BOKWANG, Corée - Fidèle à son habitude, le Québécois Mikaël Kingsbury a excellé lors de la première étape de l'épreuve des bosses aux Jeux olympiques de PyeongChang, vendredi, prenant la première position des qualifications.

Kingsbury, de Deux-Montagnes, a terminé au premier rang en vertu d'un score de 86,07 points. Il a été suivi dans l'ordre du représentant de l'équipe olympique de Russie Aleksandr Smyshliaev, à 83,93, et du Kazakh Dmitriy Reikherd, à 81,23.

« Je suis content d'avoir brisé la glace, a évoqué Kingsbury. Je trouve que j'ai fait ma 'job' pour ma première descente; je suis satisfait. De toute façon, ce n'est pas aujourd'hui que je vais gagner une médaille. »

Kinsgbury, qui est âgé de 25 ans, a reconnu qu'il était temps que la compétition de bosses commence. Il avait des fourmis dans les jambes.

« Hier, avant de me coucher, j'ai peut-être un peu trop pensé au ski et j'ai ressenti un petit stress, a-t-il admis. Mais c'est normal d'avoir de petites inquiétudes ici - ça reste que ce sont les Jeux olympiques! Mais dès que j'ai mis mes bottes de ski et que j'ai attaché mes skis, c'est là que tout est rentré dans l'ordre.

« Le fait d'avoir vécu cette première expérience, je sais maintenant comment ça se passe en haut, a-t-il ajouté. Je sens que je maîtrise bien la piste, et en fait, la dernière fois que je me suis senti comme ça, c'était à Deer Valley (où il a balayé les honneurs des deux épreuves). »

Pari réussi pour Marquis

À l'instar de Kingsbury, Philippe Marquis, qui a terminé en huitième place (77,77), obtient un laissez-passer pour la finale, tenue dimanche.

Un mois après avoir subi une rupture du ligament antérieur croisé du genou droit, Marquis a fait une première descente complète sur le parcours olympique de bosses du Parc à neige Phoenix.

« Je ne savais pas comment j’allais me rendre du point A au point B et j’ai réussi ! » s’est réjoui le Québécois. J’ai fait confiance en mes repères et à mon expérience des dernières années. Je n’ai jamais été aussi heureux. C’est une sacrée victoire. »

En temps normal, Marquis ne se serait pas contenté d’une huitième place. Il accueille maintenant cette performance avec un grand sourire.

« Le plus important était de me battre jusqu’au bout. Je suis vraiment content. Peu importe le numéro à côté de mon nom, au bout de la ligne, le rang n’était plus un objectif. »

Marquis a donc une descente en finale à son agenda. Rassuré que la première soit passée, il espère pouvoir miser sur la même recette. « Je ne peux pas plus pousser mon niveau de difficulté », a mentionné l’athlète de Québec qui exécute un périlleux arrière à son deuxième saut, une manœuvre à plus faible degré de difficulté. « Ça doit être le premier back flip que je fais depuis deux-trois ans sur le saut du bas. Il fallait que j’ajuste mon niveau. »

Gagnon devra passer par la 2e phase

Leur compatriote Marc-Antoine Gagnon n'a pas joué de chance, terminant à deux dixièmes de la 10e et dernière place donnant un accès immédiat à la ronde finale.

Un rassemblement pour Marc-Antoine Gagnon

« Ce n’était pas mauvais, mais ce n’était pas assez. Ça peut juste aller en s’améliorant. »

Celui qu’on retrouvera donc en deuxième qualification lundi était toutefois ravi de voir son coéquipier réussir sa descente. « Je suis content pour Phil. En même temps je ne suis pas surpris, même si les chances étaient contre lui. Il a travaillé de façon intelligente et il a bien fait ça. Je suis content pour lui. »

Gagnon, qui a obtenu un score de 76,32, devra passer en compagnie de 19 autres skieurs par la deuxième étape des qualifications. Du lot, 10 autres athlètes pourront compétitionner pour l'obtention d'une médaille.