SHIZUOKA, Japon – Mission accomplie... L'Écosse a préparé son match décisif pour les quarts de finale, dimanche face au Japon, en écrasant facilement la Russie (61-0), à Shizuoka, un succès bonifié par neuf essais.

Ils n'avaient de toute façon pas le choix : pour espérer voir les quarts de la Coupe du monde pour la huitième fois de leur histoire, les Écossais devaient s'imposer en inscrivant au moins quatre essais pour s'offrir un « vrai-faux » huitième de finale contre le pays hôte, dimanche à Yokohama, si le typhon en approche du Japon le permet.

Les voilà donc à un point de l'Irlande, qui affronte les Samoa samedi, et à quatre de leur prochain adversaire. L'Écosse est aussi, et surtout, à 80 minutes du second tour. Pas mal pour une équipe moribonde après avoir été dominée dans tous les domaines lors de son premier match dans la compétition, contre l'Irlande (27-3).

Partis à la chasse au bonus, les Écossais ont passé trois essais en 22 minutes, portés par un Adam Hastings très inspiré (26 points au total). Mais ils ont dû attendre la 44e minute pour inscrire leur quatrième, synonyme du point de bonus offensif vital pour la suite.

« On a eu une opportunité juste avant la mi-temps et ça aurait été bien de rentrer à la mi-temps avec le bonus. Mais on sentait que la Russie commençait à subir la pression. On trouvait plus d'espaces, on les mettait sous pression dans la conquête », a confié le sélectionneur Gregor Townsend.

Le jeune ouvreur, dernier héritier de la dynastie qui a fourni son père Gavin et son oncle Scott au XV du Chardon, a fêté sa première titularisation dans un Mondial en inscrivant deux essais (14e, 18e) pour couronner une performance XXL.

Horne et Hastings marquent des points

Son partenaire de la charnière George Horne (22e, 44e, 59e) s'est lui offert un triplé, le quatrième de la compétition après ceux de l'ailier japonais Kotaro Matsushima contre la Russie, du talonneur argentin Julian Montoya face aux Tonga et du demi de mêlée sud-africain Cobus Reinach contre le Canada.

Hastings junior et Horne, habituels remplaçants, faisaient partie des quatorze changements effectués par le sélectionneur Gregor Townsend pour cette première étape sur la route des quarts.

Ils ne délogeront sans doute pas Finn Russell et Greig Laidlaw, les « stars » laissées au repos en vue du choc de dimanche. Mais ils ont au moins prouvé à leur sélectionneur qu'il pouvait compter sur eux.

« On s'est régalés. Quelques fois, ces matchs peuvent être compliqués. Pour être honnête, je pensais qu'on était un peu nerveux avant le match parce qu'on a vu que la Russie avait causé pas mal de problèmes aux autres équipes », a assuré le troisième ligne écossais John Barclay.

« Mais je suis fier du professionnalisme affiché par les garçons. On s'est concentrés sur ce qu'on avait prévu et on termine avec un bon résultat », a ajouté le capitaine d'un jour.

Les Ours, pour leur dernier match dans le tournoi, n'ont pas montré grand chose. Ils ont été dépassés par le rythme donné par les Écossais, rois de la course à pied. Ils repartent du Japon sans avoir réussi à remporter un match.

Peu importe, pour l'Écosse, l'essentiel est ailleurs : place au Japon!