Oui, les Sénateurs d’Ottawa connaissent un début de saison intéressant avec deux victoires en trois matchs – dont un beau gain de 3-2 dimanche soir face aux Stars de Dallas. Mais attention, il faut demeurer prudent. Il reste encore beaucoup de travail à accomplir, de sacrifices à faire, et d’eau à couler sous les ponts avant que la formation ottavienne devienne éventuellement une formation de premier plan au sein de la Ligue nationale de hockey.

Par contre, on peut admettre que le message envoyé aux partisans est intéressant, surtout celui des derniers jours avec le renouvellement à long terme du contrat de Brady Tkachuk. Cela a certainement un côté rassurant pour la franchise et laisse présager un vent de changement vers le positif.

En effet, au grand bonheur des partisans, on remarque un vent d’enthousiasme qui règne dans la capitale nationale. Un vent nourri par les actions concrètes des derniers mois avec les renouvellements de contrat de Thomas Chabot (huit ans), Drake Batherson (six ans) et maintenant Tkachuk (sept ans).

D’ailleurs, le prochain objectif du directeur général Pierre Dorion, dans un avenir rapproché, sera probablement d’attaquer le dossier de Josh Norris, lui qui deviendra joueur autonome avec compensation à la fin de la présente saison. Ce dernier pivote la première unité offensive des Sénateurs d’Ottawa, et ce, malgré son jeune âge (22 ans). Il a tous les outils pour devenir éventuellement un joueur d’exception dans ce milieu des plus compétitif. Voilà pourquoi Dorion voudra le mettre sous contrat à long terme aussi.

Norris et ses représentants se serviront possiblement de la nouvelle entente de Nick Suzuki à Montréal (huit ans, 63 millions) à titre de comparable à la table des négociations.

Avec les mises sous contrat mentionnées ci-haut et le potentiel ajout de Norris sur cette liste, disons que ces associations à long terme risquent de faciliter le travail de l’organisation lorsqu’elle tentera d’attirer certains joueurs autonomes sans compensations le temps venu.

Sans être en connaissance de cause de tous les tenants et aboutissants de la dernière négociation avec le clan Tkachuk, un fait demeure : le directeur général de la formation ottavienne est demeuré fidèle au plan directeur des derniers renouvellements dans la structure du contrat envers son jeune ailier gauche.

Il s’agit là d’une question de respect avec les ententes de Chabot et de Batherson, c’est-à-dire que Dorion s’est encore tenu à l’écart des bonis de signature, pour l’instant, dans un contexte où les liquidités sont possiblement très limitées contrairement à certains autres marchés du circuit Bettman.

En se faisant convaincant et déterminé, lire obsédé par la solution d’une entente à long terme et non d’un type de contrat pont de trois ou quatre ans, Dorion vient de régler un gros dossier et envoyer un important message à ses partisans. C’est d’ailleurs une excellente nouvelle pour cette organisation qui avait un grand besoin d’acheminer certains signes positifs à ses amateurs.

Mission accomplie!

Sénateurs : Identité recherchée sur les patinoires adverses!

Les statistiques ne mentent pas avec l’absence de résultats positifs sur les patinoires adverses depuis les quatre dernières saisons pour la formation ottavienne. En quatre ans, les Sens présentent une fiche combinée de 39-91-14; une réalité des plus préoccupantes. Afin de redresser la situation, les joueurs devront faire preuve d’un meilleur engagement collectif (buy in) et y aller de davantage de sacrifices dans cette cause commune visant à retrouver un niveau de respectabilité sur les patinoires adverses.

Si on veut corriger le tir, cela passera par un plan de match très minutieux qu’il faudra respecter avec rigueur, discipline et constance en laissant peu de place à interprétation.

Cela représentera un des plus gros défis du personnel hockey des Sénateurs. Il faut trouver un moyen d’orienter et de diriger cette bande de jeunes loups dans la recherche de maturité et d’imputabilité dans le feu de l’action. Il faut leur apprendre le hockey 101 dans la gestion de la rondelle et dans le jeu des pourcentages. Cela sera primordial si Ottawa veut demeurer dans la lutte pour accéder à la danse du printemps.

Pour cela, certains joueurs devront renoncer de façon temporaire à leur profil type (joueurs offensifs) au bénéfice d’un jeu défensif plus serré. Cela sera le prix à payer pour obtenir de meilleurs résultats à l’extérieur du Centre Canadian Tire.

Il faudra une attitude positive et surtout une attention particulière dans le souci du détail afin de redresser la barque et obtenir des résultats positifs loin de la maison.

Une remise en question qui passera à la base par le groupe de leaders de la formation. Ils devront porter un regard des plus critiques sur eux-mêmes et de renoncer à certains acquis dans la poursuite de meilleurs résultats à l’étranger.

Un groupe de joueurs qui devra être acheteur du message des entraîneurs. Le cadre de référence devra être bien défini et il devra demeurer simple, structuré et systématique afin d’obtenir une recette à succès.

Il ne faut pas uniquement carburer sur les émotions de la game. Il faut parfois le voir comme une partie d’échecs, ce qui demandera et exigera de la patience dans l’art de bâtir sa propre réussite.

Or, le fait d’occuper les 28e, 30e, 31e, 30e rangs dans la colonne des buts alloués à l’adversaire au cours des quatre dernières saisons représente le principal talon d’Achille de cette formation. Chacun fait partie du problème (pas juste les gardiens de but), ce qui veut dire que chacun peut et doit faire partie de la solution.

Sans une concentration complète et constante, et sans un abandon de soi au profit du succès collectif, les Sénateurs ne s’en sortiront pas. Sans cette présence de lucidité et d’engagement collectif, il sera difficile d’anticiper et d’obtenir de meilleurs résultats sur les patinoires adverses.

Les choses doivent changer et l’équipe doit se prendre en main. Ils ont les outils nécessaires pour le faire... maintenant ils doivent trouver une façon de le faire.