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RÉSULTATS

Daniel Alfredsson : Un homme d'une grande simplicité

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COLLABORATION SPÉCIALE

Tout a été dit cette semaine, ou presque, à propos des joueurs qui seront officiellement intronisés au Temple de la renommée du hockey ce lundi. On parle ici de Roberto Luongo, Henrik Sedin, Daniel Sedin et Daniel Alfredsson (Riikka Sallinen y sera aussi à titre d'ancien joueur et Herb Carnegie, à titre de bâtisseur).

Dans la capitale nationale, Alfredsson, ancien capitaine des Sénateurs d'Ottawa, a finalement réussi à décrocher sa place, amplement méritée selon moi, lui qui en était à sa cinquième année d'admissibilité (2017).

En décembre 2016, lors d'une précédente chronique (il y a presque 6 ans déjà, wow!), je parlais du retrait du chandail numéro 11 d'Alfredsson chez les Sens, et à quel point c'était mérité. J'ai aussi parlé, et je tiens à le répéter, de l'athlète, et surtout de l'homme à la grande simplicité qui se cachait derrière le joueur de hockey. C'était un homme doté d'une grande générosité envers monsieur et madame tout le monde, et envers les médias.

Au-delà de ses statistiques individuelles des plus impressionnantes au fil de sa carrière et sans les banaliser, il faut dire que ce compétiteur de la première heure aura surtout marqué la petite histoire des Sénateurs depuis leur retour à l'ère moderne par sa détermination, sa ténacité et son grand désir de se surpasser. Il a eu une influence très positive sur plusieurs joueurs, notamment sur le Gatinois Jean-Gabriel Pageau.

Voilà donc une reconnaissance des plus significatives pour Alfie, qui a tant donné dans ce milieu, dans sa communauté, et qui a fait vibrer plusieurs partisans lors de son passage à titre de joueur et du plus grand capitaine ayant porté ce chandail.

Cet homme spontané, doté d'une grande générosité, respectueux, et qui donnait sans calculer, a marqué les partisans de la capitale nationale par sa noblesse et sa bonté.

À lui seul, le Suédois, choix de 6e ronde des Sénateurs en 1994 (133e au total) a représenté le visage de cette franchise pendant d'innombrables années. Il a vécu plusieurs tempêtes, mais les aura toutes traversées avec professionnalisme.

En conclusion, un grand homme qui a su cultiver sa différence et qui a su à plusieurs moments de sa carrière faire vivre de fortes émotions à ses plus fidèles partisans.

Bref, félicitations à Alfie qui a compris que le talent ouvre la porte au succès, mais que c'est la persévérance qui conduit la plupart du temps le joueur à destination. Bravo également à tous ceux qui accompagneront le Suédois lundi soir, dont le Québécois Roberto Luongo.

Pierre DorionPierre Dorion joue la carte de la patience!

Dans un milieu où l'obligation de résultat demeure sensiblement essentielle, à moins d'être dans une phase de reconstruction, disons que ça a brassé cette semaine à Ottawa. Ça a tellement brassé que le directeur général des Sénateurs, Pierre Dorion, a jugé bon de tenir une rencontre médiatique pour tenter de calmer le jeu quant au sort de son entraineur-chef D.J. Smith.

Dorion a tout de même évité les mots « vote de confiance » sur la place publique envers son entraineur des quatre dernières saisons, ce qui, la plupart du temps, est interprété dans le milieu comme le début de la fin.

Les Sénateurs n'ont pas été en mesure de trouver leur rythme de croisière jusqu'ici. Les mots « adaptabilité » et « ajustements » ont fait partie du quotidien pour plusieurs joueurs dans ce nouvel environnement. La compréhension du message véhiculé et des différentes structures demandées n'est pas tout à fait à point.

Sans y faire abstraction, au contraire, disons que les pertes du joueur de centre numéro un Josh Norris, et les absences du vétéran Artem Zub dans le champ-arrière depuis quelques semaines, et de Cam Tablot devant le filet, n'ont pas aidé l'équipe. Plusieurs joueurs ont été forcés, malgré eux, à se retrouver dans une chaise au niveau de la charte de profondeur qui ne leur était pas nécessairement destinée.

Sans chercher d'excuse, cette réalité du moment, combinée aux attentes organisationnelles, vient créer certaines déceptions et frustrations et surtout des moments de chaleur dans cette impossibilité de satisfaire dans l'immédiat. Il faut faire appel à la patience et à une plus grande preuve de compréhension et de lucidité à l'heure actuelle, mais après les dernières années, la patience dans la capitale nationale n'est pas très grande.

Reconnu davantage pour être un entraineur près de ses joueurs (players' coach), Smith est conscient que le temps commence à presser dans l'obtention de résultats, et la victoire de 4-1 samedi dernier face aux Flyers de Philadelphie était vitale.

Smith a vu une sortie honnête de sa troupe. Les Sens se sont nourris d'un effort collectif et ont joué du hockey de nécessité en raison de la situation actuelle. On a assisté à du jeu moins échevelé et plus structuré, question de mettre fin à cette vilaine séquence de sept défaites consécutives. Il faut aussi souligner la belle performance du vétéran Talbot, qui a repoussé 37 des 38 tirs qu'il a reçus.

De retour à domicile pour les trois prochains matchs (Islanders, Sabres et Devils), avant de quitter pour la côte ouest américaine, les Sénateurs auront l'occasion de voir si la victoire contre les Flyers était un redressement temporaire ou non.

Smith a maintenant la tâche de continuer à marteler son message, et de maximiser le potentiel des joueurs qu'il a sous la main dans un cadre de fonctionnement où l'on doit se concentrer sur ce que l'on peut contrôler.

Il doit rester dans le moment présent et se préoccuper de la performance de son équipe en faisant abstraction des éléments extérieurs.

Cam TalbotTalbot : Un retour salutaire

Gêné par une blessure en début de saison, le vétéran gardien de but Talbot semble avoir trouvé ses repères lors de la victoire face aux Flyers, et ce, même s'il faut reconnaître qu'il s'agit d'un très court échantillon.

Son premier départ face aux Canucks de Vancouver la semaine dernière était assez ordinaire, et le portier de 35 ans l'a reconnu lui-même. Face à Philadelphie, il a su rebondir de bonne façon dans un moment jugé important pour les Sénateurs, eux qui voulaient absolument mettre fin à ce passage à vide de sept défaites consécutives.

Talbot a été en mesure d'effectuer des arrêts clés dans des moments critiques de la partie, question de réparer certaines erreurs défensives de ses coéquipiers.

Un retour au jeu qui, sans rien enlever au gardien Anton Forsberg, fait du bien à Ottawa et qui donnera un peu plus de jeu à Smith quant à l'utilisation de ses gardiens.

Le fait de se retrouver dans une forte possibilité de compétition à l'interne ne peut qu'être des plus bénéfiques dans l'environnement immédiat des Sénateurs.

L'acquisition de Talbot durant la saison morte était assurément dans le but de se doter d'un duo d'expérience en raison des exigences d'un calendrier de 82 parties et de forcer ce duo à repousser ses limites.

Une réalité qui arrive un peu plus tard que prévu en raison de la blessure de Talbot en début de saison, mais qui devrait tout de même servir de façon plus que positive la gestion des départs à Ottawa.

À suivre!

Bonne semaine de hockey à tous!