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RÉSULTATS

Un début de campagne attendu pour les Québécoises

Valérie Grenier - PC
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Mise à jour

Valérie Grenier et Sarah Bennett s'élanceront du portillon de départ à la première Coupe du monde de la saison prévue ce samedi, à Sölden, en Autriche. Si la première aura dans sa mire les podiums et un retour aux épreuves de super-G, la seconde voudra pour sa part développer une constance autant en super-G, qu'en slalom géant.

Après un bon été d'entraînement, Grenier souhaite poursuivre sa lancée de la dernière campagne, où elle a notamment signé la meilleure performance de sa carrière en slalom géant, une quatrième place, à l'étape de Kranjska Gora (Slovénie), en janvier dernier.

Sans se mettre de pression inutile, elle se dit maintenant prête à franchir une nouvelle étape.

« J'ai envie de bâtir sur mon momentum de la saison passée », mentionne-t-elle au bout du fil en entrevue avec Sportcom. « Je me sens bien et je veux continuer à être constante pour faire ma place dans les sommets du classement. Je crois que si je devais me fixer un objectif précis, ce serait probablement de me retrouver sur un podium en Coupe du monde. »

Au-delà du slalom géant, la double Olympienne tentera également un retour aux sources cette saison. Celle qui avait subi une quadruple fracture de la jambe droite lors d'une descente d'entraînement en super-G à la Coupe du monde d'Äre (Suède), en 2019, souhaite mettre les douloureux souvenirs derrière elle et renouer pour de bon avec la spécialité.

« Je veux faire mon retour pour vrai cette année et je me suis entraînée principalement pour ça durant l'été », assure-t-elle d'un air déterminé.

« Je ne veux plus craindre le super-G. Je veux retrouver ma confiance et redevenir la Valérie d'avant la blessure. J'essaie de revenir depuis un moment, mais il y avait toujours un blocage. Je pense que cette année est la bonne. »

Une expérience bénéfique

À l'opposé de sa coéquipière, Sarah Bennett en est encore à ses premiers pas en Coupe du monde et elle sera dans le portillon de départ pour la première Coupe du monde de la saison pour une première fois. Celle qui a effectué trois sorties dans le circuit la saison dernière se sent d'attaque pour la campagne à venir.

« L'an dernier, j'étais nerveuse à l'idée de participer à mes premières Coupes du monde. Maintenant que ce stress est derrière moi et j'ai simplement hâte de me retrouver en haut de la piste cette année. Je suis prête mentalement pour cette saison », explique-t-elle.

Durant la saison estivale, elle a bien pris soin de guérir tous ses petits bobos en travaillant notamment en physiothérapie pour soulager une blessure récurrente au dos.

« J'ai des douleurs qui reviennent de temps à autre et j'ai travaillé là-dessus durant la saison morte. C'est difficile de recréer le mouvement du ski au gym. J'ai renforcé certains muscles qui sont moins utilisés pour protéger mon dos et ça va beaucoup mieux. »

L'un de ses buts cette saison sera de trouver une façon de combiner avec succès le slalom géant et le super-G afin de réussir son objectif de percer le top-30 dans les deux spécialités. Une chose est sûre, elle mettra toutes les chances de son côté pour y arriver.

« Je veux être une athlète qui participe aux deux disciplines et qui réussit dans les deux, lance-t-elle. Je sais que c'est quelque chose de difficile, on regarde présentement avec mon entraîneuse pour développer des stratégies pour y arriver avec succès. »

Une bonne nouvelle juste avant la saison

La station de ski Mont-Tremblant n'a pas accueilli d'étape de la Coupe du monde de ski alpin depuis mars 1983, mais la situation est sur le point de changer. C'est ce qu'a annoncé Alpine Canada Alpin, mardi, alors que les meilleures skieuses débarqueront à la station en décembre 2023 à l'occasion de deux courses en slalom géant.

Cette nouvelle a été très bien accueillie par Valérie Grenier qui a déjà entouré les dates à son calendrier. « C'est fou ! On dirait que je n'en reviens pas encore que je vais avoir la chance de faire une course chez moi, à la montagne où j'ai commencé à skier. C'est incroyable, je ne pensais jamais pouvoir faire ça durant ma carrière », se réjouit-elle.

Sarah Bennett en est une autre qui a été extrêmement heureuse par cette annonce, elle qui a déjà hâte de pouvoir dévaler la piste Flying Mile devant parents et amis.

« J'appréhende beaucoup ma première course à Killington, au Vermont, puisque je sais que plusieurs partisans québécois y seront et l'ambiance est souvent folle là-bas. Mais là, de savoir qu'il y aura une Coupe du monde au Québec, c'est vraiment quelque chose qui sera magique pour toutes les Québécoises qui y participeront et je suis sûre que les partisans seront survoltés. »

Avec Grenier, Bennett ainsi que Laurence St-Germain et Marie-Michèle Gagnon, la délégation québécoise est déjà importante au sein de l'équipe féminine canadienne. Et Valérie Grenier est persuadée que la future Coupe du monde de Mont-Tremblant amènera une nouvelle vague de skieuses de la Belle Province à se démarquer.

« Ce sera incroyable pour les jeunes athlètes qui auront la chance de voir les meilleures au monde skier en personne chez nous. Je suis convaincue que ça donnera de l'espoir aux jeunes skieuses et, qui sait, peut-être que dans quelques années, ce seront elles qui skieront au Mont-Tremblant en Coupe du monde », conclut-elle.