Les jumeaux Henrik et Daniel Sedin, le gardien Roberto Luongo, l'attaquant Daniel Alfredsson, l'attaquante Riikka Sallinen et le bâtisseur Herb Carnegie sont les intronisés de la classe 2022 au Temple de la renommée du hockey.

Après avoir été repêché au 3e rang de l'encan 1999, Henrik Sedin a connu une carrière de 1330 matchs dans la LNH, lors de laquelle il a amassé 240 buts et 1070 points.

« Ce n'est pas à quoi tu penses quand tu pratiques ton sport, a admis Henrik Sedin. Nous avons toujours gardé le cap sur le hockey et avons tenté de faire notre boulot. »

« Ce dont nous sommes le plus fiers, c'est que nous avons exploité notre talent au plein potentiel. »

Capitaine des Canucks à partir de 2010, il a gagné le trophée Art-Ross et le trophée Hart en 2009-2010. Il a ajouté le trophée King-Clancy à sa collection à deux reprises, en 2015-2016 et en 2017-2018.

En 17 saisons, il a participé à la finale de la Coupe Stanley une fois, en 2011, alors que les Canucks s'étaient inclinés contre les Bruins. Sedin mène dans l'histoire des Canucks au chapitre des points, des aides (830) et des matchs joués (1330).

Âgé de 41 ans, Sedin a représenté la Suède au Championnat du monde de hockey junior à trois occasions, en plus de participer aux Jeux olympiques de 2006 et de 2010. Il a remporté l'or en 2006 à Turin.

Toute sa carrière, Henrik Sedin a évolué aux côtés de son frère Daniel, qui avait été repêché tout juste avant lui en 1999, au 2e rang du repêchage.

Daniel a totalisé 1041 points (393 buts) en 1306 rencontres dans la LNH, toutes avec les Canucks également. Daniel a aussi pu ajouter quelques honneurs personnels à sa carrière, alors qu'il a été le récipiendaire du trophée Art-Ross et du trophée Ted-Lindsay en 2010-2011. Il a également remporté le King-Clancy conjointement avec son frère Henrik en 2017-2018.

« Je suis probablement au second rang des Daniel dans ce groupe », a lancé, en blague, Daniel Sedin. Son frère et lui auront 42 ans quand la cérémonie d'introduction aura lieu en novembre.

« Je ne peux pas être plus honoré. »

Tout comme son jumeau, Daniel Sedin a participé au Mondial junior à trois reprises. En plus de participer aux Olympiques de 2006 et de 2010, Daniel Sedin a aussi contribué au parcours de la Suède en 2014, alors que le pays a remporté l'argent.

Les visages des Canucks de Vancouver

« De les voir travailler ensemble sur la glace et qu'ils sachent en tout temps où ils sont sans avoir à regarder c'est quelque chose qui m'a toujours renversé, a confié Luongo à propos des Sedin. Ils sont de bons coéquipiers. Tout le monde les aimait, de chics types. »

« Cependant, ils ne sont pas de bons joueurs de cartes, mais gardons ça pour un autre jour. »

Luongo parmi les grands

De son côté, le Montréalais Roberto Luongo s'est installé comme l'un des gardiens les plus victorieux de l'histoire de la LNH. Ses 489 gains font de lui le 4e gardien le plus victorieux, derrière les Québécois Martin Brodeur, Patrick Roy et Marc-André Fleury.

Choix de première ronde des Islanders de New York en 1997, 4e au total, Luongo n'a porté les couleurs des Islanders que pendant 24 matchs. Il a ensuite été échangé en compagnie d'Olli Jokinen aux Panthers de la Floride en retour d'Oleg Kvasha et de Mark Parrish.

À son premier séjour sous les palmiers de la Floride, Luongo a disputé cinq saisons, avant d'être échangé à Vancouver. Aux côtés des jumeaux Sedin, il y a passé huit saisons, avant de retourner terminer sa carrière avec les Panthers lors de ses six dernières saisons dans la LNH.

S'il manque une coupe Stanley à son palmarès, Luongo pourra se targuer d'avoir remporté l'or à deux reprises (2010 et 2014) en trois participations aux Jeux olympiques avec le Canada.

Il n'a jamais remporté le trophée Vézina remis au meilleur gardien de but de la LNH, mais il s'est hissé tout juste derrière Martin Brodeur en 2006-2007 au scrutin. Luongo a gagné le trophée William M. Jennings en 2010-2011.

Alfredsson, l'image des Sénateurs

La cinquième année aura finalement été la bonne pour Daniel Alfredsson, qui obtient sa place pour le Temple de la renommée. Il a été l'image des Sénateurs pendant de longues années, après avoir été repêché en 6e ronde par Ottawa en 1994.

« C'est un si grand privilège d'avoir pu pratiquer ce sport comme travail, a-t-il mentionné. C'est quelque chose que j'aurais pu faire toute ma vie simplement pour le plaisir sans l'ombre d'un doute. »

Daniel Alfredsson : un joueur de concession

En 1246 rencontres dans la LNH, il a amassé 444 buts et 1157 points. Il a porté les couleurs des Sens pratiquement toute sa carrière, avant de se joindre aux Red Wings pour sa dernière saison en 2013-2014.

Dans l'histoire des Sénateurs, il est le meneur pour les buts (426), les aides (682) et les points (1108), en plus d'être au deuxième rang pour les matchs joués (1178), un match derrière Chris Phillips.

Il a gagné le trophée Calder en 1995-1996, le trophée King-Clancy en 2011-2012 et le trophée Mark Messier en 2012-2013. Alfreddson a aidé les Sénateurs à atteindre la finale de la coupe Stanley en 2007. Ottawa s'était inclinée contre les Ducks.

Au niveau international, Alfredsson a remporté une médaille d'or et une d'argent aux Jeux olympiques avec la Suède. Il a participé au tournoi olympique à cinq reprises en carrière.

Sallinen réalise une première

Pour sa part, Riikka Sallinen devient la première joueuse finlandaise intronisée au Temple de la renommée, dans sa catégorie.

Cinq nouveaux joueurs admis au Temple de la Renommée

Elle a remporté la médaille de bronze aux Jeux olympiques à deux reprises (1998 et 2018). En 1998, elle avait notamment terminé au premier rang des pointeuses du tournoi.

Sallinen a aussi remporté sept médailles aux Championnats du monde, soit une d'argent et six de bronze.

Carnegie chez les bâtisseurs

Finalement, Carnegie est né en 1919 à Toronto et il est considéré comme « le meilleur joueur noir à n'avoir jamais joué dans la LNH ».

Fils d'immigrants jamaïcains, il a surmonté plusieurs obstacles pour suivre son rêve de jouer avec les Maple Leafs de Toronto.

Carnegie a joué au hockey au Québec pendant plusieurs années, notamment avec les Aces de Québec entre 1949 et 1953.