À 37 ans, Erik Guay savoure pleinement son nouveau statut de retraité du ski alpin.

« Je me sens bien et libéré. C’est vrai que lorsque j’écoute les courses à la télévision, j’ai parfois le goût d’être sur place en piste, mais après avoir vu quelques chutes et blessures, je suis content d’être sur le divan », a mentionné le champion en Super-G en 2017.

Le 22 novembre dernier, l'annonce de sa retraite a surpris bien des gens; elle semblait prise sur le coup de l'impulsion, à la suite de la blessure de son coéquipier Manuel Osborne-Paradis à Lake Louise.

Lorsqu’on décortique les derniers mois, l'idée de la retraite faisait son bout de chemin. 

« Cet été lorsque j’avais des problèmes de dos et que je le ressentais encore le matin, je me disais peut-être que c’était déjà fini et que je devais arrêter ça à ce moment », avait-il laissé entendre plus tôt cette année.

« Si je vois que je commence à avoir des problèmes de dos, j’arrête ça directement », avait-il alors ajouté.

La réflexion était donc entamée, mais inavouée.

« Je pense que je ne voulais pas me l’avouer. J’en avais discuté brièvement avec mon épouse et on dirait qu’on ne veut pas se l’avouer, le mentionner même », a fait savoir Guay au micro de RDS.

L'après-ski d'Erik Guay

« Il n’y a pas un seul facteur. C’est vrai que la blessure à Manuel m’y a fait penser, il y a la famille aussi avec les enfants qui sont de plus en plus vieux. Mon épouse qui est seule aussi à la maison avec quatre enfants ce qui ne doit pas être toujours facile », a-t-il précisé.

D'être loin de sa famille, voilà l'aspect de son sport qui ne manquera pas à Erik Guay.

Le champion du monde en descente en 2011 l'avait déjà mentionné, il lui était de plus en plus difficile de quitter la maison pendant plusieurs semaines et d’être loin de sa famille.

C'est pourquoi l'idée de devenir, un jour, entraîneur au sein du programme national est hors de question, même à long terme.

« Je n’ai vraiment pas envie de voyager, a-t-il soutenu. C’est l’une des raisons pour laquelle j’ai pris ma retraite. Je ne veux pas être au Chili, en Nouvelle-Zélande ou en Europe durant l’été. Je pense rester impliqué, mais surtout au Québec. Ce sera peut-être un peu aussi auprès d’Alpin Canada, mais je ne partirai pas plus loin que Calgary. »

En janvier, lors de la présentation des épreuves mythiques comme Kitzbühel ou encore lors des Mondiaux en février, Erik avoue que ce sera une période un peu plus difficile à passer, mais rien pour le faire revenir sur sa décision.