Depuis 2008, le nombre de cas de dopage aux Jeux Olympiques a littéralement explosé, une surchauffe principalement due à la possibilité d'analyser les échantillons des mois voire des années après les épreuves, des réanalyses qui représentent près des trois-quarts des cas.

Entre 1968, année du premier disqualifié pour dopage aux Jeux de Mexico, et les Jeux d'hiver de Turin en 2006, 136 cas de dopage ont été enregistrés aux JO, selon un décompte de l'AFP.

Depuis 2008, le compteur s'emballe avec 242 cas en cinq éditions, dont plus des trois quarts (187) ont été annoncés au moins six mois après les épreuves, une véritable bombe à retardement pour les palmarès olympiques.

Une majorité de ces cas vient de plusieurs vagues de réanalyse de plus de 1.600 échantillons des Jeux-2008 (1.053) et des JO-2012 (583), dont les résultats sont dévoilés petit à petit, pour la plupart à partir de 2016.

Pékin et Londres les plus touchés

Sur les 85 cas de dopage recensés pour Pékin-2008, 70 ont été dévoilés après, entraînant le retrait de 44 médailles (dont 9 titres), quand seulement quatre breloques avaient été retirées quelques semaines après les Jeux.

Pour Londres-2012, on compte 107 cas de dopage, dont 91 révélés a posteriori, entraînant la perte de 27 médailles (dont 9 titres), sur les 29 retirées au total.

Sotchi-2014 a connu 33 cas de dopage, dont 25 dévoilés à retardement. Pour ces 25 cas, il s'agit des sanctions prises au cours du mois de novembre 2017 par la commission Oswald, chargée d'enquêter sur les accusations d'un dopage institutionnalisé en Russie entre 2011 et 2015. Les travaux de la commission Oswald ont abouti au retrait de 11 médailles (4 titres), toutes enlevées à la Russie.

Rio-2016 a connu 15 cas de dopage (4 médailles retirées), un seul étant dévoilé après les Jeux, alors que Vancouver-2010 reste marginal avec seulement deux "dopés" et une réanalyse positive.