Ça n'a pas été de tout repos, mais Mikaël Kingsbury a retrouvé son trône samedi. Le bosseur québécois a triomphé en bosses en parallèle à la Coupe du monde de ski acrobatique de Chiesa in Valmalenco, en Italie.

« C'était une piste de m****, et je suis juste content de m'être rendu jusqu'au bout », a d'abord déclaré le bosseur de Deux-Montagnes en visioconférence.

Kingsbury, qui est âgé de 29 ans, a battu en super-finale le Japonais Ikuma Horishima, victime d'une chute.

« Ce n'est pas le type de parcours que j'apprécie en particulier, donc j'ai dû y aller de façon intelligente aujourd'hui. En particulier en finale, car mon corridor (le rouge) était beaucoup plus difficile que le bleu. J'ai dû prendre des risques, donc mon objectif était de négocier la première moitié du parcours le plus rapidement possible, avant de ralentir. Ikuma (Horishima) a chuté en finale, donc on peut dire mission accomplie. »

Il s'agissait de sa 72e victoire en carrière sur le circuit de la Coupe du monde, et de son 102e podium.

Le podium a été complété par le Suédois Walter Wallberg, qui a devancé au fil d'arrivée de la petite finale son compatriote Ludvig Fjallstrom. Wallberg est le champion olympique en titre des bosses.

Le « King des bosses » a donc rebondi après avoir décroché la médaille d'argent le mois dernier aux Jeux olympiques d'hiver de Pékin. Le principal intéressé a indiqué qu'il n'avait pas eu à chercher bien loin pour trouver une source de motivation ce week-end.

« Les globes de cristal sont en jeu, donc c'était facile, a-t-il convenu. C'est bien d'être de retour sur le podium et d'obtenir une grosse victoire, tout de suite après les Jeux olympiques. »

Kingsbury est installé dans le siège du conducteur au classement cumulatif de la discipline, avec 300 points. Horishima est deuxième à 220, suivi de Wallberg à 158.

Il ne reste qu'une seule étape à la saison, à Megève, en France, les 18 et 19 mars. Il y aura alors une épreuve de bosses individuelle, et une autre en parallèle.

« La compétition est féroce, et ce n'est pas facile de gagner, a reconnu Kingsbury. Cette saison est l'une des plus difficiles de ma carrière, car aucune victoire n'a été offerte sur un plateau d'argent. J'ai gagné sept courses jusqu'ici cette année, ce qui est merveilleux, mais mon avance en tête est très mince.

« C'est difficile, surtout mentalement, car les gars sont constants dans leurs performances. Mais j'aime ça, car ça me force à constamment me surpasser, et parce qu'on repousse les limites de notre sport », a-t-il conclu.

Les compatriotes de Kingsbury, Gabriel Dufresne, Elliot Vaillancourt, Alexandre Lavoie, Brenden Kelly et Jordan Kober ont fini 21e, 22e, 23e, 26e et 29e, respectivement.

Swinghammer finit 6e

Chez les dames, l'Australienne Jakara Anthony a devancé en super-finale la Française Perrine Laffont.

Le podium a été complété par l'Américaine Jaelin Kauf.

La Canadienne Maia Schwinghammer s'est signalée en terminant en sixième place.

Ses coéquipières Sofiane Gagnon, Valérie Gilbert, Laurianne Desmarais-Gilbert et Berkley Brown ont suivi aux neuvième, 14e, 17e et 20e rangs, dans l'ordre.