CALGARY - Le Comité international olympique a invité Calgary à poser sa candidature aux Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2026, mais les résidents de Calgary se montrent plus difficiles à convaincre que le CIO.

Le CIO a donné le feu vert aux villes de Calgary, Stockholm et Milan-Cortina, en Italie, pour déposer leur candidature en vue de 2026 lors d'un vote de ses membres, mardi, à Buenos Aires, en Argentine.

Mais Calgary doit d'abord parvenir à vendre sa candidature localement en vue du référendum du 13 novembre avant de pouvoir entreprendre une campagne internationale, a déclaré le président du conseil d'administration de Calgary 2026, Scott Hutcheson.

« Notre point de vue est que nous devons d'abord nous occuper de nos intérêts nationaux, nous assurer que les gens de Calgary sont informés, que nous les écoutons et qu'ils comprennent tous les détails de leur candidature », a déclaré Hutcheson à la Presse canadienne depuis Buenos Aires.

« Jusqu'au 13 novembre, je pense que les dirigeants, moi-même et le conseil d'administration, notre objectif principal est d'essayer de faire en sorte que nous agissions de la bonne manière pour les gens de Calgary, les Albertains et les Canadiens, en leur fournissant toutes les informations.

« Si nous continuons après le référendum, alors ce sera le temps d'investir plus de temps dans ce que nous appelons les relations internationales. »

Incidemment, Calgary a eu le meilleur sur les candidatures suédoise et italienne, Falun et Cortina, pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver de 1988.

Le CIO acceptera les candidatures de 2026 dès janvier, mais il a également annoncé que l'élection de la ville hôte 2026 avait été devancée au mois de juin à Lausanne, en Suisse, au lieu de septembre à Milan.

Après avoir présenté une ébauche d'un plan pour accueillir l'événement au conseil municipal et au public le 11 septembre, la corporation Calgary 2026 négocie actuellement des accords financiers avec la ville, les gouvernements fédéral et provincial et tente d'impliquer le public dans son plan.

Ce plan estimait le coût pour tenir l'événement à 5,2 milliards $ CAN et demandait aux trois niveaux de gouvernement de contribuer à hauteur de trois milliards $.

Le reste serait payé via les revenus des jeux.

Le budget inclut un fond de prévoyance de 1,1 milliard $ lié à l'opération et aux immobilisations pour atténuer les risques, selon Calgary 2026.

Le conseil municipal de Calgary s'est réservé le droit de retirer son appui.

Le maire Naheed Nenshi et certains conseillers ont exprimé leur inquiétude, mardi, à propos de l'obtention de chiffres précis des gouvernements albertain et canadien quant à leur contribution à l'organisation des jeux à temps pour le référendum.

« Je ne pense pas qu'il soit juste de demander aux gens de voter sans cette information, mais nous devons vraiment nous assurer que nos partenaires au gouvernement de l'Alberta et au gouvernement du Canada soient prêts à fournir cette information suffisamment de temps avant le référendum, a précisé Nenshi.

« Certainement pas la veille. Nous voulons nous assurer que le débat public sera fructueux. J'essaie de faire pression sur tout le monde pour qu'il agisse le plus rapidement possible. »

Le gouvernement de l'Alberta a insisté pour que Calgary organise un référendum, qui n'a aucun caractère contraignant, et a contribué à hauteur de deux millions $ à cette fin.

La province s'est également engagée à indiquer publiquement 30 jours avant le vote, c'est-à-dire samedi, le montant de sa contribution à l'organisation des jeux.

La politique de Sport Canada en matière d'organisation d'événements sportifs internationaux stipule que la contribution fédérale s'élève à 50 pour cent de l'investissement public, un maximum de 1,5 milliard $ dans ce cas-ci, mais n'a pas encore fourni de chiffre définitif.