TOKYO - Le Comité international olympique et le comité organisateur tentent de rationaliser les coûts des Jeux de Tokyo, car ils ont promis des épargnes pour ce qu'une étude a déjà qualifié de « Jeux olympiques d'été les plus coûteux de l'histoire ».

Le comité exécutif et le CIO doivent analyser les mesures d'austérité proposées, mercredi. Celles-ci comprennent une cinquantaine de suggestions qui épargneront le nombre de participants, 15 400 athlètes olympiques et paralympiques, et le nombre d'épreuves sportives l'an prochain.

Les cérémonies d'ouverture et de clôture des JO, très populaires auprès des télédiffuseurs, devraient demeurer intactes, mais l'ambiance sera plus sobre à cause de la pandémie. Le relais de la flamme, qui s'étalera sur 121 jours, de même que les zones de compétitions qui seront visibles à la télévision, éviteront également les coupures budgétaires.

Parmi les mesures de rationalisation adoptées vendredi se trouvent la réduction de la « délégation de partenaires d'affaires » d'environ 10 à 15 pour cent, l'annulation d'une partie de la rencontre du CIO qui doit se dérouler avant les JO, la réduction du temps d'utilisation du centre des médias de huit jours, la révision du transport pour les partenaires d'affaires, l'annulation de la cérémonie d'ouverture du village des athlètes, l'apparence générale plus sobre des installations et du village des athlètes et la réduction de l'espace réservé aux bureaux d'environ 14 pour cent.

Bref, il est très difficile de « couper dans le gras ».

Le comité organisateur et le CIO ont souligné qu'ils avaient déjà procédé à des coupures de plusieurs milliards de dollars avant l'annonce du report des JO il y a six mois à cause de la pandémie de COVID-19. Parmi les mesures adoptées se trouve celle qui a déplacé les épreuves sportives dans des installations préexistantes, plutôt que dans de nouveaux édifices.

Cependant, les principales dépenses pour des infrastructures avaient déjà été faites; un nouveau stade national de 1,43 milliard $ et un nouvel amphithéâtre aquatique d'une valeur de 520 millions $.

« Nous proposons plusieurs mesures, et parfois elles semblent négligeables. Mais lorsque nous les réunissons ensemble, elles représentent d'importantes économies et nous espérons... épargner de manière significative », a évoqué Christophe Dubi, le directeur exécutif des JO, le mois dernier lorsque le plan de rationalisation a été dévoilé à Tokyo.

Dubi a ajouté que d'autres mesures d'austérité seront analysées.

Un rapport diffusé le mois dernier dans le quotidien japonais Mainichi indiquait que les économies avoisineraient les 1 ou 2 pour cent du coût total d'opération des JO, qui est estimé à 12,6 milliards $.

Cependant, une enquête du vérificateur général prétend que le coût réel des JO atteindra le double de ce montant, et plus tôt le mois dernier l'Université d'Oxford a publié une étude dans laquelle elle prétend que Tokyo 2021 sera les Jeux olympiques d'été les plus coûteux de l'histoire.

D'autre part, le comité organisateur a rappelé qu'il attendra jusqu'à la fin de l'année, ou encore au début de 2021, pour dévoiler les mesures qui seront mises en place afin de présenter les JO malgré la pandémie de coronavirus. Celles-ci concerneront notamment la présence de spectateurs dans les gradins, qu'ils soient japonais ou non, les conditions d'immigration des athlètes qui entreront au pays, les enjeux relatifs au vaccin, à la quarantaine, et ainsi de suite.

Le Japon a rapporté jusqu'ici environ 1600 décès attribuables à la COVID-19, et a imposé des directives très strictes envers les citoyens de 159 pays.