Mikaela Shiffrin a remporté une troisième épreuve de la Coupe du Monde de ski alpin en huit jours, dimanche, battant Petra Vlhova lors de la finale du slalom parallèle.

Shiffrin avait un retard à mi-chemin, ayant heurté une porte, mais elle a corrigé le tir pour s'imposer par 0,11 seconde.

La 48e victoire en carrière de la star américaine était sa troisième victoire consécutive. Elle a aussi prévalu lors du super-G de samedi à St-Moritz, et aussi lors de celui de Lake Louise, le week-end dernier.

« Je ne suis pas imbattable, a dit Shiffrin, voulant tempérer. Mais j'étais tellement excitée après ma victoire de samedi que j'avais de la misère à me concentrer. »

Après une récolte de 100 points de plus, elle en compte plus du double du total de sa rivale la plus proche, Michelle Gisin, de la Suisse.

Shiffrin ne participera pas à une descente et un super-G à Val Gardena, en Italie, voulant se préparer sur un slalom et un slalom géant les 21 et 22 décembre, à Courchevel.

Vlhova a remporté sa demi-finale par deux centièmes de seconde devant Wendy Holdener de la Suisse, une triple médaillée en Olympiade.

Celle-ci a pris la troisième place, au détriment de l'Autrichienne Katharina Liensberger.

Une nouvelle formule de course parallèle a débuté avec une course de qualification en matinée, qui a permis aux 32 skieuses les plus rapides de participer aux huitièmes de finale en après-midi.

Shiffrin a d'abord été jumelée à Laurence St-Germain du Canada, qualifiée 32e, dans une course à deux manches. Le meilleur temps combiné est passé aux tours suivants, où il y avait une seule manche.

La Suédoise Frida Hansdotter, médaillée d'or en slalom à Pyeongchang, a alors été éliminée par Holdener.

L'Ontarienne Erin Mielzynski a terminé en septième position.

« Les courses en parallèle sont très excitantes, autant pour les coureurs que les spectateurs, a dit la native de Brampton, âgée de 28 ans. Nous n'étions pas sûres à quoi s'attendre. C'était dur de remonter la piste pour notre prochaine manche, et nous ne savions pas combien de temps nous avions durant les pauses.

« Le parcours n'était pas difficile en tant que tel, c'était très amusant et excitant. Je suis heureuse que mes départs se soient améliorés. J'ai acquis de l'expérience en vue des futures épreuves par équipes, les événements urbains et les courses de slalom parallèle. »

Roni Remme, elle aussi de l'Ontario, a manqué une porte en huitièmes de finale et a fini 14e, huit rangs devant St-Germain, de Saint-Ferréol-les-Neiges.

Germain apprend de sa journée

Si une 22e place n’était pas le résultat espéré par Laurence St-Germain au slalom en parallèle de la Coupe du monde de Saint-Moritz, en Suisse, la skieuse québécoise a su tirer des apprentissages de sa journée.

St-Germain a exécuté une descente de qualifications en deçà de ses attentes, ce qui lui a valu la toute dernière place disponible pour les rondes éliminatoires de duels.

« C’est sûr qu’après les qualifications, j’étais pas mal déçue parce que j’espérais me qualifier mieux que ça. Je me suis entraînée beaucoup en duel, mais pas en slalom individuel, donc la descente en qualifications, je ne l’ai pas autant attaquée qu’en un contre un. C’est pour ça que j’étais un peu loin dans le classement », a fait savoir St-Germain.

Qualifiée 32e, elle s’est donc mesurée à la meneuse du classement général de la Coupe du monde, Mikaela Shiffrin, dans un duel en seizièmes de finale. Bien que St-Germain ait effectué une très bonne descente, l’Américaine a eu le dessus.

« J’étais quand même contente de me qualifier et de pouvoir faire les rondes éliminatoires, mais c’est sûr qu’être contre Mikaela, ça ne laisse pas beaucoup de chances. Je me suis dit qu’en une descente, tout pouvait arriver avec la pression et l’adrénaline et c’est sur ça que j’ai essayé de me concentrer », a dit l’athlète de Saint-Ferréol-les-Neiges.

« J’ai bien skié, surtout en première manche. Dans le plat au début, j’étais près d’elle. C’est dans le pitch ensuite qu’elle a pris l’avance et que j’ai fait une petite erreur. J’étais quand même contre la meilleure au monde, donc je peux en retirer du positif. »

La skieuse de 24 ans a appris de cette journée. « Si j’avais skié ma qualification de la même façon que je l’ai fait contre Mikaela, je me serais plutôt qualifiée aux 14e ou 15e rangs et j’aurais donc été contre la 14e ou la 15e. J’aurais eu plus de chances d’accéder aux rondes suivantes. »

« Il faut que je me donne à 100% même s’il n’y a personne à côté de moi dans le slalom en qualifications. Il faut que j’amène l’énergie et la passion que j’ai amenées dans mon duel contre Mikaela. J’avais une bonne attitude de compétitrice. »

Le slalom de la Coupe du monde de Val d'Isère, en France, auquel devait prendre part le Québécois Simon Fournier, a été annulé en raison des mauvaises conditions météorologiques.