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Les skieurs canadiens tiennent à la Coupe du monde à Lake Louise

Lake Louise Lake Louise - PC
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S'il s'agit du dernier arrêt de la Coupe du monde de ski alpin à Lake Louise après plus de trois décennies, les skieurs canadiens souhaitent qu'il soit mémorable.

Les hommes commencent leur saison internationale d'épreuves de vitesse vendredi avec la présentation d'une descente. Des épreuves de super-G suivront samedi et dimanche au mythique centre alpin de la région de Banff.

« La descente ici est emblématique de notre sport et je crois que beaucoup de gens vont la savourer cette année », a dit le skieur canadien James Crawford.

Les femmes suivront la semaine prochaine avec deux descentes et un super-G du 2 au 4 décembre.

Une jeune équipe masculine canadienne en descente souhaite faire un autre pas vers l'avant après une saison 2021-22 au cours de laquelle trois skieurs sont montés sur le podium de la Coupe du monde pour une première fois en carrière. Crawford, lui, a gagné le bronze aux Jeux olympiques en combiné alpin.

La descente est l'épreuve reine, mais l'entraîneur de l'équipe masculine canadienne, John Kucera, a affirmé que le parcours de super-G jouait dans les forces de sa troupe.

« Il faut avoir des habiletés complètes et je crois que c'est ce que plusieurs de nos skieurs possèdent », a-t-il noté.

Lake Louise est un incontournable du circuit international de descente depuis plus de 30 ans. La première épreuve masculine a été présentée en 1980.

Cet arrêt est devenu traditionnellement le premier de la saison pour les descentes puisqu'il fait suffisamment froid dès la fin novembre pour que la base de neige soit bonne sur les pentes.

L'ajout au calendrier d'un slalom géant féminin à Mont-Tremblant à compter de 2023 entre en conflit avec l'horaire habituel du passage des dames à Lake Louise.

La présidente de Canada Alpin, Thérèse Brisson, s'est engagée à maintenir la présentation d'épreuves de vitesse masculines dans l'Ouest canadien. Lake Louise devra toutefois prouver à nouveau ses chances de réussite financières et logistiques.

La Fédération internationale de ski a tenté de commencer les saisons de ski et de surf des neiges particulièrement tôt cette saison, inscrivant au calendrier des épreuves en Europe de descente masculine les 29 et 30 octobre, puis deux épreuves féminine les 5 et 6 novembre.

Les quatre courses ont dû être annulées en raison des conditions météorologiques, repoussant le début des saisons de vitesse à Lake Louise.

« Si vous voulez présenter une épreuve de descente tôt dans la saison, il y a à peu près seulement à Lake Louise que c'est possible de le faire sans trop d'inquiétudes », a souligné Kucera.

Par contre, l'un des enjeux concernant la présentation des épreuves à Lake Louise est sa distance avec les centres urbains. Les employés, bénévoles et spectateurs sont logés dans le meilleur des cas à environ trois kilomètres de la montagne.

Et l'arrêt de Lake Louise n'attire pas les foules comme les arrêts européens. Ce sont surtout des curieux qui s'installent au bas de la piste entre deux descentes durant leur journée de ski.

Brisson a également noté que les coûts associés à la préparation de la piste sont parmi les plus élevés au monde et que six courses étalées sur deux fins de semaine ne justifiaient pas ces dépenses.

« J'essaie de ne pas trop penser au fait que ça pourrait être notre dernière visite ici, mais si c'est vraiment le cas, je trouve ça vraiment triste », a dit Crawford.

Puisqu'il s'agit du seul arrêt de descente au Canada sur le circuit de la Coupe du monde, la plupart des skieurs canadiens ont fait leurs débuts internationaux à Lake Louise.

« C'est ici que j'ai pu découvrir ce que c'était une Coupe du monde de descente, a souligné Crawford. Nous avons un certain niveau de confort. Nous avons probablement descendu cette piste trois fois plus souvent que n'importe quelle autre. »

Crawford a été le plus rapide parmi les 82 skieurs à prendre le départ à l'entraînement mercredi. L'entraînement a été annulé jeudi.