Section Coupe du monde

SHIZUOKA, Japon - L'Australie abordera les quarts de finale sans beaucoup de repères... Les Wallabies ont achevé la première phase de la Coupe du monde par une petite victoire sur la modeste Géorgie (27-8) vendredi, à Shizuoka.

Certes, les Wallabies ont des circonstances atténuantes; la pluie soutenue qui est tombée sur le Stadium Ecopa n'a pas facilité leur jeu naturellement porté sur les extérieurs et les courses ballon en main. Et les Géorgiens se sont régalés à les coincer dans le petit périmètre, même s'ils ont laissé un point de bonus à leurs adversaires en toute fin de match.

N'empêche, six jours après un succès poussif sur l'Uruguay (45-10), les Wallabies, qui alignaient encore une équipe largement remaniée, ont semblé loin des canons requis pour un prétendant au titre.

Au rayon bilan du premier tour, les Australiens, vice-champions du monde en 2015, peuvent seulement avancer soixante minutes convaincantes face aux Fidji (39-21), et une belle seconde période face au pays de Galles, malgré la défaite (29-25) le 29 septembre.

« Être plus précis en attaque »

Cette défaite face aux Gallois « condamne » l'Australie à la deuxième place du groupe D, à condition bien sûr que le XV du Poireau batte l'Uruguay, dimanche.

En quart de finale, les Australiens devraient donc retrouver le samedi 19 octobre l'Angleterre, privée de match face à la France en raison du typhon Hagibris.

Collectivement, ils peuvent avancer un pack plutôt à l'aise en conquête (touche, mêlée) et le jeu de mouvement perpétuel, qui avait bien failli emporter les Gallois. 

« Je pense que les avants ont bien joué sur tous les matches. Là, nous sommes en phase finale, nous devons construire sur ce que nous avons fait lors des quatre matches », a souligné le sélectionneur Michaël Cheika.

En revanche, la charnière semble constituer un sérieux point d'interrogation. Les demis de mêlée Nick White et Will Genia ne pèsent pas. Et le leader d'attaque Bernard Foley n'a pas retrouvé le niveau qui était le sien en 2015, laissant le sélectionneur aligner un habituel centre (Tomua) ou Christian Leali'fano en n.10.

« Je pense qu'on a une bonne base (le pack), mais nous devons être plus précis en attaque », a résumé Cheika. 

En détail? « Il faut qu'on rentre davantage dans la défense adverse et que nous soyons capables de mieux prendre les intervalles. Il faut qu'on joue plus à plat. C'est facile à dire pour moi, je suis assis dans les tribunes. »

Cheika a une place réservée en tribune, samedi prochain à Oita. D'ici là, il dispose d'une semaine pour gommer les défauts de son équipe.