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Mikaël Kingsbury, plus mince, misera sur sa vitesse cette fin de semaine à Val Saint-Côme

Mikaël Kingsbury Mikaël Kingsbury - PC
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MONTRÉAL – Mikaël Kingsbury tentera cette fin de semaine de conquérir Val Saint-Côme en Coupe du monde de ski acrobatique pour la première fois depuis 2017. Et pour y parvenir, il croit avoir identifié l'élément qui lui permettra de vaincre ses principaux adversaires: sa vitesse.

Kingsbury, le médaillé d'or en bosses aux Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018, misait beaucoup ces dernières années sur une masse musculaire supérieure afin d'augmenter sa puissance en piste. Il a récemment rompu avec cette tendance.

Kingsbury a indiqué en visioconférence mercredi qu'il avait entrepris la présente saison avec une dizaine de livres de moins sur sa charpente qu'en début de campagne en 2022.

« La saison dernière a tout de même été assez stressante, avec les Jeux olympiques et tout. Ce qui fait que j'ai terminé la saison à 150 ou 152 livres, plutôt qu'à 160 comme au début (de celle-ci). Ç'a quand même bien été après les JO, donc je me suis dit que je devais continuer à ce poids-là », a-t-il expliqué.

Kingsbury s'est donc dit « plus léger sur ses pieds », ce qui lui permet d'être plus rapide dans les bosses cette saison et de mieux les négocier. Il a assuré du même souffle qu'il n'a pas perdu en amplitude dans ses sauts, ce qui constitue, selon lui, un bon compromis entre puissance et agilité.

D'ailleurs, le fait qu'il soit plus léger cette saison sur le circuit de la Coupe du monde lui a permis de solliciter beaucoup moins ses articulations – surtout dans un sport où les impacts sont sévères et très répétitifs.

Ainsi, comme c'est souvent le cas ces dernières années, la question concernant son avenir en ski acrobatique est de nouveau revenue sur le tapis. Et le bosseur âgé de 30 ans a réitéré qu'il veut continuer le plus longtemps possible.

« Est-ce que je vais continuer jusqu'à 33, 35 ou 37 ans? Je sais que j'ai les capacités physiques pour y parvenir. Mais est-ce que j'aurai encore la volonté de prendre autant de risques, ça, c'est la véritable question. (...) Mais regardez Roger Federer. Il y a présentement les Internationaux de tennis d'Australie. Il a participé à ce tournoi à un âge assez avancé, même si les matchs sont de cinq sets. Je sais que c'est possible », a-t-il évoqué.

Entre-temps, Kingsbury s'est dit gonflé à bloc en vue de la fin de semaine. D'autant plus qu'il connaît la piste de Val Saint-Côme comme le fond de sa poche.

« Val Saint-Côme, normalement, je suis capable d'être rapide. Surtout depuis quelques années – on a fait beaucoup d'entraînements ici –, je suis capable d'effectuer beaucoup de passages sous le temps de référence ici, qui est de 23,7 secondes », a-t-il dit.

« C'est le genre de course où je vais devoir me concentrer sur la vitesse et des sauts avec lesquels je suis confortable pour aller chercher le maximum de points. C'est de cette façon que j'irai chercher un gros score qui sera difficile à battre », a-t-il conclu, visiblement confiant.

Une super finale pour Dufresne?

Dans l'ombre du « King des bosses » se trouve son compatriote Gabriel Dufresne, deuxième meilleur bosseur canadien cette saison sur le circuit de la Coupe du monde. Le Québécois âgé de 26 ans connaît présentement ses meilleurs moments en carrière.

Après avoir notamment signé son meilleur résultat en bosses parallèle sur le circuit de la Coupe du monde à la fin de la dernière campagne – il avait fini sixième à Megève, en France, le 19 mars –, Dufresne a réussi son meilleur résultat en bosses individuelles en aboutissant au neuvième échelon à Ruka, en Finlande, le 16 décembre dernier.

« C'est certainement mon meilleur début de saison. Je n'ai pas un super bon historique là-bas (à Ruka), pour diverses raisons, mais cette année j'ai finalement pu me démarquer et participer à la finale. Ça m'a rendu fier et confiant pour la suite de la saison », a-t-il résumé.

Dufresne pointe présentement au 12e rang du classement de la Coupe du monde en bosses individuelles, et au 15e du classement général. Des résultats très encourageants pour le principal intéressé, qui lui permettent de croire qu'il pourra obtenir de bons résultats ce week-end à Val Saint-Côme, l'endroit même où il a commencé à faire du ski acrobatique à l'âge de 14 ans.

Il tentera par la même occasion de tourner la page sur les résultats décevants qu'il avait obtenus devant proches et amis lors de ses deux premières participations à la Coupe du monde de Val Saint-Côme. Dufresne avait été incapable d'atteindre le fil d'arrivée en janvier 2016, étant victime d'une sortie de piste, puis il s'était contenté du 40e rang l'année suivante.

« Je sais que j'ai le potentiel pour atteindre le top-6 – et même le podium si je skie à la hauteur. C'est réaliste de croire que je peux accéder à ma première super finale », a-t-il assuré, le sourire accroché aux lèvres.

Il restera maintenant à déterminer s'il sait véritablement où il s'en va avec ses skis. La réponse viendra bien assez rapidement cette fin de semaine.