, et ce, même si très peu d’observateurs de la scène donnaient la moindre chance à Hakstol de demeurer en poste.

Il a ainsi transféré les responsabilités directement dans la cour des joueurs, surtout les joueurs de premier niveau, qui depuis ce temps ne font que répondre de façon positive aux attentes de la direction. Résultat des courses, les Flyers sont aujourd’hui à seulement quelques petits points du 1er rang dans la division Métropolitaine.

Bref, un partage des responsabilités et du leadership à l’état pur, comme en témoigne le rendement du vétéran capitaine Claude Giroux. On doit aussi souligner le brio de cette défensive remodelée aux exigences de la « game » d’aujourd’hui.

Comme quoi, à l’occasion, la solution peut tout simplement se retrouver à l’intérieur du vestiaire. Ce changement au niveau de l’attitude aura permis ce virage à 180 degrés de la formation de la Pennsylvanie.

P.K. SubbanPrédateurs de Nashville : De sérieux aspirants aux grands honneurs!

Un rouleau compresseur. Voilà comment on peut qualifier les Predators de Nashville, auteurs de huit victoires consécutives. En plus, ils disputeront maintenant quatre de leurs prochains matchs devant leurs propres partisans.

Malgré très peu de mouvement de personnel à la date limite des transactions, les Predators ont de quoi impressionner.

Habitée par un niveau de confiance hors du commun, la formation du Tennessee, dirigée par Peter Laviolette, finaliste en 2016-2017, démontre des signes d’une équipe en mission.

Un état d’esprit qui ne laisse aucun doute sur leur réelle intention de remporter les grands honneurs du meilleur circuit de hockey au monde, ce qui serait une première en 20 ans d’existence.

Équilibrée à tous les niveaux, avec une brigade défensive aux aptitudes offensives qui répond adéquatement au profil d’aujourd’hui, et un des meilleurs gardiens de but de sa profession, en Pekka Rinne (35-9-4; 2,33 et ,927), on peut dire que cette formation est équipée pour veiller tard.

Il s’agit surtout d’une équipe qui démontre de l’assurance et de l’autorité dans sa façon de compétitionner. Il semble que la défaite en finale de la Coupe Stanley face aux Penguins de Pittsburgh, la saison dernière, a véritablement servi d’apprentissage.

Les Prédateurs semblent de plus en plus prendre leur rêve au sérieux et seront une équipe à surveiller au cours des prochaines semaines et en séries éliminatoires.