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RÉSULTATS

Jake Sanderson, candidat au titre de recrue de l'année

Jake Sanderson Jake Sanderson - PC
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COLLABORATION SPÉCIALE

Même s'ils vont probablement rater les séries éliminatoires, les Sénateurs d'Ottawa peuvent se vanter d'avoir une ligne bleue revampée, au gout du jour, qui répond à la réalité de cette nouvelle Ligue nationale où la relance de l'attaque et le soutien offensif des défenseurs sont des aspects essentiels. Jake Sanderson est un excellent exemple de cette nouvelle ligne bleue ottavienne.

Aujourd'hui, les équipes de pointe n'hésitent pas à avoir trois ou quatre défenseurs offensifs au sein de leur groupe de défenseurs, question de maximiser la vitesse de leurs attaquants. Pour produire, ces derniers ont grandement besoin de défenseurs ayant la capacité de relancer le jeu rapidement avant que les structures défensives adverses n'aient la chance de reprendre le dessus.

Chez les Sénateurs, le fait d'avoir remédié a cette lacune des dernières années a représenté l'un des principaux défis dans le but de devenir de plus en plus compétitifs sur le moyen et le long terme.

Loin de moi l'idée d'être chauvin ou de manquer d'objectivité, mais je dois dire que Sanderson, choix de première ronde (cinquième au total en 2020), représente le plus bel exemple du moment présent et du futur organisationnel, en raison de son coffre à outils bien rempli.

Que ce soit son calme alarmant, sa gestion de la pression, son jeu avec la rondelle, ou sa capacité d'absorber de grosses minutes contre les meilleurs éléments adverses, disons que tous ces éléments de son jeu impressionnent au plus haut point, surtout lorsqu'on sait qu'il en est à sa première saison dans le circuit Bettman. Il se comporte déjà comme un des piliers chez les Sénateurs à une position aussi névralgique que celle de défenseur.

Discipliné dans sa routine, concentré sur la tâche à accomplir dans les moments critiques, le jeune homme fait tout ça en respectant les enjeux de la « game ». Sanderson est utilisé à outrance dernièrement pour pallier aux absences de Thomas Chabot, Jakob Chychrun et Travis Hamonic. Lors des trois derniers matchs, il a joué 27:49 face aux Flyers de Philiadelphie, et 26:38 contre les Maple Leafs de Toronto  et 21:17 contre les Blue Jackets de Columbus. Contre les Leafs, D.J. Smith le  faisait jouer contre Auston Matthews et Mitch Marner!

Auteur de quatre buts et 25 passes depuis le début de la campagne, le jeune homme de 20 ans seulement devrait assurément se retrouver dans les finalistes pour le trophée Calder. Il devrait être en compétition avec l'attaquant Matty Beniers (52 points) du Kraken de Seattle, entre autres.

Certes, pour Sanderson qui évolue à une position « moins sexy », il faut dire que la reconnaissance est plus difficile à attirer. Or, par son rôle, le natif de Whitefish, dans l'état du Montana, représente un effet de rareté tant convoité par les hauts dirigeants du circuit Bettman. Il a une valeur inestimable.

Un jour peut-être arrivera le moment où il y aura débat sur la pertinence de reconnaitre et d'honorer autant une recrue offensive que défensive, à la fin de chaque saison, question de valoriser davantage la position de défenseur.

C'est un peu le même débat qu'on pourrait tenir sur le trophée Norris remis au meilleur défenseur de la saison régulière qui, la plupart du temps, récompense l'arrière le plus productif au niveau des points et non pas celui qui possède le meilleur jeu d'ensemble… ça porte à réflexion!

Bien en selle dans la ligne de centre

Il n'est pas loin le jour où les Sénateurs seront reconnus au sein de la LNH comme une équipe qui possède l'une des mTim Stützleeilleures lignes de centre du circuit (premier tiers), une position considérée comme la colonne vertébrale de toutes formations désirant compétitionner pour les grands honneurs.

Une ligne de centre qui pourrait être éventuellement identifiée comme la meilleure de la franchise depuis son retour à l'ère moderne, en raison des présences de Tim Stützle, Josh Norris et Shane Pinto, tous des jeunes qui pourront contribuer à leur façon. Ils possèdent tous des profils différents, mais ils sont ô combien tous utiles.

Le fait de devancer les échéanciers comme le fait présentement le jeune Stützle impressionne au plus haut point, et ce, malgré quelques ratés lors du dernier mois d'activité, en raison d'un manque de constance dans la qualité de son jeu.

Il reste néanmoins qu'il démontre une progression à vitesse grand V des deux côtés de la rondelle, et ce, même s'il est définitivement plus un joueur à profil offensif. Depuis le début de la saison, le jeune d'origine allemande a su ajouter des cordes à son arc, notamment une certaine motivation dans son jeu défensif vis-à-vis les meilleurs éléments adverses et sa gestion de la rondelle dans l'art « d'apporter sa game dans la game ».

Il s'agit là d'une démonstration de maturité intéressante comparativement à la précédente saison dans cette recherche d'apprentissage et de progression, lui qui est utilisé dans les moments critiques de la partie, autant en avantage qu'en désavantage numérique. Il a appris avec le temps à se défaire de cette vilaine habitude de s'en prendre aux officiels, lui qui était reconnu pour parfois exagérer certaines situations pour influencer les arbitres à sa première saison dans le circuit. Il essaie depuis ce temps de se défaire de cette étiquette collée à sa peau, ce qui n'est pas toujours évident.

Auteur de 37 buts et 47 passes en 73 parties au moment d'écrire ces lignes, Stützle en est seulement à sa troisième saison dans la cour des grands. Cela ne fait que renforcir la thèse que les Sénateurs seront en très bonne posture au poste de centre pour les années à venir, notamment avec le retour de Josh Norris, qui a été l'auteur de 35 buts en 66 parties lors de la saison 2021-2022, et la présence de Shane Pinto qui devrait retrouver sa réelle chaise au sein du 3e trio.

La position de joueur de centre exige un excellent sens du jeu (hockey IQ), combiné à un sens des responsabilités et de l'engagement non négociable dans le feu de l'action.

En priorisant cette avenue pour les années futures, disons que les Sénateurs sont bien en selle à cette position des plus importantes, en espérant que tous les joueurs demeurent en santé.

Derick Brassard, trop tôt pour se prononcer

Victime d'une vilaine blessure (fracture du péroné) face aux Flyers de Philadelphie jeudi soir dernier, Derick Brassard, qui a tout récemment disputé son 1000e match dans la LNH, nécessitera une longue période de convalescence et ratera évidemment le reste de la saison.

Or, le principal intéressé, qui a remporté haut la main son pari d'un retour au sein de l'organisation des Sénateurs en acceptant un nouveau rôle, a prouvé à maintes reprises qu'il avait du caractère et de la persévérance. Je suis convaincu qu'il saura, une fois de plus, rebondir face à ce nouvel obstacle.

Âgé de 35 ans et joueur autonome sans compensation à la fin de la présente campagne, son futur à Ottawa la saison prochaine dépendra d'un ensemble de facteurs. Seul le temps dictera la suite des choses, tant pour le principal intéressé que pour l'organisation des Sénateurs.